Marie Ottavi, Journaliste à @libe et auteure de Jacques de Bascher, Dandy de l’ombre (ed. Séguier) a posté sur son compte Twitter, une photo que l’on pourrait penser dater de 39/45 mais qui date d’aujourd’hui : Une honte pour Paris et le souvenir des nombreux Juifs déportés dans ce même arrondissement dont nous ferons le rappel en fin d’article.
« Voilà, on est en 2018, rue Ordener à Paris et on vit un cauchemar éveillé »
Voilà, on est en 2018, rue Ordener à Paris et on vit un cauchemar éveillé pic.twitter.com/XqRYUVgxLg
Article aimé par nos lecteurs— Marie Ottavi (@marie_ottavi) 20 septembre 2018
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La mairie du 18e et la police sont passés faire les constatations. Le fait qu’il n y a pas de fautes d’orthographe laisse penser à beaucoup d’internautes que ces écrits viennent de personnes de l’extreme droite, mais rien n’est encore confirmé.
Voici les noms des familles qui ont été déportés dans ce même quartier pour ceux qui ont la mémoire courte :
1943 Famille Abbou – La famille Abbou, originaire d’Algérie, habite 48 rue Doudeauville, dans le 18e arrondissement de Paris. Arrêtées parce que juives, Esther et ses deux filles, elise-3781.html>>Élise, 18 ans, et Odette, 15 ans, née le 27/02/1928 à Alger, sont déportées sans retour vers Auschwitz par le convoi n° 57 du 18 juillet 1943.
Déportation : 18/07/1943 convoi no 57
Source : Mémorial de la déportation des Juifs de France
1942 Famille Abramczik – Simon, né le 20/06/1897 à Brodshin (Pologne), fils de Hersch Abramczik et Frimet née Golichowski, habitait 13, rue Bellot à 75018 Paris avec son épouse Hinda, née le 15/04/1898 à Lodz (Pologne), et leurs deux filles Germaine, née le 09/03/1927 à Paris, et Francine, née le 17/05/1930 à Paris. Arrêtés parce que juifs, ils sont internés à Pithiviers et seront déportés séparément. Simon, 45 ans, est déporté sans retour le 31/07/1942 par le convoi n° 13 de Pithiviers à Auschwitz, qui transporte 1 049 personnes, dont 146 enfants. Hinda, 44 ans, sera déportée sans retour de Pithiviers à Auschwitz par le convoi n° 14 du 03/08/1942 qui transporte 1 034 personnes dont 107 enfants. Francine, 12 ans sera déportée sans retour de Drancy à Auschwitz par le convoi n° 21 du 19/08/1942 qui transporte 1 000 personnes, dont 452 enfants. Germaine, 15 ans, sera déportée sans retour de Drancy à Auschwitz par le convoi n° 27 du 02/09/1942 qui transporte 1 000 personnes, dont 144 enfants.
Déportation : 31/07/1942 convoi no 13 à 27
JO : Mémorial de la déportation des Juifs de France
1943 Famille Abramowicz – Icek, né à Wielun (Pologne) le 06/12/1895, habitait 115, rue Duhesme à 75018 Paris avec son épouse Itta, née à Wielun le 10/06/1901, et leurs enfants Joseph, né le 30/07/1925 à Paris, et Rachel, née le 15/04/1928 à Paris. Arrêtés parce que juifs, ils sont internés à Drancy. Itta, 41 ans, sera déportée sans retour par le convoi n° 59 du 02/09/1943 qui transporte 1 000 personnes dont 138 enfants. Son mari Icek, et ses enfants Joseph et Rachel seront déportés sans retour de Drancy à Auschwitz par le convoi n° 68 du 10/02/1944 qui transporte 1 500 personnes, dont 295 enfants.
