L’establishment sécuritaire israélien est submergé par la confusion et la profonde inquiétude quant au retour de l’arme des « engins explosifs » au sein des organisations terroristes contre l’armée et les civils.

D’autant plus qu’elle a toujours été l’un des outils les plus meurtriers de l’histoire pendant ce conflit. Il y a deux jours, un engin explosif a explosé proche d’une voiture près de l’intersection « Megiddo » près de la ville de Haïfa, au nord-ouest du pays.

Depuis lors, les médias ont gardé le silence sur ses détails, car il peut contribuer à accroître l’état de tension dans le pays pendant les manifestations qui se multiplient contre l’actuel gouvernement.

Les analystes et les observateurs des affaires israéliennes estiment que ceux derriere l’attaque au carrefour de Megiddo sont le Hezbollah et l’Iran, sur la base de preuve et de détails qui ont été autorisés à être publiés par certains médias concernant la méthode de l’attaque. En effet, la composition de l’engin explosif diffère de ce que les forces de Tsahal  avaient l’habitude de voir dans les régions de Judée Samarie, et que ces derniers sont  très similaire aux explosifs que le Hezbollah a utilisés  contre les forces armées dans la ceinture de sécurité au cours des années 80 et 90.

L’expert des affaires israéliennes, Adel Yassin, a expliqué que l’événement de « Megiddo  » a mis les services de sécurité israéliens dans un état de grande confusion et de grande inquiétude quant à la possibilité de propagation de ce nouveau phénomène, qui peut affecter négativement la routine la vie pour de nombreux israéliens en Israël ».

Yassin a déclaré dans un interview, que « les médias israéliens ont pratiqué un black-out médiatique délibéré à partir du moment où l’attaque s’est produit afin d’éviter l’impact de la publication de ses détails sur les enquêtes, ainsi que pour calmer l’opinion publique et éviter l’escalade.

La répétition des séances d’évaluation tenues par le ministre de l’armée et de la defense, Yoav Gallant, avec la majorité des dirigeants des services de sécurité, tels que le chef d’état-major Herzi Halevi, chef du Shin Bet, Ronen Bar, et le chef d’état-major du renseignement militaire, le général Aharon Halifa montrent que la defense est en alerte.

Yassin a évoqué le commentaire des analystes israéliens sur l’incident, qui ont convenu à l’unanimité que : « Nous sommes confrontés à un événement extraordinaire, qu’il soit dû au succès des auteurs à placer l’engin explosif dans le pays ou à la taille de la quantité et du type d’explosif. »

« L’étendue des menaces » selon l’expert des affaires israéliennes, « augmente les complications pour l’establishment sécuritaire israélien, car cette attaque s’inscrit dans le cadre d’une série d’opérations de commando, et à la lumière de l’état de tension persistant qui prévaut dans la région depuis près d’une année, ainsi que le fait qu’elle coïncide avec l’approche du mois de Ramadan, risque d’accroître la vulnérabilité de la situation. » « . Yassin a souligné que « la propagation du phénomène de pose de bombes latérales dans la profondeur israélienne signifie une augmentation du nombre de menaces de la part du Hamas et se terminant avec le Liban, l’Iran et la zone maritime, qui constitue un nerf majeur pour les activités économiques d’Israël. »

Yassine a passé en revue la déclaration du colonel de réserve de l’armée, Kobi Marom, qui a noté la gravité de la situation, en inférant la montée en puissance du Hezbollah et son adoption d’une politique de déploiement de plus de sites de surveillance aux frontières, ce qui contribuera à une montée en tension, et laissera une grande inquiétude dans les couloirs de l’establishment sécuritaire israélien.

Yassin estime que la multiplicité des analyses et l’imposition d’une censure totale sur les détails de l’incident confirment qu’il ne s’agit pas d’une simple opération ou d’une bombe isolée, mais plutôt d’un événement grave susceptible de contribuer à une augmentation de l’état de tension qui coïncide avec la crise politique dans le pays et les manifestations de la gauche israélienne créant une fissure de l’immunité sociale due aux divergences sur les amendements juridiques.

« Retour du cauchemar des bombes. »

Pour sa part, le chercheur sur les affaires israéliennes, Saleh Al-Naami, a déclaré que « l’incident de sécurité dans le nord, que les médias israéliens qualifient de « dangereux », concerne l’assurance que le Hezbollah est derrière l’explosion survenue au carrefour de Megiddo. Al-Naami a déclaré : « La censure militaire israélienne a interdit la publication d’informations sur l’incident, ce qui fait craindre à la sécurité israélienne que le processus de mise en place de l’appareil ait été mené de manière très stricte et avec un grand professionnalisme ».

Selon le canal 14 :  » Les engins explosifs à l’intérieur d’Israël confirment que nous sommes dans une nouvelle phase de menaces car le simple succès de placer ces explosifs ramène à l’esprit des Israéliens le cauchemar des attentats des bus qui explosent lors de la guerre au sud du Liban. Le chercheur sur les affaires israéliennes a expliqué que « le gouvernement  dissimule les détails de l’incident afin d’éviter une escalade, car accuser le Hezbollah d’être responsable de l’incident générera une pression publique pour qu’il réponde, et c’est ce que le gouvernement Netanyahu évite en raison à ses dangereuses répercussions. »