Le ministère de la Santé israélien a l’intention d’acheter des vaccins à la société russe « R Pharm », qui a récemment signé un accord de production avec « AstraZeneca » et l’Université d’Oxford.

Selon le journal « Yediot Aharonot », cette décision israélienne est venue pour éviter les retards et le risque de carence après la décision de vendre le vaccin à quatre pays, dont la France, qui ont conclu un accord avec le laboratoire pharmaceutique afin de garantir l’approvisionnement de l’UE en vaccins contre le virus.

Cet accord a été conclu entre l’Allemagne, la France, l’Italie et les Pays-Bas avec le laboratoire pharmaceutique AstraZeneca pour garantir la fourniture à l’Union européenne de 300 millions de doses d’un éventuel vaccin contre le coronavirus, a annoncé samedi le ministère allemand de la Santé.

Yediot Aharonot a cité un responsable familier avec les contacts confirmant que ces vaccins arriveraient en Israël au début de l’année prochaine, avertissant qu’Israël n’a encore rien acheté pour lutter contre le Corona.

Les expériences de l’Université britannique d’Oxford dans le développement d’un vaccin pour combattre le virus Corona ont montré que le vaccin était sûr et qu’il avait activé le système immunitaire.

Les expériences, qui ont été menées sur 1077 personnes, ont montré que le vaccin conduisait à la génération d’anticorps et que les lymphocytes T pouvaient combattre le virus.

Les résultats sont assez prometteurs, mais il est encore trop tôt pour savoir si cela suffit à protéger le corps, et des essais plus généralisés sont toujours en cours.

Cela intervient après que le Conseil de sécurité nationale israélien a appelé le ministère de la Santé à se préparer au nombre élevé d’infections graves causées par le virus.

Mardi soir, Israël a enregistré 1971 nouveaux cas de coronavirus, le chiffre qui est un record d’infections quotidiennes, qui est très proche de la « ligne rouge » annoncée par le ministre israélien de la Santé, Yuli Edelstein il y a deux semaines alors qu’il considérait que 2000 cas par jour sont la ligne rouge pour lui.

Selon le président d’AstraZeneca France, Olivier Nataf, interrogé sur franceinfo, « le vaccin sera distribué à prix coûtant ». « On a une optique et un objectif d’accès au plus grand nombre, au plus bas prix », assure-t-il encore.

Selon lui, la dose de vaccin « n’est vraiment pas très chère, environ 2 euros par dose ». « Les investissements qui sont nécessaires sont pour la production de plusieurs milliards de doses. L’ensemble de l’approvisionnement que nous avons consenti avec les différents partenaires aux États-Unis, au Royaume-Uni ou encore en Inde, va nous permettre de développer jusqu’à 2 milliards de doses dans le monde entier », explique-t-il.