Déportation : 02/09/1943 convoi no 59 et 68
Source : Mémorial de la déportation des Juifs de France
31/07/1943 Famille Cherchevsky – Germaine, née Bernard était traductrice en anglais et en allemand. Elle épouse Abraham Cherchevsky en 1930. Abraham et Germaine Cherchevsky habitaient 6, rue Voisembert à Issy-les-Moulineaux avec leurs trois filles, Ève Line, née le 30 mars 1932, Sylvie, née le 5 mars 1935 et Mireille, née le 9 mars 1938 à Issy-les-Moulineaux. Abraham et Germaine durent quitter leurs fonctions en raison des ordonnances allemandes de 1941 interdisant aux Juifs la plupart des emplois et travaillèrent au service administratif des maisons d’enfants de l’UGIF. Ils dirigent des maisons d’accueil à Montreuil et à Neuilly. Le 31 juillet 1943, Germaine Cherchevsky est arrêtée à Paris 18e lors d’une rafle dans les locaux de l’UGIF. Âgée de 42 ans, elle sera déportée sans retour le 2 septembre 1943 par le convoi n° 59 de Drancy vers Auschwitz. Abraham sera arrêté parce que juif rue du Mail, dans le 2e arrondissement de Paris et déporté sans retour le 15 mai 1944 par le convoi n° 73 à destination des Pays Baltes, à Kaunas en Lituanie et à Reval (aujourd’hui Tallinn) en Estonie. Les trois filles, cachées, seront sauves.
Déportation : 02/09/1943 convoi no 59
04/1944 Famille Greenberg – Barnett (Joseph), né le 17 mars 1902 à Londres (Grande-Bretagne) et son épouse Louise ont huit enfants, tous nés à Paris dans le 18e arrondissement : Paul, né le 27 août 1926, Thomas, né le 18 juillet 1928, Henry, né le 17 mai 1932, Monique, née le 6 juin 1933, Raymond, né le 28 juillet 1934, Albert, né le 19 mars 1937, Salomon, né le 30 avril 1938 et Jacques, né le 31 mars 1940. Ils habitent 14, rue Charles-Lauth à Paris (75018). Raflés parce que Juifs, Barnett (Joseph), 42 ans, Louise, 43 ans, Paul, 17 ans, Thomas, 15 ans, Henry, 11 ans et demi, Monique, 10 ans et demi, Raymond, 9 ans et demi, Albert, 7 ans, Salomon, presque 6 ans, et Jacques, 4 ans, sont déportés via Drancy le 13 avril 1944 par le convoi n° 71 et seront tous assassinés à Auschwitz le 18 avril 1944. Seul Paul reviendra d’Auschwitz.
Déportation : 13/04/1944 convoi no 71
11/1942 Famille Levy – Maurice, né à Salonique le 1er janvier 1900, son épouse Flore née Sciarcon (Charhon) à Rhodes le 17 juin 1912 habitaient 118, rue Ordener, dans le 18e arrondissement de Paris. Sa belle-sœur, Flore née Carasso, habitait 178 boulevard Berthes dans le 17e arrondissement. Tous les trois sont arrêtés parce que juifs à Paris et déportés sans retour par le convoi n° 44 à destination d’Auschwitz.
Déportation : 09/11/1942 convoi no 44
07/06/1942 Famille Muratet – Henri, né le 24 octobre 1903 à Sauveterre (Aveyron), architecte, non juif, demeurant 14 boulevard Barbès à Paris 18e est arrêté à Paris le 7 juin 1942 à 11 h 35 devant le numéro 45 rue Clignancourt alors qu’il portait l’étoile jaune de David en carton sur laquelle était inscrit le mot “Auvergnat”. Il sera interné à Drancy, contraint de porter le bandeau présumé infamant contenant l’inscription « Ami des Juifs ». Il sera libéré fin août 1942.
