Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a lancé mardi soir un avertissement contre quiconque tenterait de profiter des troubles actuels au Liban pour affaiblir son organisation. Nasrallah répondait en partie aux protestations et aux émeutes au Liban contre le Hezbollah. Lors d’une des récentes manifestations, des citoyens libanais ont bloqué un convoi de vivres du Hezbollah en route du Liban vers la Syrie.

«Quiconque nous met entre l’option de retirer nos armes ou de nous faire mourir de faim, nous disons: ‘Nos armes resteront entre nos mains et nous ne mourrons pas de faim; nous vous tuerons  », a annoncé Nasrallah dans son discours, dont une transcription qui a été publiée sur le site Web d’Al-Manar, la station de télévision par satellite basée au Liban affiliée au Hezbollah.

Nasrallah a également accusé les États-Unis de bloquer le flux d’argent liquide au Liban, la livre libanaise ayant fortement chuté la semaine dernière, ce qui a provoqué une nouvelle vague de protestations populaires.

« Les Américains interfèrent et font pression sur la Banque centrale du Liban (BDL) pour l’empêcher d’injecter des dollars sur les marchés », a-t-il dit, ajoutant: « Les États-Unis utilisent le Liban et son économie pour [promouvoir] ses intérêts, parmi [eux] la sécurité d’Israël et frontières terrestres et maritimes.  »

Répondant aux appels de l’intérieur du Liban pour le retrait des armes du Hezbollah, il a déclaré: «Les armes de résistance, pour notre peuple, [font] partie de notre culture, de notre doctrine stratégique et sont plus profondes que d’autres ne peuvent l’imaginer.»

Le Liban a connu de graves troubles économiques et civils au cours de l’année écoulée en raison de la pandémie de COVID-19 et de la corruption du gouvernement. Le chômage a dépassé les 40%, les banques et autres institutions financières ont été envahies par les manifestants et on s’attend généralement à une prise de contrôle du Hezbollah, selon les experts du Moyen-Orient.