2 milliards de dollars levés par les Juifs américains pour Israël : une solidarité qui défie les divisions politiques

Alors que l’État hébreu continue de panser les plaies laissées par les guerres successives, un chiffre a frappé les esprits cette semaine à Jérusalem : la communauté juive des États-Unis a déjà levé plus de 2 milliards de dollars pour soutenir Israël depuis le 7 octobre 2023. C’est William Daroff, directeur exécutif de la puissante Conference of Presidents of Major American Jewish Organizations, qui a dévoilé ce chiffre impressionnant dans un entretien exclusif à Ynet. Mais au-delà du montant, c’est le message derrière ce geste qui interpelle : un soutien inconditionnel, apolitique, trans-courants et profondément identitaire.

Réunis à Jérusalem pour une conférence de solidarité exceptionnelle, les 20 principaux dirigeants représentant 16 grandes organisations juives nord-américaines sont venus “tendre la main à leurs frères israéliens”, selon les mots de Daroff. Une délégation de poids, dans un contexte tendu où Israël sort à peine de la guerre de 12 jours avec l’Iran, tout en poursuivant ses opérations contre le Hamas à Gaza.

Les membres de la délégation ne se contentent pas d’effusions symboliques. Leur programme est dense, incarné : rencontres avec les plus hauts responsables politiques israéliens — le Premier ministre Benyamin Netanyahou, le président Isaac Herzog, les ministres Israël Katz (Défense), Gideon Saar (Affaires étrangères), Ron Dermer (Stratégie) et même Yair Lapid, chef de l’opposition. Mais aussi, et surtout, visites aux familles des otages, survivants de captivité, sinistrés de la guerre avec l’Iran à Bat Yam, et présence remarquée sur la place des otages à Tel-Aviv. Le message est clair : « Nous sommes avec vous. Littéralement. »

“Lorsque vous êtes dans les abris, nous le sommes aussi. Quand vous pleurez vos soldats tombés, nous pleurons avec vous. Et quand vous fêtez votre victoire contre l’Iran, nous la fêtons aussi”, martèle Daroff.

Ce soutien, insiste-t-il, ne dépend d’aucun calcul politique. « Nous ne soutenons pas un gouvernement. Nous soutenons le peuple juif. Il y a chez nous des Juifs de gauche, de droite, des orthodoxes, des libéraux, des réformés, des conservateurs. Nous ne sommes pas d’accord sur tout, mais nous sommes unis autour d’une vérité centrale : Israël a besoin de nous — et nous avons besoin d’Israël. »

Ces propos résonnent fortement dans un moment où la communauté juive américaine est parfois dépeinte comme divisée, voire distante vis-à-vis des priorités d’Israël. Or, les faits prouvent le contraire. Non seulement les fonds affluent — 2 milliards de dollars en à peine neuf mois, c’est inédit — mais le terrain est investi, les douleurs partagées, les efforts coordonnés.

La visite au Weizmann Institute of Science à Rehovot, endommagé lors des tirs iraniens, est un symbole fort. Là aussi, la délégation n’est pas venue les mains vides : des projets de soutien à la recherche, de reconstruction des infrastructures, et surtout d’assistance psychologique sont à l’étude. À Bat Yam, les échanges avec le maire Tzvika Brot et les familles touchées visent un objectif similaire : comprendre, écouter, et agir rapidement.

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Il est essentiel de rappeler que cette initiative survient dans une période d’extrême vulnérabilité pour Israël, non seulement militaire mais aussi émotionnelle. Les traumatismes du 7 octobre et les menaces existentielles renouvelées nécessitent un appui de la diaspora qui dépasse le clivage habituel entre “Israël politique” et “diaspora morale”.

Daroff le dit sans détour : « On nous accuse parfois de critiquer trop facilement Israël. Mais regardez ce que nous faisons, et pas seulement ce que certains éditorialistes écrivent. Nous sommes là. Sur place. Aux côtés de nos frères et sœurs. »

Ce déplacement à Jérusalem s’inscrit dans une tradition historique de soutien des Juifs américains à Israël, mais avec une intensité rarement égalée depuis la guerre du Kippour. Cette fois, la mobilisation est plus émotionnelle, plus identitaire, plus viscérale. Et probablement aussi plus durable.

Pour certains observateurs, cette nouvelle génération de philanthropes et de leaders communautaires redessine la relation entre les deux piliers du peuple juif — Israël et la diaspora. Il ne s’agit plus seulement d’envoyer de l’argent, mais d’agir ensemble, sur le terrain, dans une vision commune du destin juif.

En ce sens, la conférence de Jérusalem est peut-être plus qu’un geste de solidarité. C’est un signe des temps : la fin d’un éloignement, le début d’une nouvelle ère de partenariat total, où les Juifs des États-Unis ne se contentent plus de “soutenir Israël” — ils font corps avec Israël.

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