13/05/1941 Famille Rozenberg – Moszek est né le 20 mars 1907 à Varsovie en Pologne; il est marié avec Laja, née Szulc en 1903 à Giranow en Pologne. On ignore leur date d’arrivée en France, venus séparément ou ensemble, la date et le lieu de leur union mais par contre, leur fils, Henri Max est né à Paris 18e, le 30 avril 1934; ils habitent 16 rue Bachelet dans le 18e. Il est tailleur en vêtements et travaille ainsi que Laja avec son frère, Zélick Rozenberg. Celui-ci est marié avec Cyrla; on ne connaît pas non plus la date d’arrivée en France de Zelick et de Cyrla, venus séparément ou ensemble, ni la date et le lieu de leur union; ils ont 2 fils, Simon Félix né le 4 août 1931 à Paris 12e et Henri Max né le (?) à (?). Laja a une soeur, Sura Szulc, née le 14 février 1913 à Chiechanow en Pologne qui la rejoint à Paris en 1938. Elle travaille comme ouvrière en confection pour et avec les frères Rozenberg. Est-elle arrivée à Paris avec son ami polonais, on l’ignore; celui-ci est Sperber Samuel Emile né le 26 janvier 1915 à Kolaczyce en Pologne, entré, aussi, en France en 1938 et exerçant le métier d’ajusteur en vêtements; de même, il travaille pour et avec les frères Rozenberg. En septembre 1940, Moszek, Samuel comme beaucoup d’autres Juifs Etrangers, sont inscrits dans la liste de recensement établie par Vichy. Et là, quelques mois plus tard, le piège va s’ouvrir et se refermer, très vite, sur eux tous : le 13 mai 1941, Moszek, Samuel et tous les autres, Hommes, recensés reçoivent une convocation, dite du » Billet Vert » en un lieu défini pour chacun, dont le but serait de faire le point de leur situation respective !! Ils sont tous arrêtés sur le champ, plus de 3700 personnes et dirigées dès le lendemain dans des camps de transit situés dans le Loiret. Moszek est dirigé sur le camp de Beaune la Rolande avec porté sur sa fiche d’internement par la Préfecture de Police de Paris : « En surnombre dans l’économie nationale »; Samuel est dirigé sur celui de Pithivier . Tous deux et les « autres » resteront, pour la plupart dans ces lieux, plus de 13 mois, dans des conditions de plus en plus déplorables. Et puis, les nazis avec l’assistance de leurs acolytes de Vichy, eurent besoin de place pour l’arrivée de tous les autres Juifs, Hommes, Femmes, Enfants, Vieux, Jeunes, qui allaient arriver dans les jours, semaines, mois à venir. Le 25 juin 1942, Samuel Sperber fût déporté, par le Convoi 4, vers Auschwitz-Birkenau. Le 28 juin 1942, ce fût le tour de Moszek Rozenberg, par le Convoi 5, d’être déporté, lui sans retour, vers la même destination de mort. Il avait 35 ans.
Déportation : 28/06/1942 convoi no 5
Source : Jacques Sperber
16/07/1942 Famille Rozman – Albert, 22 ans, né le 19 novembre 1919 et son frère Jacques, 20 ans, né le 12 janvier 1922, nés à Brzeny (Bgegine) en Pologne ont été arrêtés avec leur mère le jour de la grande rafle, le 16 juillet 1942 à leur domicile à Paris (18e), 5 rue des Roses. Leur mère est morte à Dachau. Albert et Jacques seront déporté sans retour le 15 mai 1944 par le convoi n° 73 dirigé d’abord sur Kovno (Kaunas) en Lituanie, où la moitié du convoi resta sur place et fut rapidement anéantie par les S.S. dans la forteresse de la ville, et dans le camp de Pravieniskès. L’autre moitié du convoi fur dirigée sur Reval (Tallinn), en Estonie. Enfermés et condamnés à des travaux extrêmement pénibles, les prisonniers furent presque tous assassinés par les S.S.
Déportation : 15/05/1944 convoi no 73
4 Mai 1943 Famille SINGER Gitla – Gitla SINGER (née KOLBER le 28 Juin 1897 à Nowy Zmigrod (Pologne) était la femme de Léon (leibish) SINGER, un des frères de Paul. Elle habitait 18 rue Lamark en juin 1941. Elle est arrêtée au 31 rue de Chartres. Elle a été arrétée le 4 mai 1943 à 20 h 40 par l’Inspecteur TISSOT (section spéciale des renseignements généraux) et soit disant » libérée » le 5 mai 1943. En réalité, elle a été transférée par le même inspecteur Tissot à Drancy. Elle est restée à Drancy jusqu’à son départ pour Auschwitz par le convoi N° 55 du 23 juin 1943 et déclarée décédée le 28 juin 1943.
