Une femme juive dont la famille a subi des mois d’intimidation antisémite en Belgique a déclaré qu’un homme avait pointé une arme à feu devant chez elle.
La femme, identifiée dans les médias belges uniquement comme étant Nicole, a déclaré au groupe de presse SudPresse que l’incident s’était produit le 9 octobre devant leur domicile à Marchienne-au-Pont, dans la banlieue de Charleroi, à 30 km au sud de Bruxelles, selon le groupe de presse.
Par ailleurs, des graffitis antisémites ont fait leur apparition vendredi dans une université parisienne et dans un bâtiment municipal de l’est de la France, entraînant des condamnations de responsables et de dirigeants de la communauté juive.
Racontant l’incident de l’arme à feu, Nicole a déclaré à SudPresse : «Nous nous sommes arrêtés à un feu rouge devant un salon de coiffure près de notre rue. Il y avait là un individu barbu que j’ai reconnu parce qu’il m’avait agressé verbalement il y a deux semaines. Il s’est tourné vers nous. Il a d’abord regardé mon mari, puis moi, en disant : « Je vais te mettre une balle dans la tête ». « Puis il a sorti une arme à feu et l’a pointée dans sa direction, a déclaré Nicole.
Plus tôt cette année, le quotidien régional La Meuse a publié un article sur les multiples cas de harcèlement dirigés contre le couple. Ils vivent depuis plus de deux ans à Marchienne-au-Pont sans incident, selon le rapport.
Mais cet été, le rapport dit, elle et sa famille ont été la cible d’une campagne de harcèlement qui a présenté des menaces de mort écrites en peluche dans leur boîte aux lettres et griffonné des graffitis antisémites sur leur porte d’entrée.
«Nous avons trop peur de quitter notre maison depuis que tout a commencé», a déclaré au journal Nicole, originaire du Chili. « Plusieurs personnes ont découvert que nous étions juifs et depuis que nous avons reçu des menaces de mort. » Une lettre adressée à Nicole l’appelait une « sale pute » et d’autres insultes.
Le couple a déposé plusieurs plaintes auprès de la police mais aucun suspect n’a été amené.
Dans l’incident parisien de graffitis antisémites, le mot «Juden», qui signifie allemand pour les juifs, est apparu avec des croix gammées sur les murs de l’école de commerce HEC plus tôt cette semaine. Et dans la ville de Zoebersdorf, à l’est, à 24 km au nord-ouest de Strasbourg, des inconnus ont écrit au siège du conseil municipal : «Marx cochons, juifs, immigrés».