Les gardiens de la révolution ont pris le contrôle d’un pétrolier étranger avec 12 membres d’équipage au début de la semaine, a rapporté jeudi la télévision d’Etat. Selon le reportage, le pétrolier s’est arrêté dimanche dans le golfe Persique après avoir passé en contrebande du pétrole. « Nous avons capturé un navire étranger qui a passé un million de litres de pétrole dans la région de Lark Island, dans le golfe Persique », a indiqué le journal.
À la fin de la semaine, Téhéran a emmené sur son territoire un pétrolier naviguant dans le golfe Persique. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères iranien, une force navale iranienne a aidé le pétrolier après que celui-ci eut été en détresse en raison de problèmes techniques. Le ministère a évoqué cet incident après que des renseignements américains auraient suspecté les forces iraniennes d’avoir forcé l’équipage du navire « Riah » à rejoindre ses eaux territoriales à l’Iran.
Hier, Politico a annoncé que le sénateur américain Rand Paul avait été envoyé, avec l’approbation du président américain Donald Trump, pour des entretiens secrets avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, lors de la visite de ce dernier à New York, afin de réduire les tensions entre les deux pays. De plus, les hauts responsables de l’administration craignent que l’intervention de Paul ne nuise aux efforts du président pour s’en tenir à la politique de « pression maximale » de Téhéran, notamment aux sanctions imposées à l’Iran pour son programme nucléaire et à l’enrichissement continu de l’uranium.
Trump tente depuis des mois d’entamer des négociations avec l’Iran, notamment par le biais de lettres adressées au guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, et de la médiation du Premier ministre japonais, Shinzo Abe, qui s’est rendu à Téhéran le mois dernier. Les hauts responsables iraniens ont clairement indiqué qu’ils étaient ouverts à la négociation, mais seulement après que le gouvernement eut levé toutes les sanctions. Khamenei lui-même a comparé la possibilité de négociations avec les États-Unis à « boire du poison ».