Le chancelier allemand Olaf Scholz prévient que Moscou violerait unilatéralement les accords de paix de Minsk de 2015 s’il reconnaissait l’indépendance des républiques rebelles de l’est de l’Ukraine.

Dans un appel entre Scholz et le Russe Vladimir Poutine, le dirigeant allemand a souligné qu' »une telle démarche serait en contradiction flagrante avec l’accord de Minsk pour un règlement pacifique du conflit dans l’est de l’Ukraine et une violation unilatérale de ces accords par la Russie ».

Scholz, dont le pays occupe actuellement la présidence du G7, exhorte également Poutine à « immédiatement désamorcer et retirer en masse les forces des frontières avec l’Ukraine ».

« Il a souligné qu’il est maintenant particulièrement important de respecter le cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine et de montrer des signes de désescalade », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

« La Russie a une responsabilité particulière à cet égard », dit-il.

Suite à la conversation, Scholz consulte ses « collaborateurs les plus proches », dont le président français Emmanuel Macron et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a indiqué le ministère des Affaires étrangères.

Le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a déclaré que l’union était « prête à agir » si Poutine reconnaissait les séparatistes.

Pas plus tard qu’aujourd’hui, Poutine a déclaré qu’il envisageait d’agir. Il a dit dans une déclaration maintenant: « L’Ukraine est notre chair et notre sang, c’est un problème grave. » Poutine a accusé l’Ukraine de voler du gaz et affirme que la Russie l’a aidée financièrement et a respecté sa souveraineté même en temps de crise. Il ajoute « l’Ukraine orientale nous appartient », ajoutant que « l’Ukraine moderne a été créée par l’Union soviétique. Cette région fait partie intégrante de notre histoire ».