Les soldats américains auraient quitté le poste d’observation près de la ville de Kobané, dans le nord de la Syrie, après que l’armée turque a tiré sur la colline sur laquelle ils se trouvaient selon les médias etrangers .
Il y a une base américaine à Kobané même, et un point d’observation est situé sur cette colline. Le porte-parole du Pentagone a confirmé des informations selon lesquelles un char turc aurait pilonné, en expliquant qu’un obus avait explosé à plusieurs centaines de mètres de soldats américains.
Une déclaration du Pentagone souligne que les États-Unis ne retirent pas leurs forces militaires de la base de Kobané.
Le général Mark Miley, président de l’état-major interarmées, a déclaré que « l’armée turque est bien informée des coordonnées de la localisation des forces américaines ».
L’armée turque affirme ne pas avoir tiré sur ses alliés américains au sein de l’OTAN, mais avoir réagi à des tirs de mortier que les Kurdes ont envoyé depuis la colline vers leurs forces.
Selon les Turcs, les mortiers envoyés par les Kurdes étaient à 1 000 mètres du poste d’observation américain. «Avant d’ouvrir le feu, toutes les précautions ont été prises pour ne pas toucher la base américaine. Lorsque les Américains nous ont informés, nous avons immédiatement cessé de bombarder », indique le communiqué du ministère turc de la Défense.
La correspondante de Politico Security, Natasha Bertrand, cite un haut responsable du Pentagone qui a déclaré que « les bombardements étaient si forts que les soldats américains avaient l’intention de réagir par des tirs d’autodéfense ».
Certains experts et militaires de la coalition anti-IG de l’ouest estiment que cet obus a été tiré intentionnellement à proximité d’un poste d’observation américain.
Josie Ensor, correspondante pour le journal britannique Telegraph au Moyen-Orient, cite des responsables de la coalition syrienne: «Ils savent où nous sommes, nous leur avons indiqué les coordonnées. Il n’y avait pas d’autres cibles dans la région. Ils essaient de nous forcer à sortir de là. S’ils nous font partir, ils prendront Kobani et tout sera fini. »