Alors que les violations du cessez-le-feu par le Hezbollah se multiplient, l’armée israélienne et le gouvernement Netanyahou examinent ouvertement de nouvelles options de riposte. Un haut responsable de la défense l’a résumé ainsi : « La patience d’Israël touche à sa fin. »
Depuis plusieurs semaines, les échanges de tirs à la frontière nord se sont intensifiés. Le Hezbollah poursuit ses déploiements et ses trafics d’armes dans les villages du sud du Liban, en violation flagrante de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU. À Jérusalem, le Premier ministre Benyamin Netanyahou, le ministre de la Défense Israël Katz et le chef d’état-major Eyal Zamir se sont réunis à plusieurs reprises pour évaluer la situation.
Un haut officier a confié à N12 : « Nous perdons patience face au Hezbollah. Ses tentatives de se reconstruire ne resteront pas sans réponse. »
Tsahal affine ses plans de riposte
Selon des sources sécuritaires, plusieurs options sont sur la table : intensifier les frappes ciblées contre les infrastructures du Hezbollah, étendre les zones d’opérations aériennes et, si nécessaire, restaurer une présence terrestre temporaire au sud du Litani.
Il y a deux jours, Tsahal a éliminé deux commandants du Hezbollah dans le sud du Liban : Mohammed Ali Hadid, cadre du « Force Radwan », et un agent de renseignement observant les positions israéliennes près d’Aïta al-Chaab.
« Leur activité constituait une violation directe des accords avec le Liban », a précisé le porte-parole de l’armée. « Nous continuerons à neutraliser toute menace visant nos citoyens. »
Le Liban paralysé par ses divisions
À Beyrouth, le gouvernement demeure impuissant. Les autorités libanaises, sous l’influence du Hezbollah, peinent à appliquer leurs engagements de désarmement. Le ministre des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib a reconnu la fragilité du pays : « Nous faisons face à de fortes pressions israéliennes et américaines, mais le Liban ne veut pas d’une nouvelle guerre. »
Le Hezbollah, de son côté, persiste. Son numéro deux Naïm Qassem a réaffirmé que « l’opposition armée ne sera jamais démantelée ». Un message clair adressé à Israël comme à la communauté internationale.
Washington et Le Caire tentent d’éviter l’embrasement
Les diplomates américains et égyptiens multiplient les contacts pour éviter une nouvelle guerre. L’émissaire américain Tom Barrack a prévenu : « Le Liban n’a plus le luxe d’attendre ; il doit désarmer le Hezbollah avant qu’il ne soit trop tard. »
L’envoyé spécial du Caire, Hassan Rachad, a renchéri : « Le temps joue contre le Liban. S’il ne réagit pas, Israël le fera. »
Cette médiation vise à contenir un conflit susceptible de déstabiliser toute la région, alors que l’Iran continue d’armer ses relais depuis la Syrie et la vallée de la Bekaa.
Israël se prépare à toute éventualité
À Jérusalem, la ligne est désormais claire : préserver la dissuasion coûte que coûte. Tsahal renforce ses positions au nord, multiplie les patrouilles et entraîne ses unités d’élite pour un scénario d’escalade rapide.
Un officier du commandement nord résume l’état d’esprit général : « Nous n’avons aucun intérêt à déclencher une guerre, mais nous ne permettrons plus que le Hezbollah transforme le sud du Liban en forteresse. »
L’équilibre fragile établi depuis la guerre d’octobre 2023 menace de s’effondrer. Le moindre tir de roquette mal interprété pourrait rallumer un conflit que personne ne souhaite, mais que tous pressentent. Dans ce jeu dangereux, Israël Katz répète un avertissement simple : « La sécurité d’Israël n’est pas négociable. »
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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