Par « créer des conditions » pour l’expulsion des Palestiniens, nous entendons amener la situation à Gaza où ne rien faire constituerait une menace directe et immédiate pour la vie de la population civile et où le gouvernement égyptien perdrait le droit moral de ne pas autoriser les réfugiés sur son territoire.
Dès les premiers jours de la guerre, la Jordanie et l’Égypte ont déclaré qu’elles n’autoriseraient pas une « seconde Nakba », un afflux massif de réfugiés palestiniens sur leur territoire. Les voisins arabes d’Israël savent qu’au moins une partie du gouvernement Netanyahu considère l’attaque du Hamas comme « une opportunité historique d’achever ce qui est resté inachevé en 1948 » : expulser la population arabe de Gaza et de Cisjordanie.
Mais la diplomatie israélienne tente d’œuvrer secrètement dans cette direction, a rapporté dimanche le New York Times, selon six sources indépendantes des milieux diplomatiques. Le même jour, on a appris que le ministre des Finances Smotrich exigeait que l’armée « crée des zones stériles » autour des lcalités juives pendant la saison de récolte des olives.
La menace jordanienne d’entrer en guerre s’adresse en premier lieu aux États-Unis, qui font tout pour empêcher que la guerre contre le Hamas ne se transforme en une guerre israélienne contre l’ensemble du monde arabe. La Maison Blanche assure à ses partenaires arabes qu’elle fait tout pour éviter une catastrophe humanitaire à Gaza et augmente progressivement la pression sur le gouvernement israélien.
Entre temps, les tirs de missiles continue en Israel, les otages sont toujours à Gaza et le nord est aussi une grande menace pour Israel. Israel lutte pour son existence.