Déportation : 23/06/1943 convoi no 55
16/07/1942 Famille SINGER Heinrich (Chaskiel – Chaskiel (Heinrich) est né le 13/01/1899 à Mosciska Pologne. En 1909, ses parents, frères et soeurs quittent la Galicie pour se réfugier en Sarre. Il épouse Rebecca, née Springut (26/08/1900) et ont 4 enfants (Paula (04/06/1923), Léa (10/05/1925), Gertrude et Heinz Wolf, né le 08/09/1938 à Paris, après leur immigration en France. Toute la famille vivait au 78 rue du Fauboourg Poissonnière à Paris et toute la famille a été raflée le 16 juillet 1942 (rafle du Vélodrome d’hiver), transférée à Drancy, puis Pithiviers et déportés à Auschwitz par les convois N° 13,14,16 et 21.
18/06/1942 Famille SINGER Paul – Paul SINGER (Pinkas Joël) est né le 30 décembre 1941 à Mosciska, en Pologne. Avant la 1ere guerre mondiale, toute sa famille avait quitté la Galicie pour venir en Sarre. Après la guerre, il s’était installé à Neunkirchen où il exerçait la profession de marchand de chaussures. En 1937, il réussit à faire quitter l’Allemagne à son flis Artur qui sera le seul survivant de la famille constituée par Paul et Anna (née MERSER). En 1938, il parvient a émigrer à Paris avec Anna, Sziotel (née le 15/10/1921), Mathilde (née le 17 novembre 1925) et Liselotte (née le 6 janvier 1931). Ils vécurent 78 rue du Faubourg Poissonnière à Paris. Il fut arrêté le 18 juin 1942, interné à Drancy, déporté le 26/06/1942 à Auschwitz, enregistré à son arrivée sous le N°41135 et exécuté le 11 juillet 1942. Le 16 juillet 1942, le reste de sa famille fut arrêté (Rafle du Vélodrome d’hiver) et envoyée à Pithiviers, puis à Auschwitz par les convois 13, 14 et 21.
Déportation : 22/06/1942 convoi no 3
Date d’exécution : 11/07/1942
1941 Famille Sobol – Aaron Sobol, né le 26 mars 1908 à Piotrkow en Pologne, marié à Esther née Caminsca, habitait 99 rue de Clignancourt Paris 18e. Arrêté parce que juif en 1941, Aaron, 34 ans, est interné à Drancy et déporté en juillet 1942 par le convoi numéro 3 à destination d’Auschwitz où il est mort le 22 juillet 1942.
Déportation : 22/06/1942 convoi no 3
JO : Témoignage de Robert Sobol
13/05/1941 Famille Sperber – Samuel Sperber est né le 26 janvier 1915 à Kolaczyce en Pologne.On ignore la date précise de son entrée en France mais on pense que c’est en 1938 ; il venait rejoindre, à Paris, une amie connue en Pologne, Szulc Sura, née le 14 février 1913 à Ciechanow en Pologne. Sura était la sœur de Laja née en 1903 à Giranow qui, elle, était mariée avec Moszek Rozenberg né le 20 mars 1907 à Varsovie. On ne connaît pas la date de leur arrivée en France, de l’un et ou de l’autre, ni s’ils étaient déjà mariés ou pas ; Ceci étant ils eurent un garçon, Henri Max, né le 30 avril 1934 à Paris 18e ; ils habitaient 16 rue Bachelet dans le 18e. Moszek, ainsi que sa femme, travaillait avec son frère, Zelick Rozenberg, comme tailleur et elle, comme couturière. Samuel Sperber, arrivant à Paris, a travaillé aussi, comme ajusteur en vêtements pour Zelick Rozenberg. Sura a donc rejoint, à Paris,sa soeur, Laja. Dès le début de la guerre, Samuel s’engage dans l’Armée Française et est incorporé, comme « volontaire », le 7 octobre 1939 dans le corps de la Légion Etrangère; ses papiers précisent qu’il habitait, 21 Impasse du Puits, Paris 19e; le 25 avril 1940, il est réformé définitif par la Commission de réforme de Lyon et rayé des contrôles de l’Armée, le 26 avril 1940. A ce jour, on ne connaît pas les raisons de cette réforme, décrétée avant l’Armistice. On ignore ce que fût sa vie entre son retour à la vie civile et le 13 mai 1941 : sans doute travailla-t-il, à nouveau, avec et pour les frères Rozenberg; on pense que Sura Szulc et lui se fréquentèrent et on sait qu’ils finirent