L’axe du mal est en train de s’effondrer. Les rebelles du nord de la Syrie ont lancé une opération militaire coordonnée, seulement 24 heures après l’annonce du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah. Depuis, leur avancée est fulgurante, prenant un objectif après l’autre.

Vendredi, les forces rebelles ont pénétré dans Alep, la plus grande ville de la province septentrionale, située entre le nord-est du Liban et la Turquie. En face, seules les forces déclinantes de l’armée d’Assad tentent de résister, mais elles peinent à défendre leurs positions. Chaque jour, les rebelles progressent d’environ 10 kilomètres. Actuellement, ils se dirigent vers le sud, en direction de Hama, située à proximité de la frontière nord-est du Liban.

Assad face à une perte critique de territoire
Il ne reste à Assad que les régions du nord-ouest de la Syrie, où se trouve son palais à Lattaquié. Toutefois, si les rebelles continuent leur progression vers le sud, ils pourraient couper le lien terrestre entre Damas et ce qui pourrait devenir une enclave syrienne à l’ouest.

La raison de cette avancée rapide semble être l’absence du Hezbollah en Syrie, mobilisé dans sa guerre contre Israël. Jusqu’à présent, le maintien du régime d’Assad reposait sur l’axe Iran-Russie-Hezbollah. Cependant, la Russie est actuellement engagée dans sa guerre en Ukraine, le Hezbollah a subi des coups durs infligés par Israël et s’est probablement retiré de Syrie pour se concentrer sur le sud du Liban, tandis que l’Iran est également occupé sur d’autres fronts. L’axe du mal a abandonné la Syrie, et les restes de l’armée d’Assad semblent incapables de tenir.

Un soutien accru de la Turquie aux rebelles
De leur côté, les rebelles syriens reçoivent le soutien de la Turquie, qui voit dans l’effondrement de l’axe du mal au sud une opportunité stratégique. En parallèle, Ankara espère faciliter le retour de deux millions de réfugiés syriens ayant fui vers son territoire depuis le début de la guerre civile en 2011.

Pendant ce temps, Assad appelle à une mobilisation générale pour défendre Damas, qui pourrait devenir le prochain objectif des rebelles dans une à deux semaines. Après cinq années de relative accalmie, l’avenir de son régime semble de nouveau incertain. Ces jours sont critiques pour déterminer si la désintégration de la Syrie se poursuivra ou si un événement miraculeux viendra freiner l’avancée des rebelles.