Par Infos-Israel.News
📆 26 juin 2025 | 23h45

Alors que le calme relatif s’est installé après les frappes israélo-américaines en Iran, les discours enflammés refont surface à Téhéran. Cette fois, c’est le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, qui a pris la parole sur une chaîne de télévision d’État, dans une posture mêlant aveux, déni et menaces à peine voilées.

🎙️ L’aveu d’un revers… en demi-mot

« Les installations nucléaires ont subi des dommages. Certains de nos bâtiments ont été touchés, des citoyens ont été tués ou blessés », a reconnu Araghchi, dans un rare moment d’honnêteté dans les hautes sphères du régime. Une reconnaissance implicite que les frappes de l’alliance Israël–États-Unis ont visé juste.

Mais fidèle à la rhétorique du régime, le diplomate a rapidement tempéré : « Il ne s’agit pas d’une défaite. Le président a salué l’ouverture d’une voie diplomatique après le cessez-le-feu. »

⚠️ « L’Iran n’est pas le Liban » – Le message est clair

Là où Araghchi a frappé fort, c’est dans sa tentative d’intimider Israël :
« Le régime sioniste a une longue histoire de violation des cessez-le-feu. Ils les déclarent pour gagner du temps, pensant que l’autre partie est faible. Mais l’Iran n’est pas le Liban. Toute violation sera suivie d’une riposte rapide et décisive. »

Cette pique, destinée autant à Israël qu’à ses voisins arabes, vise à restaurer une image d’autorité malmenée par les récents événements. En d’autres termes, Téhéran tente de redorer son blason à l’heure où ses infrastructures stratégiques sont visiblement affaiblies.

💬 Dialogue ou poudre aux yeux ?

Le chef de la diplomatie iranienne affirme que des « consultations diplomatiques, des échanges de messages et des discussions avec plusieurs pays » sont en cours. Mais sur la question brûlante d’un retour à la table des négociations avec les États-Unis, il reste flou :
« C’est une question encore à l’étude, en fonction de nos intérêts nationaux. »

Traduction : tant que le régime n’est pas en position de force – ou de chantage –, aucune reprise sérieuse n’est envisagée.

🧠 Une stratégie de diversion ?

Pour Israël, ces déclarations doivent être prises avec prudence mais sans complaisance. Les aveux partiels de dégâts combinés à une rhétorique menaçante pourraient masquer une réorganisation en cours du programme nucléaire iranien, comme l’ont laissé entendre certaines sources européennes plus tôt dans la journée.

Tandis que les négociateurs iraniens évoquent un « nouveau cadre philosophique » pour d’éventuels pourparlers, les agences de renseignement occidentales et israéliennes restent concentrées sur la cartographie de ce qu’il reste – ou non – du cœur nucléaire du régime.

📍 Leçons israéliennes : lucidité et vigilance

L’État hébreu, conscient des tactiques de duplicité iraniennes, ne mise pas sur les mots mais sur les faits. Les réponses futures ne seront probablement pas diplomatiques mais opérationnelles si la menace perdure.

Comme le résume un analyste israélien :

« L’Iran peut bien jurer qu’il n’est pas le Liban. Israël, lui, n’est pas l’Europe. »


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