Antisémitisme dangereux dans le monde libéral :  “Juifs – il est temps de rentrer chez vous” 

Trois personnalités ont contribué à l’antisémitisme rampant qui déferle aux États-Unis : l’ancien président Barack Obama, l’actuel président Joe Biden et le sénateur juif Chuck Schumer. Pendant des années, ils ont créé un effet boule de neige en relâchant les rênes contre l’État d’Israël. Les pourvoyeurs de haine antisémite aux États-Unis ont compris que le terrain de football était ouvert, sans gardien de but.

Le président Obama a adopté pendant des années les sermons antisémites venimeux du pasteur Jeremiah Wright à Chicago, intériorisant apparemment certains de ces messages. À un moment donné, sa petite amie, alors qu’il était étudiant, l’a exhorté à s’exprimer et à agir ouvertement contre l’antisémitisme parmi ses pairs militants noirs, mais il ne l’a pas fait, ce qui a conduit à leur séparation.

Depuis son entrée à la Maison Blanche, Obama a mené une politique d’apaisement à l’égard des États islamiques, en particulier à l’égard du mouvement des Frères musulmans. À l’inverse, il s’est concentré sur la création d’une distance entre les États-Unis et Israël, affaiblissant ainsi les organisations juives. Simultanément, des organisations « juives » et de « gauche juive » s’identifiant à la cause palestinienne ont émergé en marge du Parti démocrate, comme Street J, Jewish Voice for Peace (JVP), et bien d’autres encore. Selon lui, il n’existe qu’un seul Israël légitime – dirigé par le mouvement travailliste israélien. L’Israël de droite, en particulier sous la direction de Netanyahu, est illégitime.

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 À un moment donné, l’actuel président Biden a commencé à délégitimer les opérations israéliennes à Gaza, modifiant ainsi la perception du public aux États-Unis – quelques semaines seulement après l’attaque du 7 octobre, les critiques sur les questions humanitaires ont commencé. Depuis décembre-janvier, le président et son secrétaire d’État Antony Blinken concentrent leurs coups contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu. D’un côté, Biden a fourni à Israël des armes et des munitions, et de l’autre, il a tenté de s’attirer les faveurs des manifestants pro-Hamas qui ont inondé l’Amérique.

Délégitimer la guerre

Ce qui s’est passé à l’Université de Columbia cette semaine et sur de nombreux autres campus constitue une escalade de l’antisémitisme. Depuis le début de la guerre, nous avons assisté à une explosion de rage sanguinaire contre Israël et les Juifs, non pas à cause des attaques de Tsahal mais plutôt à cause des attaques violentes et sadiques de type pogrom contre les Juifs en Israël.

Pendant de nombreuses années, l’élite israélienne s’est aveuglée face aux foyers de haine au sein de la gauche et des élites universitaires et médiatiques. « L’antisémitisme vient de la droite », tel est l’état d’esprit qui prévaut dans le complexe média-universitaire. L’extrême droite comprendrait les partisans de Trump, les manifestants de Charlottesville et les tireurs de la synagogue de Pittsburgh. À ce jour, il y a un débat insensé sur la question de savoir si l’antisionisme diffère de l’antisémitisme. Ce débat a pris fin il y a plus de 70 ans lorsque l’antisémitisme stalinien a éclaté avec toute sa force en Union soviétique et ses métastases, menaçant d’anéantir les vestiges survivants du berceau du socialisme. Aujourd’hui, il est plus sûr d’être juif dans des États honnis comme la Hongrie, la Pologne, l’Ukraine et même dans la Russie de Vladimir Poutine que dans la démocratie libérale des États-Unis. C’est également très dangereux en Grande-Bretagne et en France. Bientôt, nous assisterons aux pitreries des camarades de Greta Thunberg au Concours Eurovision de la chanson à Malmö, en Suède.

Le sénateur Chuck Schumer, dans son discours contre Netanyahu appelant à des élections en Israël avant qu’il ne devienne un État paria, a marqué une sorte d’apogée de la campagne d’isolement internationale lancée par Biden, Blinken et le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron. Le résultat, selon les analystes professionnels, est que l’Iran a compris que l’image d’Israël est vulnérable et qu’il est possible de l’attaquer. Mais l’attaque Schume-Biden n’a pas déclenché la colère seulement contre Israël, mais aussi au sein de l’establishment américain, et les tentacules islamo-gauchistes des universités ont commencé à occuper les campus.

Lorsque le président n’arrête pas immédiatement une campagne décrivant Israël comme commettant un génocide ou alimentant une campagne sur la « famine à Gaza », le sens est inversé. Ceux qui aspirent et espèrent un génocide en Terre d’Israël reçoivent un vent favorable et intensifient la persécution des Juifs partout où ils se trouvent, tout en accusant Israël de génocide.

À la recherche des Juifs sur les campus 

Les analystes qui nous ont mis en garde contre les néonazis se rassemblant dans les sombres forêts allemandes ont induit le public israélien en erreur. L’antisémitisme efficace et menaçant vient de la gauche, comme l’a diagnostiqué le professeur Shmuel Ettinger il y a plus de 40 ans. La nouvelle gauche, les États arabes comme fer de lance du tiers monde et les résidus antisémites marxoïdes provenant des ruines de l’Union soviétique sont les sources de l’antisémitisme moderne. Les foules frénétiques à la frontière de Gaza se sont transformées en une violente ruée de jeunes Américains à la recherche de Juifs. Il est donc crucial que Tsahal recommence à mener des campagnes courtes et décisives aboutissant à une victoire écrasante. L’avenir des Juifs est en Israël, la France l’a déjà compris. Aux États-Unis, le processus d’internalisation sera plus long. La situation n’en devient pas moins insupportable chez le voisin américain, le Canada. Pourtant, Jérusalem attend.

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