Une explosion a secoué dimanche un pétrolier au large des côtes syriennes, déclenchant un petit incendie dans l’un de ses moteurs, ont déclaré les médias d’État. L’incendie sur le navire – au large des côtes du port syrien méditerranéen de Banias – a été rapidement éteint par l’équipage sans faire de victimes, a-t-il déclaré.
« La panne technique s’est produite dans l’un des moteurs du pétrolier près de la côte… elle a provoqué un petit incendie et une colonne de fumée », ont déclaré les médias d’Etat.
La station de radio locale FM Sham avait précédemment affirmé qu’une explosion avait frappé un pétrolier pendant les travaux de maintenance, après avoir pris feu quelques jours plus tôt alors qu’il déchargeait sa cargaison d’hydrocarbures.
Banias abrite une raffinerie qui, avec une autre à Homs, couvre une part importante de la demande du pays en diesel, mazout, essence et autres produits pétroliers, selon des experts du secteur.
Ces dernières années, la Syrie a accru sa dépendance vis-à-vis des expéditions de pétrole iranien, mais le resserrement des sanctions occidentales contre l’Iran, la Syrie et leurs alliés, ainsi qu’une pénurie de devises, ont rendu difficile l’obtention d’un approvisionnement suffisant.
Rapports d’attaque israélienne contre le Hezbollah en Syrie
Cette explosion survient au milieu des informations faisant état d’attaques de Tsahal contre les avant – postes du Hezbollah et de l’Iran en Syrie ces dernières semaines. Mardi, une attaque aérienne israélienne présumée a visé un site près de Lattaquié et de Tartous le long de la côte méditerranéenne de la Syrie, selon l’agence de presse syrienne SANA.
Un civil a été tué et six blessés, dont un enfant, selon les médias syriens.
En avril, un pétrolier iranien aurait été attaqué au large des côtes syriennes, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, basé en Grande-Bretagne. On ne sait pas ce qui s’est passé, car les médias iraniens ont tardé à rapporter les détails. Cependant, les médias d’Etat syriens ont cité un membre du ministère du Pétrole qui a déclaré qu’un incendie s’était déclaré dans « ce qui est censé être une attaque de drone ».
La télévision iranienne de langue arabe al-Alam a affirmé qu’il y avait eu des dommages à un pétrolier iranien, mais il n’y avait pas eu de victimes. Mais l’agence de presse iranienne Tasnim, citant « certaines sources », a déclaré : « L’accident s’est produit sur un autre navire… et n’est pas lié à un navire transportant une cargaison iranienne ».
En mars, un article du Wall Street Journal affirmait qu’Israël avait attaqué «des dizaines» de navires iraniens à destination de la Syrie.
Début avril, un navire iranien, censé servir de navire du CGRI et utilisé pour la surveillance et peut-être pour des opérations terroristes, a été attaqué en mer Rouge. L’Iran a blâmé Israël et les États-Unis pour l’attaque du navire, qu’il a nié toute implication dans des activités militaires ou terroristes.
Plusieurs navires appartenant à des Israéliens ont également été attaqués, prétendument par l’Iran en réponse. L’un d’eux a été attaqué le 13 avril et d’autres les 26 février et 25 mars. Les attaques ont visé le rayon Helios et le rayon hyperian. L’Iran a également juré de se venger de ce qu’il a qualifié de « terreur nucléaire » à son usine d’enrichissement de Natanz le 12 avril. Téhéran a été irrité par les attaques contre les navires.
Ces dernières années, Israël a régulièrement attaqué ce qu’il prétend être des cibles liées à l’Iran en Syrie, et cette année, il a intensifié ces attaques dans ce que les sources de renseignement occidentales décrivent comme une guerre de l’ombre pour réduire l’influence de l’Iran.