Le chef terroriste musulman de la filiale d’Al-Qaïda en Afrique du Nord a été éliminé lors d’une opération antiterroriste française dans le nord du Mali cette semaine, à la suite d’une information des services secrets américains.

Le ministre français de la Défense, Florence Parly, a déclaré que Abdelmalek Droukdel, le chef du groupe terroriste al-Qaïda dans la région du Maghreb islamique, avait été éliminé près de la frontière algérienne. Le groupe a utilisé des bases dans la région pour mener des attaques terroristes et des enlèvements dans la zone subsaharienne du Sahel.

« Le 3 juin, les forces armées françaises, avec le soutien de leurs partenaires, ont neutralisé l’émir al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Abdelmalek Droukdel et plusieurs de ses proches collaborateurs, lors d’une opération dans le nord du Mali », écrit-elle sur Twitter.

Un général français impliqué dans l’opération a déclaré : « Celui-ci a été réalisé à partir de passages des services de renseignement français et américains – Washington dispose d’importants moyens de surveillance aérienne dans le Sahel ».

Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) est issu d’un groupe créé à la fin des années 1990 par des terroristes musulmans algériens, qui en 2007 ont prêté allégeance au groupe terroriste Al-Qaïda d’Oussama Ben Laden.

Droukdel était en charge de toutes les filiales en Afrique du Nord et commandait également la filiale d’Al-Qaïda au Sahel, Jamaat Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM).

Il était un expert en explosifs et a fabriqué des bombes qui ont tué des centaines de civils lors d’attaques terroristes.

Sous sa direction, AQMI a perpétré de nombreux massacres, dont un assaut en 2016 contre un hôtel de la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, qui a fait 30 morts et 150 blessés.

En 2012, le terroriste musulman a été condamné à mort par un tribunal algérien après avoir été condamné par contumace pour meurtre, appartenance à une organisation terroriste et attentats à l’explosif.

Les accusations portaient sur trois attentats à la bombe dans la capitale Alger en avril 2007, qui ont fait 22 morts et plus de 200 blessés.

L’élimination de Droukdel pourrait laisser AQMI dans le désarroi, ont suggéré des sources militaires françaises.