par habiter ensemble, 31 rue Ramey à Paris 18e ! En septembre 1940, il est recensé comme « Juif » et survient alors la convocation du « Billet Vert », le 13 mai 1941, adressée aux milliers de Juifs Etrangers de Paris, à laquelle, il répond comme près de 3700 autres personnes. Le piège se referme sur lui comme sur tous les autres et, entre autre, Moszek Rozenberg qui a répondu aussi à la convocation ; ils sont tous arrêtés et internés dans les camps du Loiret dès le lendemain 14 mai : Samuel est interné à Pithiviers dans la baraque 7, Moszek à Beaune la Rolande. Samuel, sût-il au cours de ses 13 mois d’internement qu’il allait être père d’un garçon qui naîtrait le 4 février 1942 à Paris 18e et que sa mère, Sura prénommerait Jacques ? Et puis, les camps furent « vidés » pour faire la place nette aux autres Juifs qui allaient être arrêtés dans les jours, semaines et mois à venir. Samuel Sperber fût déporté, le 25 juin, par le convoi 4 en direction du camp de Auschwitz-Birkenau; le convoi arriva « à destination » le 27 juin ; lui fût tatoué sur son avant-bras gauche du matricule 42545 ! Déporté, jeune, sans doute en bonne santé, il fût contraint de travailler pour l’entreprise « IG Farbenindustrie » à Buna. Le dernier acte connu, inscrit dans les archives du camp KL Auschwitz III Monowitz, concernant Samuel Sperber, remonte à la date du 29 juin 1944 (source du Musée d’Auschwitz-Birkenau): il a été soigné du 17 avril 1944 au 29 juin 1944 à l’infirmerie des détenus de Monowitz. Un document de la Croix Rouge indique qu’il fût transféré, courant de l’été 1944, au camp de Bergen Belsen d’où il fût libéré, le 15 avril 1945 par l’Armée Anglaise. Le 26 avril, il est rapatrié à Paris, via la Belgique. Deux de ses premiers actes d’homme libre furent de récupérer son fils Jacques, né alors que, lui, était interné à Pithiviers et de le reconnaître, le 3 mai 1945 à la mairie du 18e. Par décrêt du 16 novembre 1951, Samuel Sperber est naturalisé Français et bénéficie de l’article 13 de la loi du 31 mars 1928. Il ne se remettra jamais des conséquences de sa déportation : à partir de 1956, il fût atteint de la cangrène aux jambes et aux mains et en l’espace de 5 ans, il fût par différentes opérations chirurgicales amputés des 2 jambes et de plusieurs doigts des 2 mains ; il se retrouva alors en fauteuil roulant et dépendit totalement de son entourage. Son ultime « acte de Liberté » fût, handicapé des 2 jambes, d’apprendre à conduire avec une voiture aménagée, de passer son permis de conduire
Déportation : 25/06/1942 convoi no 4
JO : jacques Sperber
16/07/1942 Famille Weismann – Schmoul (Samuel) Weismann, né à Lublin (Pologne) en 1900, habite 54, rue des Abbesses à Montmartre avec son épouse Sura (Sarah), née Erlikhshtein en 1908 à Lublin (Pologne), et leurs trois enfants, Charlotte, née le 13/07/1929 à Paris, Rachel, née le 10/01/1931 à Paris et Joseph, né en 1931. Arrêtés parce que juifs le jour de la rafle du Vel’ d’Hiv’, ils sont enfermés au Vélodrome d’hivers avant d’être emmenés, dans des wagons à bestiaux, au camp de Beaune-la-Rolande par un train qui met 8 heures pour parcourir 100 kilomètres, par 40 degrés. Très vite séparé de ses parents et de ses deux sœurs, Joseph, alors âgé de 11 ans, parvient à s’échapper du camp. Les parents de Joseph, Schmoul, 42 ans, et Sura, 34 ans, et sa soeur, Charlotte, qui venait de fêter ses 13 ans, seront déportés sans retour de Pithiviers à Auschwitz par le convoi n° 16, le 07/08/1942. Rachel 10 ans, sera déporté sans retour de Drancy à Auschwitz par le convoi n° 22 du 21/08/1942. Joseph sera le seul survivant de sa famille. Il connaîtra l’errance et les orphelinats.
Déportation : 07/08/1942 convoi no 16 et 22