L’elimination d’Ali Tabatbay, haut responsable militaire du Hezbollah, a immédiatement placé Israël dans un état d’alerte maximal et déclenché un débat interne sans précédent au sein de l’organisation terroriste libanaise. Alors que l’armée israélienne renforce ses positions le long de la frontière nord, le Hezbollah se trouve plongé dans un dilemme stratégique : riposter pour préserver sa crédibilité ou s’abstenir, au risque d’apparaître affaibli, mais en évitant une escalade que ses dirigeants redoutent visiblement. Cette tension, perceptible dans les déclarations du mouvement et dans les fuites relayées par les médias arabes, souligne à quel point le rapport de forces a évolué au profit d’Israël ces derniers mois.
Selon plusieurs sources citées par Sky News Arabia et l’AFP, une véritable fracture traverse désormais la direction du Hezbollah. Certains responsables, notamment ceux issus de l’aile militaire, exigent une riposte symbolique, ne serait-ce que pour montrer que l’organisation ne laisse pas un assassinat de cette ampleur sans réponse. D’autres, plus prudents, estiment qu’une attaque contre Israël donnerait à Tsahal le prétexte idéal pour lancer une opération d’envergure, voire une campagne prolongée destinée à affaiblir durablement le Hezbollah. Cette dernière option est redoutée au Liban, pays plongé dans une crise économique sans précédent et dont une grande partie de la population craint qu’un nouveau conflit ne détruise ce qui reste de ses infrastructures.
Source : Dépêche AFP citée par France24 – situation du Hezbollah (2025)
https://www.france24.com/fr
En Israël, la réaction ne s’est pas fait attendre. Le chef d’état-major Eyal Zamir s’est rendu au commandement Nord pour une évaluation exhaustive de la situation. Tsahal a renforcé les dispositifs autour du Golan et le long de la Ligne bleue, tout en réaffirmant son engagement à protéger les communautés du Nord. Le porte-parole militaire a rappelé que l’armée israélienne reste en « vigilance opérationnelle permanente » face à toute tentative d’attaque, précisant que plusieurs unités ont été repositionnées pour garantir une réponse immédiate en cas d’escalade.
Contexte sur Tsahal et la frontière nord :
https://idf.il
Malgré le niveau élevé d’alerte, la vie civile dans le nord d’Israël continue normalement, signe que Tsahal maîtrise la situation et considère que le risque immédiat d’une offensive majeure du Hezbollah reste contenu. Cette impression est renforcée par les analyses relayées par les médias libanais, selon lesquelles le Hezbollah souffrirait actuellement d’une perte de vigilance significative. Plusieurs sources mentionnées dans la presse arabophone indiquent que l’organisation rencontre des difficultés à mettre en œuvre une attaque surprise de grande ampleur, du fait des pressions conjointes exercées par Israël, par les sanctions américaines et par la fragilité interne du Liban.
Analyse sécuritaire – Al Arabiya, tensions Israël-Hezbollah :
https://english.alarabiya.net
L’attentisme du Hezbollah reflète également un contexte politique interne complexe. Selon une source proche de l’organisation citée par Sky News Arabia, l’assassinat de Tabatbay intervient dans un moment délicat où des négociations politiques internes au Liban tentent de trouver une voie de stabilisation. Le président libanais Joseph Aoun aurait récemment accepté de poursuivre un dialogue diplomatique discret avec Israël via des intermédiaires, notamment concernant les questions frontalières et l’avenir des infrastructures gazières. Une escalade militaire ferait voler en éclats ces discussions et isolerait davantage le Hezbollah, déjà critiqué au sein même de la société libanaise.
Contexte politique au Liban :
https://www.lorientlejour.com
L’AFP rapporte également des divisions profondes au sein de la direction du Hezbollah : certains responsables considèrent qu’une riposte est indispensable pour préserver ce qui reste de la dissuasion de l’organisation, tandis que d’autres redoutent une réaction disproportionnée de la part d’Israël, qui pourrait profiter de l’occasion pour éliminer des infrastructures stratégiques au sud du Liban ou sur la frontière syrienne. Ce débat stratégique, rarement exposé aussi clairement dans la presse, montre à quel point l’assassinat d’Ali Tabatbay a déstabilisé l’organisation.
De nombreuses analyses affirment que la prochaine confrontation entre Israël et le Hezbollah n’est plus une question de « si », mais de « quand ». Les experts cités par la presse étrangère estiment que le Hezbollah fait face à une lente érosion de son pouvoir dissuasif, conséquence de ses engagements coûteux en Syrie, de l’usure matérielle de ses infrastructures et des frappes ciblées attribuées à Israël contre ses commandants. L’organisation, déjà fragilisée, sait qu’une confrontation totale risquerait de lui être désastreuse.
Israël, de son côté, observe avec lucidité les hésitations du Hezbollah. La prudence affichée par l’organisation terroriste est perçue comme le signe d’une faiblesse croissante. Dans les cercles de sécurité israéliens, on estime que le Hezbollah cherche à gagner du temps, espérant améliorer ses capacités et consolider ses positions, tout en évitant une guerre générale qu’il sait ne pas pouvoir contrôler.
Analyse régionale – The Jerusalem Post :
https://www.jpost.com
Cette situation met en évidence un élément central : la supériorité stratégique d’Israël dans la région. Grâce à une combinaison unique de renseignement, de capacités technologiques avancées et de liberté opérationnelle, Israël a réussi à déjouer systématiquement les plans du Hezbollah et de l’Iran, tout en empêchant l’organisation de consolider ses positions au sud du Liban. L’assassinat de Tabatbay s’inscrit dans cette logique de pression continue visant à empêcher toute montée en puissance significative du Hezbollah.
Le débat interne du Hezbollah démontre finalement qu’Israël a réussi à modifier les règles du jeu. Là où l’organisation terroriste menaçait autrefois d’une riposte immédiate et massive, elle se trouve aujourd’hui contrainte à peser chaque geste, consciente qu’une erreur pourrait mener à une confrontation totale, dont les conséquences seraient dramatiques pour le Liban et potentiellement fatales pour ses propres structures. Cette dynamique renforce la position stratégique d’Israël, tout en envoyant un message clair : aucune agression ne restera sans réponse, mais Israël n’a aucun intérêt à une guerre — sauf si elle devient nécessaire pour garantir la sécurité nationale.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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