Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Faisal al-Maqdad, a mis en garde mardi Israël affirmant que lors de nouvelles attaques aériennes, son pays utilisera des moyens nouveaux : « Ne soyez pas calmes, la Syrie pourrait changer de réponse dans l’avenir. »
La Syrie a annoncé hier 15 morts dans une série de frappes aériennes dans les régions de Damas et de Homs. L’Observatoire syrien des droits de l’homme a annoncé que neuf milices soutenues par les Syriens, y compris des Syriens et des étrangers, avaient été tuées lors d’attaques dans la région de Homs et à Damas. Lors d’une attaque dans la région de Homs, des Iraniens et des membres du Hezbollah ont été touchés. Selon le rapport, six civils ont été tués, dont trois enfants et une femme. En Syrie, le nombre de décès devrait augmenter, des dizaines de personnes ayant été grièvement blessées. Au même moment, un missile syrien a explosé à Chypre. Il n’y a pas eu de victimes.
Le ministre de la Défense, Ron Ben-Yishai, a rapporté hier que, pour autant que l’on puisse en juger par les informations venant de Syrie, les cibles attaquées hier incluent des installations de stockage de missiles et des armes lourdes, ainsi qu’un aérodrome militaire syrien récemment attaqué selon l’opposition syrienne. L’opposition syrienne a signalé d’importantes sous-explosions dans les cibles attaquées et des dizaines de blessés, ainsi qu’un nombre inconnu de morts, la plupart d’entre eux étant des militaires iraniens, des milices chiites, des membres du Hezbollah et des militaires syriens. Il s’agit donc d’entrepôts déjà remplis de grandes quantités de munitions, telles que des roquettes et des missiles.
Toutes ces installations de stockage, dont certaines ont déjà été attaquées dans le passé, sont situées très près de la frontière libanaise, mais pas à l’intérieur. Certains sont souterrains, certains au-dessus du sol. Presque immédiatement, la conclusion est que ce qui a été attaqué ce soir est en réalité un système logistique que les Iraniens ont mis en place pour approvisionner le Hezbollah si une guerre éclatait entre le Liban et Israël. La logique derrière la mise en place d’un tel système est qu’il est souhaitable de supprimer une partie du système logistique destiné à renforcer l’arsenal de roquettes et de missiles du Hezbollah en dehors du territoire libanais. En effet, on sait que le Liban sera attaqué dans les toutes premières minutes de la guerre par l’armée de l’air israélienne et dans la région de la vallée du Liban, densément peuplée, qui cache et protège de grandes quantités de missiles.
Selon des rapports en Syrie, des avions de combat et des navires israéliens auraient attaqué au moins dix cibles du régime Assad, de l’Iran et du Hezbollah à Homs et à Damas. Le centre de recherche scientifique et de développement de Jomraya fait partie des sites attaqués. Selon cette annonce, des sites du Hezbollah situés dans les montagnes de Kalmon, près de la frontière libano-syrienne, ont également été touchés. Le ministère syrien de la Défense a déclaré que les systèmes de défense antiaérienne fonctionnaient contre les missiles lancés par des avions de combat israéliens sur des sites militaires à Homs et dans les banlieues de Damas. La télévision d’Etat syrienne a annoncé qu’un certain nombre de bâtiments civils avaient été endommagés à la suite du bombardement de Damas.
Des incendies à grande échelle ont éclaté à la suite d’attaques sur des entrepôts d’armes. Sur le site libanais Al-Miyadin, il a été signalé que l’une des cibles visées se trouvait à Al-Qayswa, un site où des entrepôts iraniens étrangers auraient été attaqués à plusieurs reprises.
Outre les attentats à Damas et dans la région de Homs, que la Syrie a imputés à Israël, Chypre a signalé qu’un objet non identifié – un avion ou un missile – avait explosé sur son territoire, au nord de la capitale Nicosie. Il n’y a pas eu de victimes. Selon une estimation préliminaire, le missile anti-aérien russe syrien, lancé par les systèmes de défense aérienne syriens au cours des attaques, aurait manqué la cible et explosé dans les airs avant de toucher le sol.