Le 12 juin 2025, le Tribunal disciplinaire de l’Ordre des avocats a prononcé la suspension à durée indéterminée de Maître Mohammed Olayan, après sa condamnation pour soutien public aux attaques terroristes du 7 octobre 2023. Un geste clair : l’éthique professionnelle et morale prime sur toute considération personnelle — y compris dans le camp judiciaire.
Qui est Maître Mohammed Olayan ?
Maître Olayan, avocat de confession arabe et père de Baha Olayan, un terroriste responsable d’un attentat meurtrier au Mont des Oliviers, à Jérusalem, est reconnu pour son engagement pro-palestinien.
Le jour du massacre du 7 octobre, il a publié sur Facebook des messages approuvant les actes du Hamas et a célébré l’emploi de la violence contre des civils. Ces images et déclarations, largement relayées, ont déclenché des poursuites pour incitation au terrorisme ainsi que, dans le cadre de l’Ordre, des poursuites éthiques (fr.wikipedia.org, fr.timesofisrael.com).
De la condamnation au bannissement professionnel
Après enquête, Maître Olayan a été condamné pour incitation terroriste. Des organisations pour les droits humains, comme Bezalem, ont immédiatement déposé une plainte éthique auprès de l’Ordre des avocats pour réclamer sa radiation .
Ce jeudi soir, le Tribunal disciplinaire a tranché : suspension à vie, sans possibilité de revenir à la profession. Motif principal :
« Il a enfreint le code de conduite élémentaire de tout professionnel du droit en soutenant publiquement un acte terroriste contre l’État d’Israël. »
Une décision forte, un message clair
Par cette décision, l’Ordre envoie un avertissement limpide : un avocat ne peut cautionner de telles atrocités, même en invoquant la liberté d’expression. En Israël, où des familles entières ont été victimes du Hamas, ce genre de message public n’a pas sa place dans le débat juridique.
Le PDG de Bezalem, Shai Glick, s’est exprimé :
« C’est tardif, mais juste. Quiconque soutient le terrorisme n’a plus sa place parmi les défenseurs de la justice. » (fr.wikipedia.org)
Implications pour l’institution judiciaire
- Renforcement de la confiance : la population juive peut être rassurée que l’éthique prime sur la profession, même pour les avocats.
- Un précédent dissuasif : toutes les professions réglementées — médecins, journalistes, etc. — estiment désormais que les soutiens au terrorisme sont incompatibles avec l’exercice professionnel.
- Réaffirmation de l’unité civile : dans un pays meurtri, les traîtres symboliques n’ont pas de protection professionnelle.
Le débat démocratique — sans failles
Certains ont dénoncé un possible excès de zèle, évoquant la liberté d’opinion. Mais nul ne conteste que l’incitation à la violence dépasse les limites admissibles. En Israël, la garantie du pluralisme n’inclut pas l’apologie du terrorisme.
L’Ordre des avocats souligne que son rôle n’est pas politique, mais protecteur de l’éthique professionnelle et civique.
Israël face à ses responsabilités
Le cas Olayan interpelle Israël à plusieurs niveaux :
- Sécurité : empêcher la radicalisation, même symbolique.
- Éthique : maintenir l’ordre public et la confiance dans les institutions.
- Éducation : former aux valeurs démocratiques dès l’école.
Une société libre autorise les opinions — mais n’autorise pas la violence camouflée en droit.
Conclusion : une suspension nécessaire pour préserver la profession
La suspension de Maître Mohammed Olayan n’est pas un acte de censure politique, mais une réaction professionnelle et éthique. Elle réaffirme un message simple :
En Israël, défendre justice et droit ne peut jamais signifier soutenir le terrorisme.
Cette décision, ferme et réfléchie, illustre la maturité d’un État qui sait poser des limites là où l’éthique est en danger.
