Photo : Miriam Ben Porat lors de l’éclairage des 12 flambeaux lors de la célébration du 40e anniversaire d’Israël
Miriam Ben-Porat, juge à la Cour suprême et contrôleur de l’Etat est décédée ce matin à son domicile de Jérusalem, à l’âge de 94 ans.
Yarin Almong, petit-fils de l’ancien contrôleur de l’Etat a déclaré à Ynet :
« C’est une journée très difficile, qui commence, ma grand-mère est décédée dans la matinée dans son lit de vieillesse, c’était une noble femme, elle a attendu pendant un mois avant que ma mère vienne la retrouver de l’étranger. Pour être en mesure de lui dire au revoir. Elle était une femme extraordinaire, une grand-mère de trois petits-enfants et six arrière-petits-enfants. C’ était le pilier de notre famille. »
Selon le site Israelvalley, voici une biographie :
Myriam Ben Porat (née en 1918), juge à la Cour suprême, contrôleur de l’Etat dans les années quatre-vingt dix. La première femme à ces fonctions dans l’Etat d’Israël. Myriam Ben Porat est née à Vitebsk en Russie et a grandi en Lituanie ; d’elle-même elle immigra en Israël en 1936. En 1945, Myriam Ben Porat termina ses études de Droit et fut promue, après sa spécialisation, avocate. En 1948, elle commença de travailler au ministère de la Justice et fut nommée procureur adjoint de l’Etat. Elle apparut essentiellement dans les jugements de la Cour suprême.
En mai 1958, Myriam Ben Porat reçu le mandat de juge au tribunal du district de Jérusalem. A partir de mai 1975, elle fut nommée suppléante du président du tribunal et en décembre elle devint présidente du tribunal du district. Parallèlement à son mandat de juge, elle enseigna de 1964 à 1978 à l’Université Hébraïque et termina comme professeur associé.
Le 1er décembre 1976, Myriam Ben Porat fut nommée juge de facto de la Cour suprême, et le 2 mars 1977, elle y fut nommée de façon permanente, devenant ainsi la première femme à être incluse dans la composition du tribunal. En 1983, avec la nomination comme président de Meïr Shamgar, elle fut nommée suppléante du président de la Cour suprême et à partir de 1984, elle porta le titre de ‘vice-présidente de la Cour suprême’, et fut la première personne à porter ce titre. Elle se retira du siège de la justice en 1988, ayant atteint l’âge de soixante-dix ans. De suite, après sa retraite, le 4 juillet 1988, elle fut nommée contrôleur de l’Etat. Elle fut à la tête de l’institution de contrôle de l’Etat durant 10 années, jusqu’au 4 juillet 1998.
Durant son mandat comme contrôleur de l’Etat, Myriam Ben Porat fut très influente et s’employa à mettre en ordre l’administration dans toutes les institutions gouvernementales. Elle fut considérée comme l’auteur de nouveaux modèles de fonctionnement pour le contrôle de l’Etat et pour la lutte contre la corruption du gouvernement et dans l’administration publique. Elle obligea, entre autres choses, les divers partis politiques à publier les listes de leurs donateurs et critiqua Tsahal pour avoir distribué à la veille de la Première guerre du Golfe des masques à gaz d’une efficacité très limitée. Les comptes-rendus qu’elle publia, suscitèrent un large écho dans le public, en particulier celui de 1992, qui donnait la triste image d’un fonctionnement gouvernemental corrompu, de nominations politiques et de l’octroi de fonds spéciaux. Ce compte-rendu fut utilisé par le parti travailliste pour sa propagande aux élections à la 13ème Knesset.
En 1991, Myriam Ben Porat fut récompensée par le Prix d’Israël pour sa contribution à l’Etat et à la société. En 2004, on lui accorda le titre de ‘citoyenne d’honneur de Jérusalem’.
Source: (1) Un Echos d’Israël