Selon des informations exclusives publiées par le Wall Street Journal, l’Iran aurait envoyé au cours des dernières heures une série de messages urgents à Israël et aux États-Unis, dans lesquels il implore l’arrêt immédiat des hostilités et appelle à la reprise des négociations sur le programme nucléaire.
Une demande d’apaisement inattendue
D’après des sources diplomatiques occidentales citées par le journal américain, ces messages auraient été transmis par des canaux indirects, notamment via le sultanat d’Oman, le Qatar et l’ONU, dans un contexte de pression militaire croissante sur le régime iranien. Téhéran, jusqu’à présent dans une posture provocatrice, semble désormais chercher une porte de sortie.
Cette volte-face fait suite aux frappes aériennes israéliennes intensives sur des infrastructures militaires sensibles en Iran, dont certaines auraient touché des sites impliqués dans le programme nucléaire. L’ampleur des destructions, la perte de hauts gradés des Gardiens de la révolution et la paralysie d’installations logistiques auraient profondément ébranlé le régime.
Un aveu de faiblesse stratégique ?
La demande de reprise des négociations pourrait être interprétée comme un aveu implicite de vulnérabilité. L’Iran, confronté à une détérioration économique rapide, à des protestations internes et à une désintégration progressive de son appareil militaire, semble chercher un répit diplomatique.
Un diplomate occidental aurait confié au Wall Street Journal :
« Il est clair que le régime de Téhéran cherche à geler la situation. Ce n’est pas une volonté de paix, mais un besoin urgent de souffler. »
L’Iran tente de relancer le JCPOA ?
Les messages adressés aux États-Unis mentionneraient également la volonté de revenir à la table des négociations sur le JCPOA, l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien dont Washington s’était retiré sous l’administration Trump.
Cette initiative coïncide avec des déclarations modérées de certains responsables iraniens, qui appellent désormais à l’apaisement et à la coopération avec la communauté internationale, notamment sur les dossiers énergétiques et sécuritaires.
Israël reste prudent
Du côté israélien, les autorités gardent un silence stratégique. Officiellement, aucune réponse n’a été transmise. En coulisses, cependant, des responsables de la défense israélienne auraient reconnu que l’intensité des pressions militaires commence à produire ses effets.
Néanmoins, Jérusalem reste méfiante. Pour les stratèges israéliens, cette soudaine ouverture pourrait être un stratagème pour gagner du temps, alors que les frappes ciblées ont déstabilisé l’infrastructure nucléaire iranienne.
Washington joue la carte du conditionnel
À Washington, l’administration étudie ces messages avec une prudence extrême. Des conseillers à la sécurité nationale auraient confié que toute discussion sur la reprise du dialogue est conditionnée à des preuves tangibles de désescalade de la part de l’Iran, notamment :
- l’arrêt des enrichissements d’uranium à haut niveau,
- la fin des attaques contre des alliés régionaux,
- et la coopération totale avec l’AIEA.
Un officiel américain aurait résumé :
« Pas de discussions sous la menace. Le régime iranien sait ce qu’il doit faire. »
Une guerre de trop pour le régime iranien ?
Cette volte-face révèle peut-être l’isolement stratégique croissant de l’Iran. Ses alliés traditionnels comme la Russie et la Chine se gardent bien de le soutenir ouvertement dans cette confrontation directe avec Israël. Et dans le monde arabe, peu de voix s’élèvent pour défendre le régime.
Par ailleurs, la population iranienne, exsangue, rejette de plus en plus l’escalade militaire, au profit d’un retour à une certaine stabilité économique. Des manifestations sporadiques à Téhéran, Ispahan et Chiraz l’auraient démontré ces derniers jours, malgré une censure médiatique stricte.
Conclusion
Si cette demande de cessez-le-feu marque un tournant, elle ne signifie pas la fin des tensions. Israël, fort de ses succès militaires récents, ne semble pas prêt à desserrer l’étau. Et les États-Unis, sous pression de leurs alliés et du Congrès, exigent des garanties avant d’envisager la diplomatie.
Mais une chose est certaine : le régime iranien, ébranlé, cherche désormais une issue – une preuve que la stratégie de fermeté israélo-américaine commence à porter ses fruits.
