💥 Le Hamas rejette catégoriquement tout désarmement : « La démilitarisation n’est pas négociable »

Alors que la phase 2 du plan de paix américain prévoyait une démilitarisation progressive de Gaza, un haut responsable du Hamas a balayé l’idée d’un revers sec : « Le désarmement n’entre pas en ligne de compte et ne sera jamais soumis à négociation », a-t-il déclaré samedi soir à l’AFP.
Cette position intransigeante, confirmée par le BBC, intervient au moment où le ministère israélien de la Justice a publié la liste de 250 prisonniers palestiniens appelés à être libérés dans le cadre du premier volet de l’accord — une annonce qui a suscité la colère du mouvement terroriste, notamment en raison de l’exclusion de sept figures emblématiques.

Les “intouchables” que le Hamas exige de libérer

Parmi les détenus non inclus dans la liste figurent Marwan Barghouti, chef du Fatah condamné pour cinq meurtres, et Ahmad Saadat, secrétaire général du Front populaire de libération de la Palestine, reconnu coupable d’avoir orchestré l’assassinat du ministre israélien Rehavam Ze’evi en 2001.
Ces noms sont devenus pour les Palestiniens des symboles de “résistance” — et pour Israël, des lignes rouges.

Selon N12, le Hamas exige désormais leur libération comme condition à la mise en œuvre complète de la trêve et au transfert des derniers otages israéliens. « La résistance ne sera pas désarmée pendant que ses héros croupissent encore dans les prisons sionistes », aurait affirmé un responsable du mouvement dans une déclaration relayée par les chaînes arabes.

Le Hamas teste Washington et Le Caire

La réaction du Hamas intervient au moment où la diplomatie américaine tente de maintenir en vie l’accord de paix initié par Donald Trump, qui prévoit à terme une démilitarisation de Gaza sous supervision internationale.
Mais selon un haut responsable américain cité par Reuters, Washington refuse de se laisser impressionner par les déclarations publiques :
« Je ne prête pas trop d’attention à ce que chacun dit au Moyen-Orient. Tout le monde cherche à sauver la face devant son propre public », a-t-il déclaré, dans une allusion claire à la rhétorique belliqueuse du Hamas.

En parallèle, un haut responsable égyptien a annoncé la réouverture prochaine du poste frontière de Rafah à double sens, dès mardi.
Dans une interview à la chaîne Al-Hadath, il a précisé que le passage serait d’abord réservé aux blessés et aux malades nécessitant un traitement en Égypte, avant d’être rouvert « à ceux souhaitant regagner la bande de Gaza ».
Toutefois, les convois humanitaires continueront pour l’instant de passer par le terminal de Kerem Shalom, côté israélien, afin d’éviter toute réappropriation par le Hamas.

Un refus qui met en péril la trêve

Le rejet explicite du désarmement remet en question la phase suivante de la “Trump Peace Initiative”, qui devait ouvrir la voie à un contrôle civil international sur Gaza et à un retrait progressif de Tsahal.
Un haut fonctionnaire israélien, estime que ce refus démontre « la véritable nature du Hamas, incapable de renoncer à sa logique de terreur ».
Selon lui, « tant que le Hamas conservera une capacité militaire autonome, aucune stabilité durable n’est envisageable au sud d’Israël ».

De son côté, Khalil al-Hayya, membre du bureau politique du Hamas aperçu à Charm el-Cheikh sous haute escorte, aurait assuré que son mouvement « ne renoncera jamais à la résistance armée tant que l’occupation persistera ». Une phrase qui, pour Jérusalem, sonne comme un aveu : le Hamas ne vise pas la paix, mais la survie politique par les armes.

L’Égypte et le Qatar dans un rôle d’équilibristes

L’Égypte, partenaire incontournable des négociations, tente de maintenir un canal ouvert entre le Hamas, Israël et les États-Unis.
Mais selon Al-Qahira News, Le Caire s’inquiète déjà du risque de reprise des hostilités si le désarmement reste une ligne infranchissable. « Sans démilitarisation, Gaza ne pourra pas être reconstruite. Les bailleurs de fonds arabes et européens n’investiront pas dans un territoire contrôlé par un groupe armé », a confié un diplomate égyptien sous couvert d’anonymat.

Le Qatar, de son côté, poursuit son jeu ambigu : médiateur officiel et soutien financier officieux du Hamas, l’émirat cherche à préserver son influence tout en ménageant Washington. Cette équation devient de plus en plus intenable à mesure que le Hamas multiplie les provocations.

Israël maintient sa ligne rouge

Pour le Premier ministre Benyamin Netanyahou, la réponse est claire : « Le Hamas sera désarmé, Gaza sera démilitarisée — pacifiquement s’ils coopèrent, par la force s’il le faut. »
Cette déclaration, faite depuis Jérusalem quelques heures après la sortie du communiqué du Hamas, résume la position israélienne : aucune paix durable ne peut exister tant que le Hamas détient des armes.

À mesure que les trêves se succèdent, le Hamas tente de transformer chaque pause en victoire politique. Mais la réalité demeure inchangée : sans désarmement, la bande de Gaza restera une poudrière, et la paix, un mirage.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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