Malgré les lourdes pertes qu’il a subies, le Hamas continue d’opérer avec un contrôle total, affirme l’ex-général de brigade Oren Solomon, ancien chef de la doctrine de sécurité au Conseil national de sécurité israélien. Selon lui, le calme relatif est une tactique destinée à épuiser Israël.
🎙️ Une réalité différente sur le terrain
Lors d’un tour de presse organisé près de la bande de Gaza par le « Forum de l’enveloppe d’Israël », le général de réserve Oren Solomon a présenté une réalité très différente de celle véhiculée par les autorités. Selon lui :
« Le Hamas est bien vivant. Contrairement à ce qu’on nous raconte depuis un an et demi, il n’a pas été anéanti. Ces affirmations devraient nous inquiéter. »
Il précise que le Hamas agit avec une pleine capacité de commandement et de contrôle, et renforce ses infrastructures avec l’aide de l’Iran, tout en cherchant à déstabiliser la Jordanie et l’Égypte.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Le Hamas a adapté ses tactiques de combat, en se concentrant sur l’utilisation d’engins explosifs basés sur des restes de munitions de l’armée de l’air israélienne, qu’il active à distance à l’aide de caméras. Ces dispositifs ont été mis en place à grande échelle dans la bande de Gaza ces derniers mois.
En parallèle, l’organisation reconstruit ses infrastructures, tant souterraines qu’en surface, notamment les lanceurs de missiles antichars, et continue de creuser des tunnels offensifs vers le territoire israélien.
📉 Une menace persistante, mais en retrait
Selon Solomon, même si le Hamas n’a pas réussi récemment de grandes attaques, cela ne signifie pas qu’il a renoncé. Il pourrait simplement attendre le bon moment ou manquer de moyens à court terme, mais l’intention demeure.
Il affirme également que le Hamas tire des leçons pour ses futures opérations. Lors de l’attaque du 7 octobre, il a réussi à choquer Israël et à libérer certains de ses membres emprisonnés. Ils espèrent réussir davantage la prochaine fois, notamment par une coordination multi-fronts.
🧠 Une guerre d’usure
Le Hamas adopte une stratégie d’usure, consistant à maintenir un calme apparent tout en menant des actions tactiques continues contre l’armée israélienne, dans le but d’affaiblir l’arrière et exercer une pression sur le gouvernement.
Bien que certaines zones, comme le kibboutz de Nir Oz, semblent aujourd’hui calmes, les habitants survivants refusent en majorité d’y retourner, preuve de la profonde blessure laissée par les événements du 7 octobre.
🚫 Un cessez-le-feu serait une erreur stratégique
Solomon avertit qu’un arrêt de la guerre maintenant serait une grave erreur, car cela permettrait au Hamas de se renforcer davantage. Il souligne que même si certains habitants de Gaza critiquent les destructions, ils ne condamnent pas les massacres commis en Israël.
Selon lui :
« Le Hamas, c’est la population – et la population, c’est le Hamas. »
Il indique que le Hamas profite de l’aide humanitaire pour recruter, offrant des salaires de 200 à 300 dollars aux nouveaux membres. L’organisation aurait même gagné près d’un milliard de shekels grâce à ces mécanismes.
🎯 Conclusion : pas d’alternative à la victoire
Solomon conclut que toute formule de cessez-le-feu sera perçue comme une victoire par le Hamas, et affaiblira à la fois la région autour de Gaza et la Cisjordanie. Il appelle donc à neutraliser la capacité du Hamas à contrôler la population et à maintenir un contrôle israélien sur certaines zones.
« La stratégie du Hamas reste l’anéantissement d’Israël. Nous devons empêcher cela par une victoire totale. »
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