L’affaire aurait pu passer inaperçue si elle n’impliquait pas l’un des hommes les plus exposés d’Europe actuellement : Me Olivier Pardo, avocat français du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou devant la Cour pénale internationale (CPI), a été visé par un projet d’assassinat qui aurait été fomenté par des agents liés au Hezbollah. Une information glaçante révélée par le journal Le Parisien, qui a conduit à l’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire par le parquet de Paris.
Selon les éléments recueillis, tout commence le 16 juillet dernier lorsqu’un homme du nom de Rudy Tranouva, 47 ans, ancien détenu radicalisé, se présente dans le cabinet de Me Pardo à Paris. Ayant purgé une peine de 14 ans pour des faits criminels et converti à l’islam radical durant son incarcération, Tranouva sollicite un rendez-vous sous sa véritable identité. L’avocat, curieux de la demande atypique, accepte. La rencontre, tenue en présence de deux autres avocats, va rapidement basculer dans l’invraisemblable : l’homme affirme avoir reçu une mission d’assassinat émanant de membres du Hezbollah libanais lors d’un séjour au Sénégal.
Le motif ? Le rôle d’Olivier Pardo dans la défense de Netanyahou, poursuivi pour prétendus crimes de guerre par une juridiction de plus en plus politisée et ouvertement hostile à Israël. Tranouva, selon ses dires, aurait refusé d’exécuter la mission et aurait décidé de venir « avertir » sa cible. Un scénario qui ressemble davantage à une opération d’intimidation planifiée qu’à un geste désintéressé.
Face à la gravité des révélations, et bien qu’aucun comportement menaçant n’ait été constaté pendant l’entretien, Me Pardo suit le conseil de ses confrères et du président de l’ordre des avocats et signale immédiatement les faits aux autorités. Le parquet de Paris ouvre alors une enquête judiciaire formelle, relayée par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et la section antiterroriste.
Selon les premiers Ă©lĂ©ments de l’enquĂŞte, plusieurs facteurs tendent Ă crĂ©dibiliser les accusations : Tranouva n’a exigĂ© aucune contrepartie pour ses informations, ce qui rend peu probable l’hypothèse d’une tentative de chantage ; son passĂ© est Ă©galement troublant, avec une implication ancienne dans une affaire d’attentat contre un autre avocat en 2007 – affaire pour laquelle il fut finalement acquittĂ©, car il Ă©tait en rĂ©alitĂ©… un indicateur des services de renseignement.
Mais le plus inquiĂ©tant est sans doute l’écho que ce mode opĂ©ratoire trouve dans d’autres dossiers rĂ©cents traitĂ©s par la division antiterroriste française. Il s’agit souvent de profils similaires – anciens dĂ©tenus radicalisĂ©s, au passĂ© trouble – recrutĂ©s comme agents d’exĂ©cution par des entitĂ©s liĂ©es Ă l’Iran ou Ă des groupes islamistes chiites. Sauf que cette fois, c’est directement le Hezbollah qui est pointĂ© du doigt.
Cette affaire met crûment en lumière les menaces croissantes qui pèsent sur les avocats et personnalités publiques défendant Israël dans les arènes internationales. Elle pose aussi une question brûlante : jusqu’où les réseaux pro-iraniens présents en France sont-ils prêts à aller pour faire taire les voix juridiques pro-israéliennes ?
Me Pardo, visiblement choqué mais déterminé, a salué la réactivité de la police française et de la justice, tout en remerciant publiquement le président du barreau pour son soutien. Il s’agit de la première fois où il est directement visé par une menace de mort liée à son activité professionnelle, bien qu’il ait déjà reçu des menaces dans le passé pour ses prises de position ou ses clients.
Ce nouvel épisode s’inscrit dans un climat de plus en plus délétère en France, où l’antisionisme militant et les connexions avec des entités terroristes étrangères se banalisent dangereusement. Le silence assourdissant des autorités françaises sur l’instrumentalisation du territoire national par le Hezbollah et ses proxys soulève des interrogations profondes sur la volonté réelle de l’État à enrayer cette menace.
Pendant que l’on tente d’interpeller la sociĂ©tĂ© israĂ©lienne avec des mandats d’arrĂŞt internationaux absurdes contre ses dirigeants — comme ce fut le cas contre Netanyahou — les vĂ©ritables instigateurs de la terreur, eux, peuvent tranquillement envoyer leurs Ă©missaires en Europe, parfois sous couvert de causes humanitaires ou de missions diplomatiques. L’impunitĂ© diplomatique et judiciaire dont bĂ©nĂ©ficient trop souvent les relais du Hezbollah en Europe constitue une brèche sĂ©curitaire gravissime.
À noter que cette affaire intervient dans un contexte international tendu, alors que le président Trump a récemment qualifié l’Europe de « zone en faillite morale » pour avoir cédé aux dictats pro-palestiniens et antisionistes. Une critique tranchante mais qui, à la lumière de cette tentative d’assassinat présumée, n’a rien d’exagéré.
Du côté israélien, le cabinet du Premier ministre n’a pas officiellement commenté l’affaire, mais plusieurs personnalités proches de Netanyahou auraient exprimé en privé leur inquiétude face à la politisation croissante de la CPI et à la mise en danger directe de ceux qui tentent de faire entendre la voix d’Israël devant ces institutions biaisées.
Le Hezbollah, de son côté, n’a pas réagi, fidèle à sa stratégie du déni plausible. Mais pour ceux qui connaissent les méthodes de l’organisation terroriste libanaise — bras armé de l’Iran — ce genre de menace déguisée n’a rien de surprenant.
Dans ce contexte, la vigilance des services de renseignement français et la protection des avocats défendant Israël deviennent une priorité absolue. Car à force de fermer les yeux sur ces réseaux islamistes opérant en France sous le radar, c’est la sécurité même des institutions démocratiques qui est compromise.
🔗 À lire également sur Infos-Israel.News :
- Le Hezbollah en France : menace intérieure ou complicité politique ?
- Qui protège encore les défenseurs d’Israël à La Haye ?
👉 Pour approfondir le sujet :
- Hezbollah – Wikipédia
- Cour pénale internationale – Wikipédia
- Donald Trump et la politique étrangère américaine
🔗 À consulter également :
.