Les tensions dans le sud : Tsahal se prépare à la possibilité que le Jihad islamique tente de mener une opération offensive dans les prochaines 48 heures.
En consĂ©quence, la division de Gaza a Ă©tĂ© renforcĂ©e avec de lâartillerie, du gĂ©nie, de lâinfanterie, des blindĂ©s et des forces spĂ©ciales. A ce stade, il nây a pas dâordre de couvre-feu, mais il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© que certaines forces resteront dans le secteur.
Dans le mĂȘme temps, les FDI ont fermĂ© de nombreuses routes Ă Otef, et les habitants des localitĂ©s de la zone ont reçu lâordre de rester Ă proximitĂ© des zones protĂ©gĂ©es. Un couvre-feu a mĂȘme Ă©tĂ© imposĂ© Ă Nahal Oz et Kerem Shalom, et les habitants nâont pas Ă©tĂ© autorisĂ©s Ă sortir. La dĂ©cision dâimposer les restrictions a Ă©tĂ© prise aprĂšs dĂ©libĂ©ration, Ă la lumiĂšre du fait que la vie dans le sud est perturbĂ©e par les seules menaces est un prĂ©cĂ©dent dangereux, qui peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un exploit pour les organisations terroristes Ă Gaza.
Les restrictions de mouvement Ă Otef ont Ă©tĂ© imposĂ©es aprĂšs lâarrestation Ă JĂ©nine de Bassam al-Saadi, considĂ©rĂ© comme le chef de lâorganisation du Jihad islamique en Samarie. Suite Ă lâarrestation, le Jihad a menacĂ© de riposter et en IsraĂ«l, on a estimĂ© que lâorganisation pourrait lancer des roquettes ou des obus de mortier, voire mener une attaque prĂšs de la frontiĂšre avec la bande de Gaza en tirant ou en lançant des missiles antichars.
Selon le gĂ©nĂ©ral de brigade Nimrod Aloni, commandant de la division de Gaza : « Les forces de la division sont en Ă©tat dâalerte maximale. Nous reconnaissons les intentions du Jihad islamique de mener des attaques contre les habitants de lâenclave et les soldats de Tsahal. Câest pourquoi nous avons dĂ©ployĂ© des blocus dans tout le secteur. Les blocus se poursuivront aussi longtemps que nĂ©cessaire. La sĂ©curitĂ© des habitants passe avant tout. ParallĂšlement aux efforts de dĂ©fense, la division de Gaza reçoit des forces pour une Ă©ventuelle confrontation avec le Jihad islamique selon lâĂ©valuation de la situation ».
Le porte-parole de Tsahal a dĂ©clarĂ© que « dans le cadre des prĂ©paratifs de Tsahal et conformĂ©ment Ă lâĂ©valuation de la situation, il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de renforcer la division de Gaza avec des forces supplĂ©mentaires afin dâaugmenter la prĂ©paration ».
En attendant, le Premier ministre Yair Lapid a dĂ©cidĂ© de reporter ses vacances dans le nord du pays, suite aux tensions sĂ©curitaires dans le sud. Lapid, qui effectue des Ă©valuations de la situation Ă Karia, sâest entretenu aujourdâhui avec les chefs des autoritĂ©s de la bande de Gaza sur la situation sĂ©curitaire et les restrictions de mouvement imposĂ©es.
Le Premier ministre a clairement indiquĂ© aux chefs des autoritĂ©s quâIsraĂ«l se prĂ©pare Ă nâimporte quel scĂ©nario et lancera des attaques contre toute organisation qui menace la sĂ©curitĂ© des citoyens du pays. « Le chef de son bureau, Naama Shultz, a demandĂ© dâaider les autoritĂ©s Ă lâOtef autant que nĂ©cessaire.
Le maire de Sderot, Alon Davidi, le chef du conseil rĂ©gional dâEshkol Gadi Yarkoni, le chef du conseil rĂ©gional de Hoof Ashkelon Itamar Rabivo, le chef du conseil rĂ©gional de Sdot Negev, Tamir Idan et le chef du conseil rĂ©gional de Shaar Hanegev, Ofir Libstein participĂ© Ă la conversation. Du cĂŽtĂ© du gouvernement, outre Lapid et Shultz, le secrĂ©taire du gouvernement Shalom Shlomo et le secrĂ©taire militaire de Lapid, le gĂ©nĂ©ral Avi Gil, ont Ă©galement participĂ©.
