???? « Des obus ont touchĂ© un jardin d’enfants » : premier Ă©change de tirs Ă  la frontiĂšre russo-ukrainienne

L’armĂ©e ukrainienne a affirmĂ© ce matin (jeudi) que les forces soutenues par la Russie avaient tirĂ© des obus sur le village de Louhansk, touchant un jardin d’enfants. L’incident n’a fait aucune victime. Dans le mĂȘme temps, l’agence de presse Reuters a rapportĂ© que des bombardements avaient Ă©tĂ© entendus dans la zone de l’aĂ©roport de Donetsk et du village d’Alnovka, dans l’est de l’Ukraine. Plus tĂŽt dans la journĂ©e, la Russie a accusĂ© l’Ukraine de tirer sur des groupes sĂ©paratistes sur son territoire.

À la suite des Ă©vĂ©nements, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’OTAN, Jens Stoltenberg, s’est dit prĂ©occupĂ© par ce qui se passait Ă  la frontiĂšre russo-ukrainienne, affirmant que l’organisation Ă©tait « prĂ©occupĂ©e par le fait que la Russie essaie de mettre en scĂšne un prĂ©texte pour envahir l’Ukraine ».

Il a Ă©tĂ© rejoint par le ministre britannique des Affaires Ă©trangĂšres, qui s’est dit « prĂ©occupĂ© par les informations faisant Ă©tat d’une augmentation de l’agression russe » Ă  la suite de l’envoi de 7 000 soldats russes supplĂ©mentaires Ă  la frontiĂšre ukrainienne et d’une attaque par des sĂ©paratistes pro-russes contre un jardin d’enfants.

L’agence de presse russe RIA a rapportĂ© que les forces ukrainiennes ont Ă©tĂ© les premiĂšres Ă  ouvrir le feu, avec des reprĂ©sentants de la « RĂ©publique populaire de Louhansk », un groupe de rebelles prĂ©tendument soutenus par les Russes, affirmant que l’armĂ©e ukrainienne avait ouvert le feu sur eux et utilisĂ© mitrailleuses, grenades et mitrailleuses. « Les forces militaires ukrainiennes ont gravement violĂ© le cessez-le-feu, en utilisant des armes lourdes », ont dĂ©clarĂ© des responsables de l’oblast de Lougansk.

En outre, le ministre russe des Affaires Ă©trangĂšres SergueĂŻ Lavrov a annoncĂ© aujourd’hui que la Russie enverrait sa rĂ©ponse aux États-Unis concernant les garanties de sĂ©curitĂ© qu’ils ont demandĂ©es. Lavrov a annoncĂ© que la rĂ©ponse sera rendue publique et, dans le cadre de celle-ci, la Russie exigera de ne pas autoriser l’adhĂ©sion de l’Ukraine Ă  l’OTAN.

Pendant ce temps, l’Occident affirme que le dĂ©ploiement militaire russe autour de l’Ukraine n’a rien de nouveau malgrĂ© les annonces et les vidĂ©os sur le retrait des forces et la fin des exercices. Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a dĂ©clarĂ© lors d’une rĂ©union rĂ©guliĂšre des ministres alliĂ©s de la DĂ©fense Ă  Bruxelles que son organisation a « la capacitĂ© de prouver par des images satellite que la Russie n’a pas retirĂ© ses forces des frontiĂšres de l’Ukraine ». Le ministre français des Affaires Ă©trangĂšres, Jean-Yves Le Drian, a dĂ©clarĂ© que la taille des forces russes Ă  la frontiĂšre n’avait pas changĂ©.

À la fin de la confĂ©rence, les militaires alliĂ©s ont demandĂ© Ă  leurs commandants de se prĂ©parer Ă  la possibilitĂ© d’envoyer des forces supplĂ©mentaires dans le sud-est de l’Europe, y compris des forces aĂ©riennes et maritimes, en rĂ©ponse Ă  la prĂ©sence russe Ă  la frontiĂšre ukrainienne. Cependant, a-t-elle dit, ce sont des « mesures prĂ©ventives » proportionnĂ©es. « Ce que nous constatons, c’est qu’ils ont augmentĂ© le nombre de leurs troupes et que davantage de forces sont en route », a dĂ©clarĂ© Stoltenberg. « S’ils commencent vraiment Ă  battre en retraite, c’est quelque chose dont ils doivent ĂȘtre bĂ©nis, mais ils ont toujours dĂ©placĂ© leurs forces d’avant en arriĂšre. »

