Par Infos-Israel.News


Le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a donné pour instruction à l’ensemble de l’appareil sécuritaire israélien de se préparer à une campagne militaire de grande ampleur contre les milices houthis au Yémen, dans le cadre d’un changement de doctrine : Israël passe à l’offensive sur tous les fronts contrôlés par les relais de l’Iran dans la région.


Une menace permanente venue du sud

Depuis le début du conflit contre l’Iran et les combats persistants dans la bande de Gaza, les Houthis – milice chiite soutenue, financée et armée par le régime de Téhéran – n’ont cessé de tirer des missiles et drones vers Israël, notamment à partir du territoire yéménite.

Des hauts responsables de la sécurité israélienne, cités par la presse, ont affirmé que les tirs des Houthis sont quasi-quotidiens. Si nombre de ces projectiles échouent en mer Rouge ou sont interceptés par le système Dôme de Fer ou par les défenses américaines, certains d’entre eux frôlent dangereusement les installations stratégiques israéliennes.

« Cette réalité est insoutenable. Il n’est plus question d’être sur la défensive uniquement », a déclaré un haut gradé cité par Yinon Magal, soulignant la nécessité d’imposer un prix élevé aux Houthis pour chaque attaque.


Une nouvelle doctrine : frapper l’axe iranien partout

Ce virage stratégique s’inscrit dans une approche plus musclée que Katz entend appliquer à l’ensemble de l’axe chiite pro-iranien. Le ministre a ainsi convoqué ces derniers jours une série de réunions avec l’état-major de Tsahal et les chefs des services de renseignements.

Au menu : accroître la pression simultanée sur le Hezbollah au Liban, le Hamas à Gaza, et les Houthis au Yémen – ces derniers étant considérés comme un maillon logistique essentiel dans la chaîne de soutien armé à la guerre de Téhéran contre Israël.


Une guerre par procuration qui devient régionale

Depuis l’éruption du conflit avec l’Iran, les Houthis se sont transformés en bélier stratégique de Téhéran dans la région, ciblant des navires israéliens, bloquant des routes commerciales dans le Golfe et tentant de provoquer une guerre d’usure contre Israël sur plusieurs fronts simultanés.

Les services de renseignement israéliens auraient identifié des entrepôts, des bases de lancement et des réseaux de commandement houthistes, qui pourraient constituer les cibles d’une future opération israélienne, vraisemblablement aérienne, et d’une précision chirurgicale.


L’option de la frappe préventive sur la table

Katz n’a pas encore annoncé officiellement d’opération, mais les préparatifs en cours indiquent clairement une volonté d’anticiper plutôt que de réagir. Tsahal pourrait viser les infrastructures de lancement, les radars, les entrepôts de missiles et les camps d’entraînement, situés notamment autour de Sanaa et dans les régions montagneuses du nord du Yémen.

« Nous avertissons les Houthis : continuez vos tirs, et vous en paierez le prix », a averti un haut responsable israélien sous couvert d’anonymat.


Une coopération tacite avec les États-Unis et les alliés du Golfe

Ce projet militaire ne se fait pas en vase clos. Selon des sources proches du ministère israélien de la Défense, des canaux de coordination avec les forces américaines présentes dans la région (notamment à Bahreïn et Djibouti) sont déjà en activité.

Israël compte aussi sur l’appui discret de pays sunnites modérés, comme l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, également ciblés dans le passé par les Houthis et eux aussi en froid avec l’Iran.


Une guerre du futur déjà commencée

Ce scénario rappelle que le champ de bataille moderne ne connaît plus de frontières géographiques. De Gaza à Beyrouth, de Damas à Sanaa, Israël fait face à une nébuleuse d’ennemis coordonnés par un commandement unique : celui des Gardiens de la Révolution iraniens. Le message de Katz est limpide : le front sud ne sera pas un sanctuaire d’impunité.


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