Alors que le monde entier garde les yeux rivés sur Gaza ou l’Ukraine, un nouveau front armé vient de s’ouvrir dans le sud-est asiatique. Dans la nuit de mercredi à jeudi, des combats violents ont éclaté entre l’armée thaïlandaise et les forces cambodgiennes, avec plusieurs morts signalés des deux côtés. Les premiers affrontements depuis des années sont en train de se transformer en véritable conflit armé régional, mettant en péril la sécurité de milliers de civils… et la stabilité de la région.
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Bombardements sur hôpital et civils évacués : un scénario explosif
D’après les premières informations, l’escalade a commencé à proximité du temple de Ta Moan Thom, un site historique à la frontière contestée. L’armée thaïlandaise accuse le Cambodge d’avoir utilisé des lance-roquettes multiples et d’avoir bombardé un hôpital dans la province de Phanom Dong Rak, faisant au moins 12 morts, dont plusieurs civils.
De son côté, Phnom Penh dénonce des « violations graves des accords bilatéraux » par la Thaïlande. Le ministère de la Défense cambodgien affirme que deux villages cambodgiens ont été touchés par les frappes thaïlandaises.
Une frontière qui s’enflamme malgré les promesses de paix
Ce conflit latent ne date pas d’hier. Dès la fin mai, des échanges de tirs avaient déjà eu lieu. Mais cette fois, l’armée thaïlandaise parle de six points d’affrontements actifs, et les autorités ont ordonné la fermeture de tous les postes-frontières. Des vidéos sur les réseaux sociaux montrent des tirs nourris, des cratères de roquettes, et des véhicules blindés positionnés autour de villages frontaliers.
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Des civils pris au piège, Israël met en garde ses voyageurs
Dans un communiqué publié ce matin, le ministère israélien des Affaires étrangères déconseille formellement de se rendre dans l’est de la Thaïlande et le nord-ouest du Cambodge. Les zones concernées incluent notamment les provinces d’Ubon Ratchathani, Surin, et Siem Reap. Les postes de douane sont fermés et le gouvernement thaïlandais a entamé des évacuations de civils dans plusieurs districts frontaliers.
La télévision thaïlandaise rapporte au moins trois civils tués dans les zones résidentielles bombardées. Des stations-service et un hôpital ont été endommagés.
Des tensions politiques en coulisses : le facteur déclencheur ?
Le conflit semble aussi alimenté par des luttes de pouvoir internes. En juin, une fuite explosive d’un enregistrement téléphonique a révélé des propos très critiques envers l’armée thaïlandaise, tenus par l’ancienne Première ministre Patongtarn Shinawatra à l’égard du dirigeant cambodgien Hun Sen. Celui-ci, bien que remplacé officiellement par son fils, reste l’homme fort du régime cambodgien.
Depuis cette fuite, Shinawatra a été démise de ses fonctions, et un Premier ministre par intérim a été nommé. Ce climat d’instabilité politique a fragilisé la chaîne de commandement en Thaïlande, laissant une marge d’action plus grande à l’état-major militaire… et créant un contexte idéal pour une surenchère nationaliste.
Une guerre oubliée ? Pas pour longtemps
Alors que la Chine et les États-Unis observent attentivement chaque mouvement dans cette région stratégique, ce conflit frontalier pourrait avoir des implications géopolitiques importantes. Le Cambodge est depuis plusieurs années proche de Pékin, tandis que la Thaïlande reste un allié traditionnel de Washington.
Une prolongation ou un élargissement du conflit pourrait rapidement attirer des puissances étrangères, comme on l’a vu récemment à Taïwan.
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