Sarah Halimi a été tuée en avril 2017 à Paris par un islamiste. Le suspect a été entendu mardi et la juge d’instruction en charge de l’enquête a retenu le caractère antisémite du crime. Une demande réclamée de longue date par le Parquet et les parties civiles.
Le suspect Kobili Traoré « a été entendu aujourd’hui [mardi, ndlr] par le Magistrat instructeur » qui a retenu cette circonstance aggravante, a précisé cette source.
« J’ai tué le sheitan ». Durant la nuit du 3 au 4 avril, dans un HLM de l’est parisien, Kobili Traoré, alors âgé de 27 ans, s’était introduit dans l’appartement de sa voisine, Lucie Attal, aussi appelée Sarah Halimi. Aux cris d' »Allah Akbar », entrecoupés d’insultes et de versets du Coran, le jeune homme l’avait rouée de coups sur le balcon, avant de la défenestrer. « J’ai tué le sheitan » (le démon, en arabe), avait-il hurlé. La mort violente de cette femme de 65 ans avait ravivé le débat sur la persistance d’un certain antisémitisme dans les quartiers populaires sous l’effet d’un islam identitaire. Interné au lendemain du drame, le suspect avait été mis en examen le 10 juillet pour meurtre.
L’expertise psychiatrique avait conclu trop vite que le suspect a été troublé par une « bouffée délirante aigüe » après une forte consommation de cannabis sans pour autant passer à côté d’un aspect psychotique qui n’écartait pas sa responsabilité pénale et n’était « pas incompatible avec une dimension antisémite ».
Sarah Halimi n’est qu’une suite de l’assassinat d’Ilan Halimi qui lui aussi a subi des actes barbares à caractère antisémites de la part du « gang des barbares » dirigé par Yousouf Fofana en 2006.
[…] contre la victime.Pour le BNVCA et ses correspondants, ce crime est assimilé à celui commis contre Sarah Halimi, 65 ans assassinée par son voisin dans la nuit du 3 au 4 avril 2017 rue Vaucouleurs à […]