Kfar Yona. Un lynchage qui a failli se terminer en meurtre, photo : Yehoshua Yosef
« Mon fils S. est allĂ© Ă une fĂȘte jeudi soir chez un ami Ă Kfar Yona », se souvient le pĂšre A. lors dâune conversation avec Israel Hayom. « Il y a eu une sorte de bagarre avec un garçon. Le garçon a poussĂ© S., a dĂ©chirĂ© sa chemise et S. a rĂ©pondu. Ils les ont sĂ©parĂ©s et un ami a ramenĂ© S. chez lui pour changer sa chemise. »
« Papa, viens, il y a un bordel ici »
Ă lâarrivĂ©e du fils Ă la maison, le pĂšre raconte : « Ma femme et moi avons vu quâil Ă©tait bouleversĂ©. Soudain, il a reçu un coup de tĂ©lĂ©phone. Un type quâil ne connaissait pas lâa menacĂ© que sâil ne venait pas. Entre-temps, leur fils est allĂ© avec son amie pour ramener sa voiture Ă la maison.  » Ma femme et moi avons senti quâil se passait quelque chose et avons dĂ©cidĂ© dâaller Ă la maison oĂč se tenait la fĂȘte. Nous avons vu que notre fils nâĂ©tait pas lĂ . Ma fille de 16 ans a appelĂ© et a dit : âPapa, viens, il y a un bazar ici.' »
Les points de suture dans la tĂȘte. BlessĂ© griĂšvement et modĂ©rĂ©ment dans lâincident de lâattaque, photo : non
En mĂȘme temps que le pĂšre se rendait Ă la fĂȘte, un groupe dâune trentaine dâhommes est arrivĂ© chez lui dans le but dâattaquer son fils. « Je suis retournĂ© dans notre rue et je vois quâelle est bloquĂ©e par six vĂ©hicules. Ma femme et moi sommes sortis du vĂ©hicule et puis je vois mon fils entourĂ© de 30 personnes. Certains ont 18 ans, certains ont 25 ans et dâautres 50 ans. Je me suis mis entre eux pour le faire sortir.
Puis la ruĂ©e a commencĂ©. Ils ont commencĂ© Ă mâattaquer et mâont aspergĂ© de gaz poivrĂ©. Quelques secondes aprĂšs, jâai Ă©tĂ© poignardĂ© Ă la taille. Quatre mâont tirĂ© en arriĂšre, frappĂ© mâa jetĂ© au sol et a commencĂ© Ă me donner les coups dans la tĂȘte. Ils mâont donnĂ© des coups de pied dans le visage, lâestomac et les cĂŽtes. Je ne pouvais pas me dĂ©fendre parce que je suis incapable Ă cause du gaz poivrĂ©. Je nâai rien vu. Heureusement, ma femme sâest allongĂ©e sur moi et câest ce qui mâa sauvĂ© la vie. Ils ont criĂ© « Femme, femme » et ils mâont laissĂ©. Puis ils mâont soulevĂ© vers le parking.
Les menaces des assaillants : « On va te tuer, on va sâasseoir sur toi »
Le pĂšre terrifiĂ© poursuit : « Les assaillants se sont approchĂ©s et ont commencĂ© Ă menacer : âOn va te tuer, on va sâasseoir dessus.â Puis lâami de mon fils est venu et mâa dit que je saignais de lâestomac et quâon mâavait ouvert la tĂȘte. Le visage de mon fils a Ă©tĂ© explosĂ© et sa tĂȘte a Ă©tĂ© ouverte. Ă ce moment-lĂ , des vĂ©hicules sont arrivĂ©s sur les lieux. Police et ambulances. Ma femme a Ă©galement Ă©tĂ© blessĂ©e Ă la jambe. Ma fille est traumatisĂ©e parce quâelle a tout vu.
A est convaincu, car sâil nâĂ©tait pas arrivĂ© Ă temps, son fils S aurait Ă©tĂ© assassinĂ©. « Si je nâĂ©tais pas entrĂ© pour sortir mon fils de lĂ maintenant, je ferais les shivas sur lui. Ce quâils nous ont fait Ă©tait une tentative de meurtre. Il sâavĂšre que le garçon avec qui mon fils sâest disputĂ© Ă la fĂȘte a appelĂ© son frĂšre et il a appelĂ© dâautres gens pour lui faire du mal. Nous avons de la chance dâĂȘtre en vie. »
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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