Les scĂ©narios extrĂȘmes pris en compte : une pandĂ©mie et une guerre avec 200 morts
Barel, habitant de Gani Tal et diplĂŽmĂ© de la Yeshiva Kerem Divna, est rabbin bĂ©nĂ©vole du Bitzron et sâest impliquĂ© avant la guerre principalement dans le monde culinaire. Il est copropriĂ©taire de la succursale de JĂ©rusalem de la chaĂźne « Pitmaster », un restaurant de spĂ©cialitĂ©s de viande. Dans sa fonction publique, il a travaillĂ© sous la direction de Rahal, lâAutoritĂ© nationale dâurgence, en tant que superviseur des Ă©vacuations, des secours et des espaces dans la rĂ©gion de Sorek, et il a une expĂ©rience en tant que mĂ©decin au sein du MDA et du syndicat de secours.
Son poste actuel dans le monde du volontariat est celui de commandant de lâunitĂ© spĂ©ciale de lâunitĂ© Zaka 360. Il raconte les scĂ©narios extrĂȘmes qui ont Ă©tĂ© pris en compte : une Ă©pidĂ©mie pandĂ©mique et une guerre avec 200 morts « Malheureusement, ces deux scĂ©narios se sont produits de la maniĂšre la plus extrĂȘme possible ».

Il raconte Ă propos du Shabbat dâoctobre : « ImmĂ©diatement ce matin-lĂ , je suis allĂ© sur le terrain pour exercer les fonctions de mĂ©decin dans le secteur de Sorek. Plus tard dans la journĂ©e, nous avons compris lâincident et, dans lâaprĂšs-midi, nous Ă©tions prĂȘts, auprĂšs des autoritĂ©s locales, Ă faire face Ă une urgence. De lĂ , nous avons reçu un appel pour descendre dans le sud pour soigner les victimes. AprĂšs nous ĂȘtre organisĂ©s pour lâĂ©quipement, on nous a demandĂ© de venir aider Lahab 433. Nous avons travaillĂ© lĂ -bas toute la nuit en prĂ©parant des listes de personnes disparues.
« Nous avons travaillĂ© cinq jours sans arrĂȘt. La premiĂšre fois que je suis rentrĂ© Ă la maison, câĂ©tait samedi »
La descente vers le sud a eu lieu dimanche. « à la gare de Netivot, nous avons installĂ© une station de concentration pour les victimes, une station qui a fonctionnĂ© pendant quelques heures et qui a fermĂ© ses portes aprĂšs un avertissement dâinfiltration terroriste. De lĂ , nous nous sommes dirigĂ©s vers la zone dâOfakim et avons soignĂ© les corps des zones bombardĂ©es.  » La premiĂšre fois quâelle a Ă©tĂ© mise en Ćuvre au cĆur de la zone de combat, câĂ©tait dimanche soir. Une Ă©quipe spĂ©ciale est entrĂ©e dans Tahr Mosvat et a rencontrĂ© en chemin un terroriste du Hamas Ă moto. LâĂ©quipe de Magellan lâa Ă©liminĂ© et Barel, en tant que mĂ©decin, a pris soin du policier des frontieres qui a Ă©tĂ© blessĂ© lors de lâincident.

