???? Le systĂšme de sĂ©curitĂ© se prĂ©pare Ă  la guerre en cas d’Ă©chec des nĂ©gociations avec le Liban

Les tensions montent en IsraĂ«l Ă  propos des pourparlers sur la frontiĂšre maritime avec le Liban. Ils sont Ă  un stade critique : en dĂ©but de semaine, le mĂ©diateur amĂ©ricain Amos Gohstein est arrivĂ© Ă  Beyrouth, et hier il est arrivĂ© Ă  JĂ©rusalem, oĂč il a rencontrĂ© le Premier ministre Yair Lapid. Il a apportĂ© la version libanaise de la frontiĂšre au Premier ministre et a Ă©coutĂ© la version israĂ©lienne.

AprÚs cela, Gochstein a quitté la région et reviendra deux semaines plus tard pour continuer les navettes entre Beyrouth et Jérusalem.

Le chroniqueur international de Wallanews, Barak Ravid, rapporte que Gochstein veut qu’un accord soit prĂȘt d’ici la fin de ce mois, mais les responsables israĂ©liens disent que ce n’est pas trĂšs rĂ©aliste.

AprĂšs avoir rencontrĂ© le mĂ©diateur, Lapid a convoquĂ© d’urgence un cabinet militaro-politique. Il y a une comprĂ©hension au sein du systĂšme de sĂ©curitĂ© israĂ©lien que l’échec des nĂ©gociations conduira inĂ©vitablement Ă  une escalade Ă  la frontiĂšre nord et « mĂȘme plusieurs jours d’hostilitĂ©s », ont dĂ©clarĂ© les proches de Barak Ravid au courant du dossier.

Tous les dirigeants du systĂšme de sĂ©curitĂ© sont unanimes pour dire que l’alternative Ă  l’accord est l’escalade. L’erreur d’apprĂ©ciation de la situation de la part du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Hezbollah Hassan Nasrallah (c’est-Ă -dire la conviction qu’IsraĂ«l rĂ©pondra au bombardement de la plate-forme gaziĂšre par des frappes symboliques) conduira Ă  des combats Ă  la frontiĂšre nord.

La raison en est que, selon le chef d’état-major Kochavi et d’autres militaires, le Hezbollah considĂšre le traitĂ© avec IsraĂ«l comme un atout dans les affaires intra-libanaises. Par consĂ©quent, si, en l’absence d’accord, IsraĂ«l commence Ă  produire du gaz sur le champ de Karish et que le Liban se retrouve sans rien, une situation explosive se crĂ©era.

Le ministre des Finances, Avigdor Lieberman, a dĂ©clarĂ© aujourd’hui dans une interview Ă  Channel 9 que si le Hezbollah attaquait une plate-forme gaziĂšre dans les eaux israĂ©liennes, IsraĂ«l dĂ©molirait tout le quartier chiite de Dahia Ă  Beyrouth.

« La derniĂšre chose que nous recherchons, c’est un conflit armĂ© avec le Liban. Mais pour ĂȘtre clair, si le Hezbollah attaque la plateforme et nous impose un conflit armĂ©, nous dĂ©molirons le quartier Dahiya. Nous ne nous limiterons pas Ă  un Ă©change de coups limitĂ©. D’aprĂšs notre expĂ©rience, ces choses deviennent incontrĂŽlables », a averti Lieberman.

Un haut responsable israĂ©lien citĂ© par Itamar Eichner sur Ynet est moins dramatique et estime qu’il reste beaucoup de temps pour parvenir Ă  un accord avec le Liban. Le fait que les nĂ©gociations se dĂ©roulent pendant la pĂ©riode de transition menant aux Ă©lections lĂ©gislatives ne pose aucune difficultĂ© juridique, puisque les nĂ©gociations sur la frontiĂšre maritime durent depuis de nombreuses annĂ©es.

Il rapporte Ă©galement qu’IsraĂ«l n’a pas de version finale de l’accord, mais seulement des lignes rouges – ce qui peut ĂȘtre discutĂ© et ce qui ne l’est pas. La plate-forme Karish est hors de discussion. Les membres du cabinet ont convenu qu’il est dans l’intĂ©rĂȘt d’IsraĂ«l que le Liban dispose Ă©galement d’une plate-forme gaziĂšre. « Tout le monde en profitera. S’ils l’ont, nous aurons quelque chose Ă  dĂ©truire s’ils frappent le nĂŽtre


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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