Par Infos-Israel.News – 28 juin 2025
Alors que la région semble retenir son souffle dans une accalmie précaire, les cercles sécuritaires israéliens alertent : une confrontation directe avec l’Iran n’est plus une hypothèse lointaine mais un scénario plausible à court terme. Selon un rapport publié dans Maariv ce samedi, les services de renseignement israéliens, en coordination étroite avec leurs homologues américains, évaluent qu’une guerre par épisodes avec l’Iran pourrait éclater dans les semaines à venir.
Une trêve illusoire ?
Depuis la spectaculaire opération « Avec la force du lion » qui a remodelé les équilibres régionaux et imposé un nouveau niveau de dissuasion israélienne, la ligne de front avec l’Iran était restée relativement calme. Mais comme l’indiquent plusieurs sources militaires, ce calme n’est qu’une façade, une pause stratégique avant une possible reprise des hostilités. Israël, fidèle à sa doctrine d’action préventive et de liberté opérationnelle totale, garde ses options ouvertes.
L’Iran, de son côté, joue une partition tout aussi claire. Malgré les sanctions, les cyber-attaques et l’érosion de son influence en Syrie et au Liban, le régime de Téhéran continue d’investir dans sa machine militaire, tout en poursuivant son programme nucléaire. Le guide suprême de la république islamique n’a jamais caché que la confrontation avec l’État hébreu est à ses yeux une mission divine et politique.
Le spectre d’une guerre « par paliers »
Le scénario jugé le plus probable selon les évaluations israéliennes est celui d’une guerre “en cascade” ou “par paliers”. Cela signifie : des salves d’affrontements localisés, brefs mais intenses, répétés à intervalles irréguliers, et déplacés de front en front — du Liban au golfe Persique, en passant par la Syrie.
Ce type de guerre est redouté par l’état-major de Tsahal car il use lentement mais sûrement la stabilité régionale. Il étire les capacités logistiques, mobilise les réservistes sur de longues périodes, et surtout, entraîne l’implication croissante des États-Unis, toujours soucieux de sécuriser leurs intérêts dans le Golfe et de contenir l’Iran post-2020.
Des alliances fragiles et un Moyen-Orient en tension
Même si des puissances comme la Russie, les Émirats arabes unis ou l’Union européenne tentent de calmer le jeu en intervenant dans les négociations, aucune structure diplomatique robuste n’est en place pour encadrer un cessez-le-feu durable. Tout incident — un assassinat ciblé, une frappe attribuée à Israël, ou une attaque de drone anonyme — pourrait embraser la région.
À Jérusalem, l’administration Netanyahou (renforcée récemment par des figures militaires comme Naftali Bennett dans un rôle de coordinateur spécial de la défense) garde le cap : aucune concession sur la souveraineté, ni sur la sécurité du front nord et des lignes rouges nucléaires. Trump, lors de sa dernière intervention en Arabie saoudite, a d’ailleurs rappelé que “la paix ne se construit que dans la force, pas dans la faiblesse” — un mantra qu’Israël prend aujourd’hui au pied de la lettre.
Le nucléaire iranien : un compte à rebours permanent
Israël considère le dossier nucléaire iranien comme le cœur du problème. Tant que les ayatollahs continueront à enrichir de l’uranium à un niveau proche de l’arme, et tant que l’AIEA ne pourra pas accéder librement à tous les sites, le danger restera existentiel.
Le Mossad, selon plusieurs fuites récentes relayées par Infos-Israel.News, aurait intensifié ses opérations de contre-espionnage sur le territoire iranien, avec plusieurs sabotages documentés dans des installations sensibles. Mais ces actions ne freinent que temporairement les ambitions de Téhéran.
Une guerre inévitable ?
L’hypothèse d’un conflit total n’est pas encore certaine, mais elle n’est plus taboue. Des figures politiques israéliennes, comme l’ancien ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, n’hésitent plus à parler d’une confrontation inévitable. Sur le terrain, l’armée israélienne multiplie les manœuvres, notamment dans le nord et le Néguev, en prévision d’un conflit multidirectionnel.
La population israélienne est aussi préparée psychologiquement. Le traumatisme du 7 octobre 2023, combiné à la menace nucléaire iranienne, a renforcé un consensus national : aucun compromis n’est possible avec un ennemi jurant la destruction d’Israël.
Une ligne rouge à ne pas franchir
Tant que l’Iran misera sur l’ambiguïté et sur des mandataires comme le Hezbollah ou les milices chiites en Irak et en Syrie, le risque d’erreur de calcul augmente. Israël, avertissent les analystes, ne tolérera pas un second “Pearl Harbor”.
Le prochain déclencheur ? Il pourrait être une attaque sur un navire israélien dans le détroit d’Ormuz, une frappe de missile en Galilée, ou encore une tentative d’attentat contre des cibles juives à l’étranger.
En résumé
Le Moyen-Orient s’approche dangereusement d’un nouveau seuil. Les domaines de la sécurité israélienne, des négociations internationales et de la stabilité régionale sont en ébullition. Il ne faudra qu’une étincelle pour que l’incendie reprenne, cette fois peut-être de manière incontrôlable. Dans ce contexte, Israël réaffirme : nous ne subirons pas une nouvelle Shoah passive.
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