La guerre en mer Rouge : Le British Maritime Traffic Center a annoncé aujourd’hui (jeudi) un autre incident dans la zone du détroit de Bab al-Mandab en mer Rouge.

Selon ce qui est rapporté sur la page du réseau social Thax de l’organisation, un navire naviguant dans le détroit a signalé une explosion survenue très près de la coque du navire. Par ailleurs, le centre a demandé aux navires passant par la zone de suivre les instructions et de faire preuve de prudence.

Parallèlement, des sources liées aux rebelles Houthis ont annoncé qu’un navire en route vers « l’entité sioniste » avait changé de cap et se dirigeait vers un port du Yémen. Si cette information est vraie, il est possible qu’il s’agisse d’un autre détournement de navire. 

La force navale des rebelles Houthis en action en mer Rouge

Le ministre iranien de la Défense, Mohammad Reza Ashtiani, a prévenu aujourd’hui que la force expéditionnaire multinationale initiée par les États-Unis sera confrontée à des « difficultés extraordinaires » et que son pays dispose d’une « supériorité absolue » en mer Rouge. Mes propos et ceux du ministre de la Défense ont été cités par l’agence de presse locale « Isna », quelques heures après que le gouvernement australien a annoncé qu’il envisageait d’envoyer un navire de guerre dans la région, à la demande des États-Unis. « S’ils prennent une décision aussi stupide et irrationnelle, ils seront confrontés à des problèmes inhabituels. Personne ne peut agir dans un domaine où nous avons une supériorité absolue », a déclaré le ministre iranien de la Défense.

La menace du ministre iranien de la Défense fait apparemment référence aux capacités des rebelles Houthis en mer Rouge, et non à l’intervention directe de l’Iran dans la crise égyptienne de Bab al-Mandab. L’Iran n’a pas officiellement de présence navale permanente en mer Rouge, mais des navires des Gardiens de la révolution ainsi que des sous-marins iraniens ont opéré dans la région dans le passé.

Les États-Unis travaillent actuellement à la constitution d’une force navale multinationale dont le but est de protéger la liberté de navigation en Égypte et de prévenir tout dommage aux navires quittant le canal de Suez et passant par Bab al-Mandab, en Égypte, au large des côtes du Yémen. Les rebelles Houthis, une faction pro-iranienne qui contrôle une grande partie du Yémen, ont attaqué des navires avec des missiles de croisière et des drones et ont même pris le contrôle d’un navire appartenant à une société britannique pour tenter d’imposer une fermeture du trafic maritime à destination et en provenance d’Israël en Égypte.