À 12h00 ce vendredi, l’accord de cessez-le-feu est entré en vigueur et Tsahal a commencé à se replier derrière les lignes prévues. Dans les rues, certains retournent chez eux ; sur les routes, d’autres pleurent un soldat tombé la veille. Entre la joie des otages rendus et la colère des familles des victimes, Israël bascule dans un lendemain mêlé de gratitude et d’amertume. (CBS News)
La mécanique de l’accord s’est mise en marche : l’État a ordonné le retrait partiel des forces et la mise en place des lignes de préparation — un retrait qui, selon les termes convenus, doit être achevé dans les vingt-quatre heures suivant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. Dans la pratique, cela signifie que des colonnes se replient, des checkpoints changent de position et des civils déplacés envisagent le retour vers le nord de la bande. (Wikipédia)
Sur le terrain cependant, la mise en œuvre reste tendue. Des images et vidéos montrent que des blindés avaient bloqué la côte, notamment le long de la route Al-Rashid, empêchant le déplacement vers le nord — puis se sont retirés, ouvrant partiellement le passage et autorisant un mouvement limité de populations. Ces manœuvres ont créé des scènes de confusion : familles se précipitant vers leurs maisons, équipes humanitaires tentant d’évaluer les dégâts, et unités de l’armée procédant à une remise en ordre méthodique. (Action News Jax)
La paix négociée a un coût humain immédiat. À Khan Younis, la réserve « Etzioni » (hativa 6) a commencé à quitter la zone et à rentrer au pays — images de soldats fatigués qui retrouvent leurs familles après des semaines d’effort. Ce repli symbolise la fin d’une étape offensive, mais il survient au prix d’un sacrifice : la veille, un réserviste, le sergent-chef (m.) Michael Mordechai Nachmani, 26 ans, de Dimona, est tombé au combat dans le nord de la bande. Son nom vient rappeler que la guerre continue de payer son tribut, même au seuil d’une trêve. (Wikipédia)
La double réalité est brutale. D’un côté, des otages — des vies arrachées à l’abîme — commencent à revenir au pays, sous les yeux d’un peuple épuisé. De l’autre, l’État rend la liberté à certains détenus et accepte un retrait partiel, ce qui alimente la colère de nombreuses familles de victimes qui voient, une fois encore, des auteurs d’attentats potentiellement regagner la rue. Ce dilemme — humanitaire d’un côté, sécuritaire de l’autre — structure le débat national. (CBS News)
Les autorités insistent : la trêve a été négociée pour sauver des vies et rapatrier les captifs, et des mécanismes internationaux (États-tiers, centres de contrôle) accompagneront la mise en œuvre. Les alliés impliqués surveilleront l’application des engagements ; Tsahal restera en posture défensive selon les lignes convenues et se réserve le droit d’agir contre toute violation. Mais sur le terrain, la confiance est fragile et la nécessité d’une vigilance soutenue n’a jamais été aussi claire. (Wikipédia)
Politiquement, l’accord sera jugé selon deux critères contradictoires : le nombre d’otages revenus vivants et la solidité de la dissuasion israélienne à moyen terme. Les partisans de la ligne ferme rappellent que c’est la pression militaire qui a permis ce résultat et que l’on ne doit pas céder sur la reconstruction de l’effort stratégique. Les partisans d’une pause humanitaire insistent, eux, sur la priorité des vies humaines et sur la nécessité de profiter de l’accalmie pour acheminer aide et secours. Entre ces deux impératifs, le pays doit désormais construire une stratégie claire. (CBS News)
Enfin, le prix payé hier pour la sécurité d’aujourd’hui — la tombe d’un jeune réserviste, les visages des familles en deuil, la joie teintée de larmes aux retrouvailles — impose une exigence simple et implacable : l’État doit transformer ce répit en force politique et opérationnelle durable. Transparence sur les listes, accompagnement des familles des victimes et dispositifs de surveillance des libérés sont des mesures minimales pour que la trêve ne soit pas l’amorce d’un nouveau cycle de violences.
Israël entre dans ce nouvel état de fait avec le cœur lourd et la détermination intacte : protéger ses citoyens et honorer ceux qui ont donné leur vie restent la boussole.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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