Un chef d’État, un sandwich, et un souvenir Ă encadrer. Le Premier ministre israĂ©lien Benjamin Netanyahou a surpris tout un quartier populaire de Rishon LeTsion cette semaine en s’arrĂŞtant, sans prĂ©venir, dans un petit Ă©tablissement emblĂ©matique : « Falafel Shoshana ». RĂ©sultat : le stand est devenu en quelques heures un lieu de visite incontournable — et une lĂ©gende locale est nĂ©e.
« Je croyais Ă une blague », raconte Éran Mizrahi, propriĂ©taire de l’Ă©tablissement et petit-fils de la fondatrice, Shoshana. « Mon employĂ© m’a appelĂ©, affolĂ©, pour dire que la sĂ©curitĂ© fermait tout le centre commercial parce que « quelqu’un d’important » arrivait. J’ai cru Ă une camĂ©ra cachĂ©e. » En consultant ses camĂ©ras, il aperçoit les agents de sĂ©curitĂ©. Aucun doute : l’homme important, c’est Bibi.
🧆 Une demi-portion légendaire
Netanyahou est entré sans protocole particulier. Il a attendu que tous les clients soient servis avant de passer sa commande : une demi-portion de falafel, avec salade, cornichons et chou mariné. Pas de tahini, du moins au départ. « On lui a quand même mis un peu de tahini à côté, avec quelques extras », sourit Mizrahi.
Le Premier ministre a mangĂ© sur place, entourĂ© d’habitants ravis. Certains ont eu droit Ă des selfies, d’autres Ă des sourires. L’un des employĂ©s, un adolescent de 15 ans, a refusĂ© de prendre de l’argent par respect. Netanyahou a alors discrètement laissĂ© 50 shekels dans un gobelet. Cette anecdote, filmĂ©e par des clients, est rapidement devenue virale.
💸 Le billet de Bibi… encadré
Éran Mizrahi n’a pas laissé passer l’occasion. « Le billet, c’est celui de Bibi, je vais le faire encadrer et l’accrocher au mur. C’est devenu un symbole. Et même la chaise sur laquelle il s’est assis est marquée désormais : “Ici a mangé Bibi Netanyahou”. »
Depuis, les clients affluent. « Tout le monde demande la « portion de Bibi » – mais dès qu’ils entendent qu’elle vient sans tahini, ils changent d’avis ! », plaisante-t-il. Malgré la ferveur, le propriétaire tient à rester en dehors de toute récupération politique. « Ici, on aime tout le monde. Pas de politique, juste du bon falafel. »
🕍 Un héritage familial
Fondé il y a plusieurs décennies par Shoshana Mizrahi, « Falafel Shoshana » est une institution locale. Connue pour son authenticité, l’échoppe est toujours gérée par la famille, selon la recette d’origine. Aujourd’hui, la troisième génération perpétue la tradition. Trois succursales existent déjà , et une quatrième ouvrira prochainement à Rishon, dans le quartier de Nouriyot.
📸 Un coup de projecteur inattendu
Ce passage éclair du Premier ministre a offert au petit restaurant une publicité inespérée. Mais plus encore, il a apporté un moment de légèreté et de fierté à un quartier souvent oublié. « Ça a égayé tout le monde. Voir Bibi ici, manger comme tout le monde, c’était spécial », confie un voisin.
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