Les ministres de la DĂ©fense ont exprimĂ© leur inquiĂ©tude face Ă  l’arsenal large et injustifiĂ©, ont-ils dit, de l’armĂ©e russe, et ont appelĂ© la Russie Ă  choisir la voie de la diplomatie et Ă  retirer immĂ©diatement ses forces. Ils ont Ă©galement rĂ©itĂ©rĂ© leur soutien Ă  l’intĂ©gritĂ© territoriale et souveraine de l’Ukraine, menaçant la Russie d’un « prix Ă©levé » en cas de violation de  celles-ci.

Dans ce contexte, l’Occident a notĂ© avec inquiĂ©tude le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, qu’il existe une « probabilitĂ© Ă©levĂ©e et rĂ©elle » d’une attaque de l’armĂ©e ukrainienne dans les districts sĂ©paratistes du Donbass, et que cela « pourrait conduire Ă  une guerre civile ». Dans le mĂȘme temps, une commission d’enquĂȘte a annoncĂ© la dĂ©couverte d’un « fosse commune » d’environ 300 habitants du Donbass qui auraient Ă©tĂ© tuĂ©s dans un bombardement sans sommation par les forces ukrainiennes en 2014.

La porte-parole de la Maison Blanche, Jen Saki, a dĂ©clarĂ© lors d’une confĂ©rence de presse : « Nous sommes toujours Ă  une fenĂȘtre temporelle oĂč nous pensons qu’une attaque des forces russes pourrait se produire Ă  tout moment. Nous avons vu de telles tactiques dans le passĂ©, et celles-ci pourraient ĂȘtre liĂ©es Ă  des rapports de Les Ukrainiens nuisent aux forces sĂ©paratistes dans le Donbass. »

« Il y a plus de forces russes dans la zone frontaliĂšre ukrainienne et pas moins, et elles sont stationnĂ©es aux points d’attaque. Nous sommes particuliĂšrement prĂ©occupĂ©s par le fait que Poutine et d’autres hauts responsables utilisent le mot ‘gĂ©nocide’ dans la rĂ©gion du Donbass », a-t-il dĂ©clarĂ©. une base factuelle, et peut servir d’excuse Ă  une action militaire russe en Ukraine.  » Une source de renseignement de haut rang en Occident a affirmĂ© que les manƓuvres militaires de la Russie Ă©taient dĂ©sormais Ă  leur apogĂ©e et que la menace contre l’Ukraine resterait Ă©levĂ©e au moins jusqu’à la fin fĂ©vrier.

La source a dĂ©clarĂ© Ă  Reuters que la situation actuelle est celle dans laquelle le risque d’affrontement ou d’incident militaire involontaire est le plus Ă©levĂ©. Il a dĂ©clarĂ© que le prĂ©sident russe Vladimir Poutine serait en mesure de maintenir ses forces sur le terrain pendant de nombreux mois. La porte-parole du gouvernement de Moscou, Maria Zakharova, a vivement critiquĂ© la publicitĂ© prĂ©coce en Occident, et en particulier aux États-Unis et au Royaume-Uni, du jour de l’attaque russe et mĂȘme de l’heure, affirmant que « l’Occident a dĂ©cidĂ© de se dĂ©grader jusqu’au bout ». Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a cyniquement conseillĂ© aux Ukrainiens de sonner l’alarme chaque fois qu’un rapport Ă©tait reçu des mĂ©dias britanniques sur l’heure « exacte » de l’invasion russe. Peskov a Ă©galement niĂ© que son pays soit impliquĂ© dans la cyberattaque contre l’Ukraine, ajoutant que « l’OTAN a tort de dire qu’il n’y a aucune preuve d’un retrait des forces russes ».

D’autre part, le gouvernement ukrainien affirme que « la cyberattaque a Ă©tĂ© coordonnĂ©e, et le but de cette attaque Ă©tait de semer la panique et de saper la situation ». Le ministĂšre de l’IntĂ©rieur voit des preuves de l’implication des services de renseignement Ă©trangers. des dĂ©gĂąts, mais pas de dĂ©gĂąts rĂ©els sur les infrastructures. »


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