Une explosion a eu lieu ce matin sur un pétrolier iranien qui a navigué dans la mer Rouge au large des côtes de la ville portuaire de Djeddah en Arabie saoudite selon des informations parues dans les médias du pays. La compagnie pétrolière nationale iranienne, propriétaire du pétrolier, aurait déclaré à la télévision nationale que deux missiles avaient touché le pétrolier Sinopa, qui avait pris feu. Il a également été rapporté que des experts techniques estiment qu’il s’agit d’un « acte terroriste » et d’une action délibérée.

L’agence de presse iranienne Noor, proche des gardiens de la révolution, a indiqué que les membres de l’équipage du pétrolier n’étaient pas affectés et que leur situation était stable. « Aucun des membres de l’équipage n’a été blessé par l’explosion, la situation est sous contrôle », a indiqué l’agence. Des dommages ont été causés aux deux principales installations de stockage de pétroliers, à partir desquelles des hydrocarbures ont coulé dans la mer Rouge. La National Oil Company n’a pas fourni d’éléments de preuve indiquant que le pétrolier avait été attaqué par des missiles et n’a pas précisé qui en était responsable.

Cependant, l’incident s’est produit environ un mois après l’attaque contre les installations pétrolières de l’Arabie saoudite. Riyadh a déclaré que 18 drones et sept missiles de croisière avaient été lancés sur la compagnie pétrolière publique Aramco, et que les États-Unis, Israël et d’autres pays avaient accusé l’Iran.

Bijan Zangana, ministre iranien du Pétrole, a déclaré dimanche que l’Iran utiliserait tous les moyens à sa disposition pour exporter son pétrole, dans ce qu’il considère comme le droit légitime de la République islamique. Les exportations de pétrole iranien ont été réduites de plus de 80% depuis que les États-Unis ont ré-imposé des sanctions à l’Iran avec la décision du président américain Donald Trump de se retirer de l’accord nucléaire de 2015 avec les puissances. En réponse, l’Iran réduit progressivement ses engagements dans l’accord, aux termes duquel il a réduit son activité nucléaire en échange de la suppression de la plupart des sanctions internationales qui lui sont imposées.