🔴Tsahal frappe au cœur du Liban-Sud : l’incursion de Blida suivie d’une offensive ciblée contre le Hezbollah

L’armée israélienne a mené dans la nuit du 30 octobre 2025 une opération terrestre et aérienne d’une rare intensité dans le sud du Liban. Après l’incursion remarquée à Blida, à un kilomètre de la frontière israélienne, les Forces de défense d’Israël (Tsahal) ont étendu leurs frappes à la région voisine d’Al-Mahmoudiya, frappant des infrastructures du Hezbollah dans ce secteur stratégique, face à la Haute-Galilée.

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Un double front : incursion terrestre à Blida et frappes aériennes à Al-Mahmoudiya

Selon l’agence libanaise NNA, des forces israéliennes ont pénétré dans le village de Blida, jusque dans le bâtiment de la mairie locale, avant de se retirer quatre heures plus tard. Les fenêtres du bâtiment étaient criblées d’impacts de balles.
Tsahal a reconnu l’opération, évoquant la neutralisation d’une infrastructure terroriste utilisée par le Hezbollah sous couverture civile. L’armée a précisé avoir ouvert le feu après avoir « identifié une menace immédiate ». (Times of Israel)

Quelques heures plus tard, l’armée israélienne a confirmé une seconde frappe dans la région d’Al-Mahmoudiya, toujours au Liban-Sud.

« Tsahal, sous la direction du Commandement Nord et avec l’appui de l’aviation, a frappé des infrastructures terroristes, des lanceurs et un tunnel de l’organisation terroriste Hezbollah dans la région d’Al-Mahmoudiya. La présence de ces infrastructures dans la région constitue une violation des accords entre Israël et le Liban. Tsahal continuera d’agir pour éliminer toute menace contre l’État d’Israël », a déclaré le porte-parole de l’armée.

Cette communication, publiée dans la matinée sur les canaux officiels de Tsahal, souligne la continuité stratégique entre l’incursion de Blida et les frappes sur Al-Mahmoudiya : une même logique de dissuasion et de neutralisation préventive des capacités offensives du Hezbollah.

Réactions et tensions diplomatiques

Du côté libanais, le Premier ministre Nawaf Salam a dénoncé « une violation flagrante de la souveraineté nationale » et exigé une enquête internationale. Les forces de la FINUL, sollicitées par l’armée libanaise lors du raid de Blida, n’ont pas réagi sur le moment, déclenchant une vive polémique à Beyrouth.
Le maire de Blida a accusé les Nations unies d’« abandonner la population du Sud à son sort ». (L’Orient-Le Jour)

À Jérusalem, des sources militaires affirment que le Hezbollah continue de stocker roquettes, drones et systèmes de communication à proximité directe de villages civils, en violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Un officier du Commandement Nord, cité par la chaîne Kan 11, a résumé la position israélienne :

« Nous ne permettrons pas que le Sud-Liban devienne un Gaza 2.0. Toute infrastructure hostile, où qu’elle soit, sera traitée comme une cible légitime. »

 

Une stratégie de pression contrôlée

Les observateurs militaires notent que ces actions s’inscrivent dans une stratégie de pression calibrée visant à empêcher le Hezbollah de transformer la frontière nord en nouveau front actif.
Les frappes d’Al-Mahmoudiya, avec la destruction d’un tunnel et de lanceurs, rappellent les méthodes appliquées à Gaza : frappes chirurgicales, renseignement en temps réel, élimination ciblée des infrastructures souterraines.

Pour Israël, il s’agit d’un message clair : la guerre à Gaza n’empêche pas l’armée de maintenir une vigilance totale au nord.
Les médias libanais, eux, parlent d’« acte de guerre ». L’armée libanaise a répliqué par quelques tirs d’artillerie symboliques vers la frontière, sans riposte israélienne.

Enjeux régionaux et dimension internationale

Cette séquence de Blida et d’Al-Mahmoudiya illustre la complexité du front libanais : entre la présence d’une milice soutenue par l’Iran, la faillite de l’État libanais, et l’inaction de la FINUL, Israël choisit d’agir seul pour contenir la menace.
Téhéran a aussitôt dénoncé les frappes, affirmant que « l’agression israélienne ne restera pas sans réponse ». Des sources iraniennes relayées par Fars News évoquent même un possible transfert d’armements vers le Hezbollah depuis la vallée de la Bekaa.

Pour Washington et Paris, la priorité reste d’éviter une escalade régionale. Le département d’État américain a appelé à « la retenue », tout en reconnaissant « le droit d’Israël à se défendre ».
Sur le terrain, la population du Sud-Liban vit désormais au rythme des survols de drones israéliens et des coupures d’électricité imposées par la tension militaire.

Conclusion

L’incursion de Blida et la frappe d’Al-Mahmoudiya marquent une nouvelle étape dans la confrontation silencieuse entre Israël et le Hezbollah.
Tsahal démontre qu’elle conserve une capacité d’action simultanée sur plusieurs fronts, tout en envoyant un signal clair : aucune enclave armée, ni au Liban ni ailleurs, ne sera tolérée aux portes d’Israël.
Mais chaque opération, aussi précise soit-elle, rapproche un peu plus la région d’un scénario redouté : la guerre ouverte sur deux fronts.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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