Le choc a Ă©tĂ© immĂ©diat. En plein direct sur la chaĂźne Channel 12, le journaliste Arad Nir a dĂ©clenchĂ© un tollĂ© en qualifiant de « camp de concentration » la future zone humanitaire que lâĂtat dâIsraĂ«l prĂ©voit dâamĂ©nager dans le sud de Gaza. Face Ă la prĂ©sentatrice israĂ©lienne d’origine Ă©thiopienne, Alma Z Mangisto, et Ă des tĂ©lĂ©spectateurs sidĂ©rĂ©s, il a rĂ©pĂ©tĂ© son propos Ă plusieurs reprises, provoquant l’indignation de nombreux acteurs politiques, journalistes, rescapĂ©s et mĂȘme de Yad Vashem.
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Quand la rhétorique dépasse les bornes
Dans son intervention, Arad Nir â chef du service international de Channel 12 â a dĂ©clarĂ©, avec un ton dramatique :
« Transformer Rafah en une ville de tentes humanitaire, câest crĂ©er un camp de concentration. DĂšs lors quâon concentre des gens dans un mĂȘme endroit, mĂȘme avec des tentes et de la nourriture, câest un camp de concentration. »
Une déclaration qui a glacé le plateau. Alma Z Mangisto lui a immédiatement rétorqué :
« Ce terme nous ramĂšne Ă des pĂ©riodes historiques extrĂȘmement sombres. »
Mais Nir a persistĂ©, allant jusquâĂ affirmer :
« Il faut appeler un chat un chat. Ce quâon prĂ©pare, câest un camp de concentration moderne. »
Une comparaison indigne, selon Yad Vashem
La rĂ©action de Yad Vashem ne sâest pas fait attendre. Dans un communiquĂ© officiel, lâinstitution a condamnĂ© fermement les propos du journaliste :
« Lâutilisation du terme âcamp de concentrationâ dans ce contexte, en connaissant parfaitement sa connotation dans lâhistoire du peuple juif, est une dĂ©formation grave de la mĂ©moire de la Shoah. Les camps nazis Ă©taient conçus pour lâextermination systĂ©matique du peuple juif, selon une idĂ©ologie meurtriĂšre. Comparer cela Ă une zone humanitaire est inacceptable. »
đ Lire : WikipĂ©dia â Camp de concentration nazi
La ville humanitaire : une stratégie pour sauver des vies
La journaliste Shirit Avitan Cohen, chroniqueuse pour Israël Hayom, a répliqué en direct :
« Quand on parle de camp de concentration, on parle dâun endroit oĂč lâon enferme les gens pour les tuer. Ce quâIsraĂ«l met en place, câest une zone de sĂ©curitĂ© humanitaire, pour sĂ©parer les civils du Hamas, leur fournir nourriture, eau, mĂ©dicaments, abris. »
Elle poursuit :
« Cette ville humanitaire est le seul moyen pour IsraĂ«l de protĂ©ger les civils gazaouis, tout en poursuivant la neutralisation des terroristes. Il ne sâagit pas dâune punition collective, mais dâun effort immense pour prĂ©server des vies â malgrĂ© la guerre. »
đ Voir aussi : IsraĂ«l et les efforts humanitaires Ă Gaza
Une comparaison symptomatique dâune certaine gauche israĂ©lienne
Ce genre de glissement verbal nâest pas une premiĂšre. Dans certains cercles intellectuels et mĂ©diatiques, lâantisionisme militant pousse Ă employer des images extrĂȘmes, souvent issues de lâunivers de la Shoah, pour culpabiliser IsraĂ«l. Ce procĂ©dĂ© est non seulement dangereux, mais il affaiblit la mĂ©moire collective en banalisant des termes comme « camp de concentration ».
LâĂtat hĂ©breu face Ă une guerre morale autant que militaire
Pendant que Tsahal combat un ennemi qui utilise des civils comme boucliers humains, et pendant que lâĂtat hĂ©breu met en place des structures pour Ă©pargner les innocents, certains journalistes depuis leur studio climatisĂ© jouent les procureurs moraux, en tordant les faits.
đ Ă lire : Pourquoi IsraĂ«l refuse de perdre la guerre psychologique contre le Hamas
Le mea culpa de Nir : trop peu, trop tard ?
Face au tollĂ©, Arad Nir a publiĂ© sur son compte X un message dâexcuse :
« Je nâai pas voulu offenser qui que ce soit. Je voulais faire une critique humaine et journalistique. Jâadmets que lâusage du terme âcamp de concentrationâ Ă©tait inappropriĂ©. Jâen demande pardon. »
Mais pour beaucoup, le mal est fait. Car ce mot est sacré dans la conscience juive. Et ceux qui le brandissent à tort et à travers jouent avec la douleur de notre peuple pour des points de vue politiques à court terme.
Le mot de la rédaction : la ligne rouge a été franchie
Le devoir des journalistes est dâinformer, pas de diaboliser l’Ătat juif avec des comparaisons abjectes. Face Ă une guerre imposĂ©e par des assassins qui ont massacrĂ©, violĂ©, kidnappĂ©, IsraĂ«l a le devoir de protĂ©ger sa population tout en prĂ©servant celle de Gaza.
Et si un journaliste israĂ©lien oublie la diffĂ©rence entre une action humanitaire et une chambre Ă gaz, alors câest notre responsabilitĂ© de lui rappeler. Avec force.
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Par Infos-Israel.News
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