Alors que le Hamas a annoncé à l’émissaire américain Steve Witkoff et à Jared Kushner que « la trêve est terminée », Tsahal a lancé une série de frappes simultanées à Gaza et au Liban. Un message clair : Israël n’acceptera plus aucune violation du cessez-le-feu, pourtant respecté scrupuleusement par Jérusalem. Le mouvement terroriste, lui, semble déterminé à faire sauter les derniers mécanismes de stabilisation.
Après une matinée relativement calme, l’armée israélienne a mené une opération éclair, coordonnée par le Commandement Sud, le renseignement militaire (Aman), le Shin Bet et l’armée de l’air. À Gaza, tout a commencé lorsqu’un terroriste du Hamas, armé, a franchi le « ligne jaune » en exploitant un couloir humanitaire destiné exclusivement à l’aide civile. L’homme a ouvert le feu sur des soldats israéliens déployés au sud de la bande de Gaza — sans faire de blessés — avant d’être immédiatement neutralisé par les forces de la brigade Sud.
Cet incident marque une nouvelle violation flagrante de la trêve par le Hamas, que l’organisation tente pourtant de présenter inversée : selon ses déclarations à la chaîne Al-Arabiya, un message aurait été transmis à Steve Witkoff et à Jared Kushner affirmant que « la trêve est terminée » et que « Gaza ne sera pas le Liban ». Une formule lourde de sens : le Hamas laisse entendre qu’il refuse tout modèle de désescalade à la libanaise, craignant de perdre sa base militaire comme le Hezbollah après 2006.
Dans la foulée, Israël a frappé plusieurs cibles à Gaza, notamment un véhicule transportant Ala’a Hadidi, haut responsable de la logistique au sein de l’appareil de production militaire du Hamas. Selon la chaîne saoudienne Al-Hadath, l’un des fils de Hadidi aurait également été tué dans la frappe.
Source : Reuters, AP.
Une riposte simultanée au Liban
Les opérations ne se sont pas limitées à Gaza. Là encore, la stratégie israélienne est limpide : empêcher le Hezbollah de profiter du chaos pour renforcer ses positions. L’armée de l’air a ciblé plusieurs infrastructures terroristes dans la vallée de la Beqaa et dans le sud-Liban : entrepôts d’armement, bunkers souterrains, positions de tir récemment installées.
Deux éliminations ciblées ont été confirmées par l’armée israélienne, tandis que des missiles sol-air ont tenté — sans succès — d’intercepter les avions. Les autorités locales du nord d’Israël ont averti les habitants que des explosions pourraient être entendues, tout en réaffirmant qu’il n’y avait aucun changement dans les directives civiles.
Pour Jérusalem, l’objectif est clair : éviter l’ouverture d’un second front tout en empêchant le Hezbollah de consolider sa présence militaire. Une stratégie régulièrement détaillée par les médias israéliens spécialisés tels qu’Infos-Israel.News, qui suivent au quotidien l’évolution des tensions dans le nord du pays.
Hamas : accusations, incohérences et pression sur les médiateurs
Alors même que l’organisation a franchi la frontière et ouvert le feu, le Hamas accuse Israël d’avoir rompu la trêve. Dans un communiqué relayé par Al-Jazeera, l’organisation affirme que Tsahal « avance chaque jour au-delà de la ligne jaune », provoquant « un nouveau déplacement massif ». L’organisation évoque même des « centaines de morts dans les derniers jours » dans ce qu’elle décrit comme des « violations systématiques » de l’accord.
Ces chiffres, comme souvent, ne reposent sur aucune base indépendante. Plusieurs observateurs internationaux notent que les statistiques publiées par Gaza ne sont pas vérifiables et sont utilisées systématiquement comme outil de pression diplomatique.
