Le président russe Vladimir Poutine envisage d’accorder son pardon à l’Israélienne Naama Issachar, a annoncé dimanche le porte-parole du Kremlin, Dimitry Paskov, sur le réseau RT. Paskov a annoncé qu’une demande avait été reçue d’Israël pour accorder l’amnistie à la jeune femme, condamné à 7,5 ans de prison après avoir été surpris en possession de cannabis à l’aéroport de Moscou. « Nous savons que la demande de Netanyahu a été acceptée. Une fois qu’elle aura été transmise par la voie diplomatique, elle sera examinée par le président russe », a déclaré le porte-parole du Kremlin.

Le président de l’Etat, Reuben Rivlin, a envoyé hier une lettre officielle à Poutine à propos du cas d’Issachar. « Respect pour le président, en tant qu’ami du peuple juif et de l’État d’Israël, je vous lance un appel pour Naama Issachar », a écrit Rivlin. « Naama a commis une erreur dans ses actions et l’a admise. Pourtant, il s’agit d’une jeune fille, sans casier judiciaire, qui est punie d’une peine sévère lorsqu’elle a été condamnée, ce qui aura un effet dévastateur sur sa vie. »

Rivlin a demandé l’intervention de Poutine sur le sujet, « par compassion et pour l’intérêt de la loi ». Selon lui, « l’Etat d’Israël et le peuple juif vous remercient de votre sensibilité à la vie humaine et de votre volonté de risquer la vie de vos soldats afin de localiser et de récupérer le corps du soldat israélien Zachary Baumel. En raison du cas spécial et personnel de Naama Issachar, je lance un appel à votre attention et sollicite votre intervention personnelle afin qu’elle obtienne son pardon par compassion et face à la loi.  »

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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La Russie a imposé une lourde peine à Issachar, âgée de 26 ans, qui a été arrêtée en avril après avoir trouvé 9,6 grammes de drogue dans son sac à l’aéroport de Shermatibo. Yaffa Issachar, la mère de Naama, devrait rencontrer sa fille dans une prison de Moscou : « J’ai hâte de venir la voir. Je sais qu’elle se demande ce qui se passe, je veux lui parler, lui expliquer ce qu’elle peut espérer, où nous en sommes et entendre de ces nouvelles. »

La mère a déclaré que le juge avait refusé de permettre aux deux personnes de passer un appel téléphonique. « Je ne comprends pas pourquoi, chaque prisonnier confirme qu’ils le peuvent », a-t-elle protesté. Cependant, elle a dit: « Il y a un certain soulagement. Néanmoins, la matinée est tendue. J’espère pouvoir lui parler et la calmer. »