A cette heure, le nombre de morts s’Ă©lève Ă 11 124 hommes et femmes. En Turquie, il y a dĂ©jĂ eu 8 754 morts, en Syrie – 2 470. L’organisation “Casques blancs”, qui opère dans la zone tenue par les rebelles dans le nord de la Syrie, a annoncĂ© que le nombre devrait augmenter de manière significative.
Destruction Ă Malatya, ce matin. “OĂą allons-nous ?”, Photo : E.P
Le prĂ©sident de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, est arrivĂ© aujourd’hui Ă Kahramanmaras, l’une des villes les plus durement touchĂ©es par le tremblement de terre. “Le premier jour, nous avons eu certaines difficultĂ©s sur les routes et dans les aĂ©roports, mais la situation s’amĂ©liore”, a-t-il dĂ©clarĂ© aux journalistes, “maintenant la situation est sous contrĂ´le et demain ira encore mieux”. Selon lui, le gouvernement a l’intention de construire d’ici un an des logements alternatifs pour les victimes dans les dix quartiers qui ont subi les destructions.
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C’est peu rĂ©confortant pour certains habitants des zones sinistrĂ©es qui sont très frustrĂ©s par le rythme de la gestion de la crise par Ankara. “Il n’y a pas une seule personne ici qui soit venue aider”, a dĂ©clarĂ© Ă Reuters un habitant de Malatya, dont la maison s’est effondrĂ©e et dont les membres de sa famille ont disparu. “Qu’allons-nous faire ? OĂą allons-nous aller ?”
Un habitant d’Albistan sort de la nourriture et des boissons laissĂ©es dans une maison effondrĂ©e, photo : AFP
“Nous n’avons pas de tente, nous n’avons pas de rĂ©chaud, nous n’avons rien”, a dĂ©plorĂ© lors d’une conversation avec AP Aysan Kurt, l’un des survivants, “Nous sommes tous mouillĂ©s sous la pluie et les enfants souffrent de froid. Nous ne sommes pas morts de faim ou du tremblement de terre, mais nous mourrons de froid.
Une fille Ă Kahramanmarsh. “Nos enfants gèlent”, photo : Reuters
Parfois, les sauveteurs trouvent des survivants, qui ont survĂ©cu contre toute attente. Ainsi, par exemple, près de deux jours après le tremblement de terre, un garçon de 3 ans, nommĂ© Arif Kan, a Ă©tĂ© retrouvĂ© sous les dĂ©combres d’un immeuble rĂ©sidentiel effondrĂ© Ă Kahramanmarsh, une ville non loin de l’Ă©picentre. Alors que le bas de son corps Ă©tait coincĂ© sous des blocs de bĂ©ton et des barres de fer, les sauveteurs ont recouvert le haut du corps de Basheh d’une couverture pour le protĂ©ger du froid et ont sciĂ© les roches au bas du corps pour extraire le garçon.
Regarder le sauvetage et les larmes dans les yeux du père du petit Arif, Ertogrul, qui lui-mĂŞme avait Ă©tĂ© secouru peu de temps auparavant. “Maintenant, l’espoir de Kahramanmarsh a un nom, et c’est Arif Khan”, a dĂ©clarĂ© un journaliste de la tĂ©lĂ©vision turque qui a diffusĂ© depuis le terrain.
Quelques heures plus tard, Toul Addis, 10 ans, a Ă©tĂ© sauvĂ© des ruines. C’est arrivĂ© dans la ville d’Adiyaman. Son grand-père l’attendait Ă l’extĂ©rieur et l’embrassa doucement alors qu’elle Ă©tait conduite Ă l’ambulance, sous les applaudissements de son entourage.
Même en Syrie, des cas de sauvetage presque complets sont parfois enregistrés. Ainsi, une famille entière a été secourue hier dans la ville de Bisnia.
L’une des filles secourues en Bisnie syrienne – et la joie des sauveteurs, photo : Reuters
Sauvetage dramatique Ă©galement dans la ville de Salkin dans la province syrienne d’Idlib. Cette fille a Ă©tĂ© secourue sans signes extĂ©rieurs de blessures physiques après 40 heures sous les dĂ©combres :
24 000 sauveteurs turcs ont Ă©tĂ© rejoints le dernier jour par des Ă©quipes de 24 pays, dont IsraĂ«l, mais il semble que ces chiffres ne soient toujours pas suffisants – certainement compte tenu du fait qu’Ă chaque heure qui passe, les chances de retrouver des survivants diminuent. Le temps glacial n’aide pas non plus Ă survivre parmi les ruines.