🔴Sirènes à Jérusalem après la frappe de Doha – et Paris se retourne a nouveau contre Israël

L’onde de choc provoquée par l’attaque israélienne contre la haute direction du Hamas à Doha se prolonge jusque dans les chancelleries occidentales. Alors que le Shin Bet a présenté cette opération comme une démonstration de puissance, les premières fissures apparaissent dans le récit des résultats et dans la réaction internationale.

Amit Segal rappelait dès 18h58 que « pendant deux ans, le Qatar a joué les agents doubles – aujourd’hui, la facture est arrivée ». En accueillant les chefs du Hamas tout en se posant comme médiateur, Doha savait que cette ambiguïté finirait par être sanctionnée. Mais un haut responsable israélien a reconnu qu’à ce stade, aucune confirmation définitive n’existait sur la mort effective des dirigeants ciblés : « Nous attendons ».

Le Hamas, par la voix d’un membre de son bureau politique, a déclaré sur Al-Jazeera que le fils de Khalil al-Hayya et son chef de cabinet avaient été tués dans la frappe, sans confirmer la mort du dirigeant lui-même.

Du côté international, le président français Emmanuel Macron a pris clairement ses distances : « Les frappes israéliennes au Qatar ne sont pas acceptables, quels que soient leurs motifs », a-t-il déclaré à 19h26. Une réaction qui illustre la ligne européenne, plus préoccupée par la stabilité régionale que par l’élimination de chefs terroristes.

Netanyahou, lui, s’est montré inflexible : « La mission a été exécutée de manière optimale. Les jours d’impunité pour les chefs terroristes sont terminés. Nous avons frappé la direction du Hamas à l’endroit même où elle célébrait le 7 octobre. »

Un haut responsable sécuritaire israélien a décrit l’opération comme « brillante et puissante », estimant qu’elle « fait justice aux responsables du pogrom du 7 octobre » et qu’elle « pourrait ouvrir la voie à la fin de la guerre à Gaza selon les conditions posées par Israël : libération de tous les otages et désarmement total du Hamas ». Il s’agit aussi, dit-il, d’un message à la population de Gaza : « Il est temps de se soulever contre un Hamas affaibli. »

Pendant ce temps, les menaces régionales se sont concrétisées : un nouveau tir de drone a été identifié depuis le Yémen et des sirènes d’alerte ont retenti à Jérusalem, dans la plaine côtière et autour de la mer Morte. Autant de rappels que l’« axe de la résistance » tente de riposter, mais sans masquer la réalité : en frappant Doha, Israël a démontré que plus aucun sanctuaire n’existait pour ses ennemis.

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