En prenant la parole sur le podium, Netanyahu dit qu’il ne peut pas former un gouvernement sans Bleu et Blanc de Gantz.
Netanyahu a déclaré qu’un «leadership conjoint» est possible, ce qui indique qu’il est ouvert à un accord de rotation avec Gantz.
Mais il insiste sur la nécessité de former rapidement un « gouvernement d’union aussi large », ou « il ne sera probablement formé qu’en dernier recours ».
Il ne sert à rien de traîner le processus, dit-il.
Netanyahu dit qu’il va rendre le mandat au président s’il ne parvient pas à former un gouvernement.
«Nous ne pourrons pas former un gouvernement si nous ne le faisons pas ensemble», a-t-il déclaré en renouvelant l’appel à un gouvernement d’union.
Netanyahu appelle à la « réconciliation nationale » et dit qu’un gouvernement d’union doit être rapidement formé pour des raisons de sécurité, d’économie et « l’opportunité unique ne reviendra pas » concernant l’accord de paix proposé par Trump.
«La nation doit être unie et préparée», a déclaré Netanyahu.
Gantz, président du part bleu et blanc s’est exprimé suite au choix du président Rivlin :
« Depuis le début de la dernière campagne électorale, Bleu-Blanc, sous ma direction, appelle à la mise en place d’un gouvernement d’union large et libéral qui servira et agira pour tous les citoyens de l’État d’Israël.
L’unité n’est pas pour moi une contrainte électorale, mais un désir sincère découlant de la nécessité d’unir le peuple et de créer un gouvernement stable et capable. Un gouvernement qui travaillera pour corriger les problèmes en profondeur dans la société israélienne.
Mais cette composition ne permet pas, en termes de contenu des questions, de négocier la mise en place d’un vaste gouvernement dirigé par moi pour tous les citoyens israéliens. En particulier, cette composition ne permet pas à un gouvernement d’être formé pour représenter ceux qui ont voté ensemble dans les deux principaux partis, ce qui déterminera les orientations fondamentales du prochain gouvernement.
Je n’accepte pas de siéger au gouvernement dirigé par une personne avec de graves accusations. Cette question, ainsi que d’autres éléments essentiels, est plus importante pour nous que toute discussion sur la distribution ou la rotation.
Si nous sommes d’accord sur ces points (virer Bibi et le remplacer par un autre du Likoud) , nous discuterons de la répartition des rôles et du mécanisme de gouvernement, bonne et heureuse année, un grand merci au Président de l’État pour les efforts nombreux et sincères qu’il a déployés pour empêcher de nouvelles élections inutiles. »
Rivlin met en garde les partis politiques à faire des compromis ou aucun gouvernement ne sera formé.
«Il est important de dire que, sur la base des résultats des élections et du fait qu’aucun des députés n’a reçu 61 sieges – par conséquent, une personne formant le gouvernement ne suffit pas. Il faut créer une situation permettant d’ouvrir l’impasse politique dans laquelle nous nous trouvons. La formation d’un gouvernement incombe à tous les députés », a-t-il déclaré.
«Tant qu’il y aura des boycotts et des segments disqualifiants du public, aussi longtemps qu’il y aura des boycottage personnels, aucun gouvernement ne sera formé. Et quiconque lit un journal sait de quoi je parle. J’ai donc proposé aux deux candidats de former un gouvernement commun et égal.
« J’ai également suggéré de modifier la loi afin que le rôle du Premier ministre adjoint ait plus de pouvoir, de sorte que le député puisse exercer tout son pouvoir au cas où le Premier ministre serait incapable de remplir son rôle », a-t-il déclaré.
« Les gens ne veulent pas d’autres élections. »
La réforme électorale du président pourrait permettre au Premier ministre de se retirer le temps de se faire juger concernant ces accusations, puis revenir au sein du gouvernement.
La proposition de Rivlin concernant la réforme électorale donnerait plus de pouvoirs à un premier ministre par intérim, si un premier ministre en place devait se récuser temporairement.
La loi actuelle limite également ce délai à 100 jours, ce que Rivlin propose de prolonger.
La candidature intervient alors que Netanyahu devrait faire l’objet d’une mise en accusation, et semble avoir pour but de lui permettre de se retirer pour se défendre, d’être remplacé par Gantz, puis de revenir au poste de Premier ministre.
Mais Bleu et Blanc rejettent une telle perspective.
« Bleu et Blanc ne siégera pas dans un gouvernement dont le chef est mis en accusation », a déclaré Benny Gantz. «Cette question, ainsi que d’autres questions essentielles, sont plus importantes pour nous que toute discussion sur la distribution de portefeuilles ministériels ou une rotation [du poste de Premier ministre.]»