Le Hamas tente ainsi d’entraîner dans son récit les médiateurs — notamment le Qatar, l’Égypte et les États-Unis — afin de contraindre Israël à des concessions supplémentaires. Or, du côté israélien, le message ne change pas : la trêve ne peut survivre que si les conditions sont respectées des deux côtés.
La réaction israélienne : fermeté et rappel des obligations du Hamas
Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahou a publié un communiqué extrêmement ferme :
« Aujourd’hui encore, le Hamas a violé la trêve en envoyant un terroriste en territoire israélien pour attaquer les soldats de Tsahal. Israël a éliminé cinq hauts responsables du Hamas. Israël a entièrement respecté l’accord, contrairement au Hamas. »
Le communiqué insiste sur un point capital :
Depuis le début de la trêve, des dizaines de terroristes du Hamas ont tenté de franchir les lignes israéliennes pour mener des attaques, tout en réprimant la population civile de Gaza avec brutalité.
Israël réitère également sa demande aux médiateurs :
le Hamas doit appliquer la totalité de l’accord négocié dans le cadre de la “feuille de route en 20 points” du président Donald Trump, actuellement en vigueur.
Parmi ces obligations :
- restitution immédiate des trois otages israéliens tués que le Hamas retient encore,
- démantèlement complet de l’infrastructure militaire,
- désarmement total de la bande de Gaza.
Une dynamique régionale explosive
L’implication conjointe d’acteurs américains, israéliens et arabes montre que la stabilité de Gaza est désormais traitée à l’échelle régionale. The Wall Street Journal a révélé que des équipes d’ingénieurs américaines opèrent déjà sur place pour préparer la construction de nouvelles zones d’habitation destinées aux Palestiniens, dans la partie orientale définie par l’accord actuel.
Cette présence américaine directe reflète la nouvelle architecture stratégique voulue par Washington : empêcher la reconstitution de l’appareil militaire du Hamas tout en ouvrant une voie à une gouvernance palestinienne non terroriste.
Parallèlement, le Liban traverse une crise profonde. La relation entre Beyrouth et Washington s’est encore tendue après l’annulation du déplacement du commandant de l’armée libanaise aux États-Unis. Les Américains estiment que le Liban doit « prendre des mesures profondes » pour empêcher le Hezbollah de redevenir une force militaire incontrôlable.
Source : Al-Arabiya.
Analyse : une trêve en état de mort clinique
Les déclarations du Hamas à Witkoff et Kushner ne sont pas une surprise. L’organisation cherche depuis des semaines à provoquer une réaction israélienne suffisamment forte pour faire voler en éclats le cessez-le-feu — tout en rejetant la responsabilité sur Israël.
Mais l’analyse militaire pointe une réalité évidente :
pour le Hamas, la trêve est un piège.
Elle a révélé l’étendue de la destruction de ses infrastructures, la perte de nombreux commandants, et surtout l’érosion progressive de son contrôle sur la population.
En frappant simultanément à Gaza et au Liban, Israël envoie un message clair et stratégique :
la restauration de sa sécurité ne dépend plus de la bonne volonté d’organisations terroristes, mais de sa capacité d’action indépendante.
Dans ce contexte, les attaques du Hamas apparaissent comme les convulsions d’une structure affaiblie, cherchant une escalade pour regagner une légitimité perdue.
Conclusion
La fin annoncée de la trêve par le Hamas, sa communication agressive et les tirs répétés contre les forces israéliennes montrent que l’organisation tente de réimposer un rapport de force par la violence. La réponse israélienne, précise et simultanée sur deux fronts, rappelle que la sécurité nationale reste non négociable.
Si cette crise marque peut-être les derniers jours de la trêve, elle ouvre surtout une nouvelle phase : celle où Israël, avec l’appui déterminé du président Trump et de ses alliés, redessine les règles de sécurité régionale — et impose que plus aucune organisation terroriste ne puisse dicter l’agenda militaire du Moyen-Orient.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
© 2025 – Tous droits réservés
Â