Il nây a pas de sortie et pas dâentrĂ©e
Les habitants de Kerem Shalom sont dans une situation de non-sortie et de non-entrĂ©e depuis trois jours, mais refusent de se dĂ©finir comme « assiĂ©gĂ©s ». NĂ©anmoins, ce mot donne lâimpression que ce sont eux qui sont punis. Avec le dĂ©but de la fermeture des routes dans la bande de Gaza, cela a Ă©tĂ© acceptĂ© en toute connaissance de cause, que la vie vaut plus que la qualitĂ© de vie, mais au troisiĂšme jour de la fermeture, cela fait dĂ©jĂ bouillir les habitants.
Avital Schindler, mĂšre de cinq enfants au neuviĂšme mois de sa grossesse, raconte dans une conversation avec « Israel Hayom » la routine de la vie au kibboutz, avant dâaller se rafraĂźchir ce week-end Ă JĂ©rusalem. « Je ne sais pas quand le kibboutz ouvrira. « Chaque soir, nous avons la surprise de recevoir un message disant que la situation continuera demain aussi. »
A lâintĂ©rieur du kibboutz, la routine continue comme dâhabitude. « Nous nous dĂ©plaçons librement, et il nây a pas tellement de sentiment de danger ou de peur, mais le fait que vous ne puissiez pas emmener lâenfant Ă la garderie est certainement un dĂ©fi. Les plus grands jouent dehors pendant les vacances, mais nous devons trouver un emploi. Heureusement, le conseil sâest arrangĂ© pour que les enfants du kibboutz se aillent Ă JĂ©rusalem jusquâĂ la fin de la semaine. AprĂšs avoir Ă©tĂ© enfermĂ©s Ă la maison, nous ressentons le besoin de sortir et sommes heureux de passer le Shabbat sereinement. Dans la rĂ©alitĂ© actuelle, câest mieux que rien. »
Le premier jour de la fermeture, on avait le sentiment que câĂ©tait nĂ©cessaire, mais chaque jour qui passe est pesant et sâaccumule. « Câest une situation Ă©trange dâincertitude. Nous ne savons pas pourquoi ils nous ont vraiment fermĂ© la route. Nous faisons confiance Ă lâarmĂ©e, mais il nây a aucune explication Ă cela. Cette situation, oĂč nous devons nous cacher et nous cacher et oĂč les Arabes peuvent marcher autour librement â on sâattendrait au contraire, quâils soient attaquĂ©s et menacĂ©s contre eux, que ce ne soit pas de notre cĂŽtĂ©. Câest malheureux. Nous serions heureux de voir un gouvernement fort pour pouvoir continuer notre routine », a-t-elle ajoutĂ©. souligne.
Il nây a pas de tensions au sein du kibboutz de Kerem Shalom
« Parce quâil nây a pas de tensions au sein du kibboutz, les enfants le sentent moins, et nous leur expliquons quand mĂȘme ce qui se passe et sommes un peu plus prudents. Nous nâentrons pas trop dans les dĂ©tails, et expliquons pourquoi les amis ne peuvent pas venir nous visiter. Notre fils demande tous les jours quand nous pouvons inviter un ami Ă la maison, et nous serions Ă©galement heureux que cela se produise bientĂŽt. Pendant leur temps libre, ils ont prĂ©vu de voyager et de passer du temps avec leurs amis.
La situation dans le kibboutz, malgrĂ© tout lâoptimisme, est complexe. Il est possible dâacheter les produits dâĂ©picerie de base mais les camions ne pouvaient pas entrer, donc il manque beaucoup de choses. Hier, le conseil sâest assurĂ© que nous pouvions commander des courses par tĂ©lĂ©phone. Celui qui en avait besoin pouvait les obtenir. Tout le pays ne sait pas vraiment ce qui se passe ici , mĂȘme nos voisins demandent : âTu es toujours fermĂ© ?â Un peu frustrant. »
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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