Du 7 au 9 janvier 2015, une série d’attaques terroristes islamistes revendiquées par Daesh en France, a visé le comité de rédaction du journal Charlie Hebdo, des policiers et des Français de confession juive fréquentant une supérette cacher. Dix-sept personnes sont assassinées et vingt sont blessées ; les trois terroristes sont abattus par les forces de l’ordre le 9 janvier.

Moussa Coulibaly avait reproché à la France son engagement contre Daech. Il n’est autre que l’agresseur de trois militaires en faction devant un centre communautaire juif à Nice en 2015. Il avait exprimé en garde à vue sa haine de la France, de la police, des militaires et des Juifs.

Le 13 novembre 2015, une série de sept attaques, à Paris et en Seine-Saint-Denis, perpétrée par au moins dix terroristes avec au moins une vingtaine de complices, provoque la mort de 130 personnes et fait 413 blessés, dont 99 dans un état très grave. Les tueries sont revendiquées par l’État islamique.

Le 11 janvier 2016, un adolescent turc âgé de 15 ans agresse à la machette un enseignant juif. L’auteur dit avoir agi « au nom d’Allah » et de l’organisa-tion État islamique.

Le 14 juillet 2016 à Nice, le jour de la fête nationale, un Tunisien, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, fonce dans la foule au volant d’un camion sur la promenade des Anglais, tuant 86 personnes et en blessant 286, avant d’être abattu par les forces de l’ordre. L’État islamique revendique cet acte.

Le 26 juillet 2016, lors d’une messe, deux islamistes munis d’armes blanches prennent en otage plusieurs personnes dans l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen. Un prêtre est égorgé, et un paroissien est blessé. Les deux terroristes sont abattus par les forces de l’ordre, l’un d’eux était fiché S. Selon le Président de la République, « les deux terroristes se réclament de Daesh ». L’attentat est revendiqué via Amaq, l’agence de presse de l’État islamique.

Le 6 juin 2017, un homme attaque avec un marteau un policier et le blesse légèrement devant la cathédrale Notre-Dame de Paris. Les policiers répliquent et le blessent. L’assaillant, Farid Ikken, un Algérien de quarante ans, ancien journaliste disposant d’un visa étudiant, se déclare  » soldat du califat « .

Le 1er octobre 2017, un Tunisien en situation irrégulière connu pour différents crimes égorge deux jeunes femmes dans la gare de Saint-Charles à Marseille avant d’être abattu par les forces de l’ordre. L’attaque est revendiquée par l’État islamique.

Le 12 mai 2018 à Paris, vers 21 h un individu attaque à l’arme blanche des passants en criant « Allah Akbar », il tue une personne, en blesse quatre autres dont deux gravement, il se dirige ensuite vers une patrouille de police qui décide de l’abattre. Cette attaque est revendiquée par Daech.

Le 11 décembre 2018 dans la soirée, à proximité du marché de Noël de Strasbourg, un homme déambule dans les rues du centre-ville, tue cinq passants et en blesse une dizaine d’autres. L’assaillant, un franco-algérien de 29 ans est abattu le 13 décembre à Strasbourg par la police. L’attaque est revendiquée par l’État islamique.

Et pourtant la France a décidé d’ouvrir la porte une nouvelle fois aux terroristes.

Selon un rapport publié par BFM TV en France, Paris rapatriera environ 130 hommes détenus en Syrie soupçonnés d’être liés à l’Etat islamique. Les hommes sont actuellement détenus par les Forces démocratiques syriennes, le partenaire de la coalition anti-ISIS dirigée par les États-Unis. Alors que les États Unis envisagent de se retirer de la Syrie, l’avenir des détenus et les menaces qu’ils posent sont une source de préoccupation.

« Tous ceux qui rentreront en France seront jugés par un tribunal. Si le juge estime qu’il sera nécessaire de les incarcérer et que ce sera le cas habituel, ils seront mis en prison « , a déclaré mardi Christophe Castaner, ministre français de l’Intérieur.

Castaner, ministre de l’Intérieur depuis octobre dernier, est confronté à un choix difficile car de nombreux pays européens et membres de la Coalition se sont abstenus de rapatrier jusqu’à 600 des quelques 3 200 membres de l’Etat islamique et leurs familles détenus en Syrie. Des centaines de ces détenus sont originaires de pays européens. Certains des 5 000 membres européens de l’EIIL se sont rendus en Syrie et en Irak et ont commis un génocide contre la population de la région, y compris les Yézidis en Irak en août 2014.

Face à une défaite presque certaine, des milliers de membres de l’Etat islamique ont fui les dernières zones qu’elle détient près de l’Euphrate. Début janvier, des membres américains, irlandais et étrangers de l’Etat islamique ont été arrêtés. Selon des sources locales, le FBI américain aurait interrogé certains des Américains détenus. Le SDF a demandé un soutien financier étranger et a demandé aux gouvernements étrangers de reprendre leurs membres ISIS. Le fardeau de s’occuper de 3 000 détenus de l’Etat islamique et de leurs familles est difficile pour les FDS, d’autant plus que les États-Unis cherchent à se retirer de la Syrie.

Des organisations internationales des droits de l’homme se sont opposées au transfert par le SDF des criminels de l’Etat islamique en Irak, où beaucoup sont accusés de génocide, de commerce d’esclaves et de viol. Des groupes de défense des droits de l’homme se sont également opposés à leur transfert au gouvernement syrien. Les membres de la coalition disent que les extrémistes constituent une menace et ne devraient pas être libérés.

Aujourd’hui, face à l’incertitude quant à l’avenir du SDF en Syrie et au retrait imminent des troupes américaines, la France a décidé d’assumer la responsabilité de ses citoyens qui se sont illégalement rendus en Syrie et en Irak.