Une IsraĂ©lienne agressĂ©e violement lors d’un voyage Ă  Berlin : Ma famille est rescapĂ©e des camps…

Osnat, responsable des opĂ©rations dans une sociĂ©tĂ© informatique de 54 ans pour l’industrie de la dĂ©fense de Tel-Aviv, est revenue hier soir de Berlin blessĂ©e et meurtrie aprĂšs avoir Ă©tĂ© brutalement agressĂ©e dans la rue, prĂ©tendument sur la base de l’antisĂ©mitisme.

L’incident s’est produit mardi (lundi), Ă  midi, aux abords du zoo de Berlin, prĂšs de la gare qui porte leur nom, et au cƓur d’une zone commerçante, touristique et animĂ©e, Ă©galement en cette pĂ©riode hivernale.

« C’était le dernier jour d’un voyage de huit jours, notre vol n’était que de nuit, il faisait relativement beau dehors et mon mari Yaakov et moi avons dĂ©cidĂ© de profiter de la journĂ©e pour faire du shopping », a-t-elle dit Ă  Walla ! Osnat. « Je cherchais un magasin en particulier et nous avons dĂ©cidĂ© de couper dans une rue latĂ©rale. Pendant un moment, je suis restĂ©e debout pour regarder Google Maps, et mon mari a continuĂ© de faire quelques pas en avant. Soudain, comme sorti de nulle part, un type est arrivĂ© devant moi ou sur le cĂŽtĂ©, m’a donnĂ© un coup de poing sans dire un mot. Je me suis retrouvĂ©e par terre, j’ai peut-ĂȘtre perdu connaissance sous la force du coup, je voyais tout noir, le visage rempli de sang, la tempe sur le cĂŽtĂ© de ma tĂȘte ouverte et un nez gonflĂ©. »

« J’avais terriblement peur », se souvient Osnat, « et mon mari avait aussi trĂšs peur parce qu’il n’a pas vu du tout ce qui s’est passĂ© et m’a soudainement vue allongĂ©e comme ça et saignante. Deux filles sont arrivĂ©es et, m’ont donnĂ© des lingettes pour essuyer le sang, et m’ont aidĂ©. Nous avons demandĂ© Ă  l’une d’appeler la police et une ambulance est arrivĂ©e au bout de 20 minutes et voulait m’emmener Ă  l’hĂŽpital mais ils n’étaient pas d’accord pour que mon mari les accompagne pendant le voyage et parce qu’il ne parle ni anglais ni allemand, nous avons Ă©tĂ© abandonnĂ©s et dĂ©cidĂ©s de ne pas Ă©vacuer. « Ils ont appelĂ© la police et des policiers sont venus et ont pris une plainte de ma part, mais nous n’avons rien entendu d’eux. »

La nuit, le couple a pris un vol, est revenu la nuit derniĂšre, Osnat est allĂ©z se faire examiner Ă  l’hĂŽpital Sheba Tel Hashomer et, selon elle, il s’est avĂ©rĂ© que son nez Ă©tait cassĂ© Ă  cause du coup de poing.

Osnat parle Ă©galement de la blessure mentale qu’elle a ressentie depuis l’attaque. « J’ai Ă©clatĂ© en sanglots Ă  maintes reprises quand je pense Ă  ce qui s’est passĂ©. Je ne peux pas arrĂȘter les larmes. Ma mĂšre elle-mĂȘme Ă©tait une Berlinoise qui a traversĂ© la guerre dans une cachette. Mon pĂšre est originaire des Pays-Bas, Ă©galement un survivant de l’Holocauste qui a survĂ©cu au camp de Buchenwald. J’ai Ă©tĂ© plusieurs fois Ă  Berlin avec ma mĂšre quand j’étais « fille, pour rendre visite Ă  des parents et des amis qu’elle avait encore dans la ville. Cette fois, je suis allĂ©e comme ça pour m’amuser avec mon mari. C’est le premiĂšre fois. »

« Il nous regardait et nous entendait probablement parler hĂ©breu et a attendu que mon mari parte », affirme Osnat, « j’ai ressenti cela. Sinon, il n’aurait pas eu de raison. J’avais un iPhone 13 cher dans la main et il ne l’a pas arrachĂ©. Il a juste observĂ© calmement, m’a frappĂ© et il est parti. « Ce n’était pas un vol. Il n’a pas sorti d’arme, n’a pas dit un mot. Je me souviens de lui debout me regardant au sol, un homme blanc avec un masque Corona. Il avait l’air d’avoir 30-25 ans.

« C’était sans Ă©quivoque une attaque antisĂ©mite », souligne Osnat. « Cela visait Ă  blesser des IsraĂ©liens ou des Juifs. Cela a gĂąchĂ© tout notre voyage. J’ai Ă©tĂ© choquĂ©e et je me sens toujours choquĂ©e. Je me sens humiliĂ©e. Je n’en suis pas encore sortie. J’ai envie de pleurer tout le temps. Je suis cassĂ©e. Je ne sais pas si je reviendrai Ă  Berlin. Je n’attends rien de personne, je veux juste raconter l’histoire pour que les gens fassent attention. Il faut sans doute se mĂ©fier et ne pas se fier aux apparences. « 

Selon un autre IsraĂ©lien qui vit Ă  Berlin depuis une trentaine d’annĂ©es accuse les israĂ©liens de tout mettre sur l’antismitisme. « Les IsraĂ©liens aiment transformer un tel problĂšme en Ă©vĂ©nement antisĂ©mite, mais il y a suffisamment de mauvaises personnes dans le monde, mĂȘme Ă  Berlin. Ce n’est pas diffĂ©rent de n’importe quelle autre grande ville d’Europe. Je suis sĂ»r que c’est relativement plus sĂ»r que des villes comme Bruxelles ou Amsterdam. Vous pouvez marcher dans la rue Ă  Berlin le soir. Comme dans n’importe quelle ville, tout dĂ©pend de la rue et du moment et parfois c’est juste malheureux. Parfois, une personne se trouve au mauvais endroit au mauvais moment. « 

Des choses similaires sont dites par ceux qui font des voyages Ă  Berlin : « C’est vrai qu’autrefois de tels Ă©vĂ©nements n’étaient pas connus du tout, mais il y a toutes sortes d’évĂ©nements de haine et cela pourrait ĂȘtre sur fond d’anticapitalisme de la part de quelqu’un qui n’aimait pas les vĂȘtements coĂ»teux d’un touriste. Il peut toujours ĂȘtre un malade mental. À Tel-Aviv aussi, nous avons rĂ©cemment entendu parler de plusieurs incidents de violence alĂ©atoire contre des femmes dans la rue. « 

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RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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