Cette grave agression s’est déroulée le 2 décembre et médiatisée par le site Corse Matin. Le médecin Juif pratiquant de la région de Sainte-Marthe (14e) aurait été agressé par une bande de toxicomanes et menacé avec des armes de guerre.
Samuel Oudinèche a vécu en enfer un dimanche, jour de repos en France sauf pour lui au sein de son cabinet afin d’aider le maximum de gens dont des malades étrangers, des pauvres, des personnes pas à jour de leurs droits, des toxicomanes, des mères de famille qui galèrent pour trouver un médecin dans les quartiers Nord. C’est un peu « l’Abbé Pierre » médecin de ces quartiers populaires.
Ce médecin ne cache pas son judaïsme même si sa clientèle est en majorité musulmane car il serait le seul docteur de Marseille qui parle arabe selon l’un de ses patients.
Mais cette fois ci le médecin Juif a eu peur pour sa vie !
» Jamais encore je n’avais subi un tel niveau de violence », assure-t-il. Ce dimanche 2 décembre, il en est persuadé : « J’ai subi une agression préméditée ». Il décrit une bande de toxicomanes qui se serait donnée rendez-vous à son cabinet, pour l’obliger à prescrire des ordonnances de Subutex. « Ils ont lancé des grenades lacrymogènes dans la salle d’attente. J’ai été séquestré dans mon bureau de 11 heures à 3 ou 4 heures du matin. Ils ont sorti des armes de guerre et me les ont braquées sur le front. Des caïds faisaient le guet à l’extérieur . » selon Corse Matin.
Les images de vidéosurveillance que nous avons plus consulter montrent un individu cagoulé qui s’acharne à coups de pied contre la porte du bureau de consultation. « Ça, c’est la 2e bande, ils sont arrivés vers 21 heures, sans doute prévenus par les premiers agresseurs », analyse le Dr Oudinèche.
Contactées par nos soins, deux patientes qui ont assisté aux faits confirment ce récit glaçant. « C’était la guerre ! », résume l’une d’elle, qui évoque « les bousculades, les menaces, les coups. » « Au moment où j’allais partir, ils ont jeté une bombe lacrymogène. » L’autre patiente, enceinte, raconte avoir été « piétinée par la foule » et a fait un malaise.
« Arme sur la tempe, avec le sentiment que j’allais bientôt mourir », le Dr Oudinèche a dû remplir de dizaines d’ordonnances de Subutex datées du mois de janvier. En partant, ses agresseurs auraient embarqué son ordinateur médical, contenant des milliers de pièces d’identité, attestations, et aussi les relevés de comptes et les documents personnels. « Il y a quelques jours, j’ai reçu un appel au cabinet d’un individu qui me réclamait 10 000 euros pour me restituer ce matériel », poursuit le Dr Oudinèche selon Corse Matin.