AprĂšs cette mission, Barel a dĂ©mĂ©nagĂ© au camp de Shura, oĂč il est restĂ© cinq jours. « Nous avons travaillĂ© sans arrĂȘt pendant cinq jours. La premiĂšre fois que je suis rentrĂ© Ă la maison, câĂ©tait samedi. » DĂšs samedi soir, lâunitĂ© a formĂ© une force opĂ©rationnelle spĂ©ciale qui est descendue vers le sud et Barel en a Ă©tĂ© chargĂ©. « AprĂšs la premiĂšre et folle semaine, notre unitĂ© est arrivĂ©e et a scannĂ© les emplacements du deuxiĂšme tour. Nous nâavions quâune seule tĂąche : localiser les dĂ©couvertes mĂ©dico-lĂ©gales sur tout le pĂ©rimĂštre. Il nây avait pas un seul endroit oĂč nous nâĂ©tions pas. »
La trouvaille dĂ©couverte sous lâĂ©cran de tĂ©lĂ©vision abandonnĂ©
Pendant 62 jours consĂ©cutifs, lâunitĂ© spĂ©ciale a travaillĂ© en bordure de Gaza. Parmi ses rĂ©vĂ©lations figuraient les conclusions mĂ©dico-lĂ©gales qui ont conduit Ă la dĂ©termination de la mort de Shani Luke et de Yehudit Weinstein. « Pendant les premiĂšres semaines, je nâai pas dormi du tout », raconte Barel. « Je me dĂ©plaçais dâun endroit Ă lâautre et les tĂąches se dĂ©roulaient littĂ©ralement jour et nuit. Il y avait des tĂąches que nous devions accomplir uniquement sous le couvert de lâobscuritĂ©. » Le tournant a Ă©tĂ© le dĂ©but de la manĆuvre au sol, lorsque toutes les opĂ©rations de nuit ont Ă©tĂ© annulĂ©es pour des raisons sĂ©curitaires.

Lâune des principales activitĂ©s de Barel et de son Ă©quipe consistait Ă trouver des dĂ©couvertes mĂ©dico-lĂ©gales que tout le monde avait dĂ©jĂ renoncĂ© Ă trouver. « Nous avons consacrĂ© tout un vendredi Ă cette affaire et nous nâavons rien trouvĂ©. AprĂšs cela, jâai demandĂ© Ă revenir. La deuxiĂšme fois que je suis arrivĂ©, jâai garĂ© la voiture et je suis sorti, Ă quelque distance de la zone de recherche. Jâai vu un Ă©cran de tĂ©lĂ©vision abandonnĂ© sur le sable. Je lâai Ă©cartĂ© dâun coup de pied, et des lunettes se sont rĂ©vĂ©lĂ©es Ă mes yeux. Ce qui sâest rĂ©ellement passĂ©, câest que jâai reconnu les lunettes de la femme assassinĂ©e. Juste avant de plier, nous avons trouvĂ© une autre dĂ©couverte essentielle, qui a conduit Ă la rĂ©ouverture du dossier et de lâaffaire et la dĂ©termination de sa mort. » Barel et la fille de la femme assassinĂ©e entretiennent encore aujourdâhui de bonnes relations et elle a mĂȘme Ă©crit une recommandation le concernant .
« Câest une dĂ©cision opĂ©rationnelle pour moi : revenir Ă la vie »
Nous reviendrons au restaurant. Pendant un mois et demi, la chaĂźne ne sâest pas ouverte en raison du coup dur subi par la succursale de Petah Tikva. Ben Shimoni et Gaya Khalifa (chacun sĂ©parĂ©ment), les employĂ©s du restaurant, ont Ă©tĂ© assassinĂ©s lors de la soirĂ©e Nova. Barel les connaissait tous les deux. « Ben mâa formĂ© pour devenir partenaire du rĂ©seau », dit-il pĂ©niblement. Shimoni est entrĂ© et sorti plusieurs fois avec son vĂ©hicule et a sauvĂ© des dizaines de personnes. La troisiĂšme fois, sur le chemin du retour, il a Ă©tĂ© assassinĂ© dans sa voiture en compagnie de Gaya. Barel a participĂ© Ă lâidentification des deux.
Avec la diminution du pĂ©rimĂštre dâactivitĂ©, Barel rentre chez lui. « Revenir Ă la vie a Ă©tĂ© une dĂ©cision. Jâai dĂ©cidĂ© de ne pas rester dans une boucle sans fin. Câest une dĂ©cision opĂ©rationnelle pour moi : revenir Ă la vie. Nous avons repliĂ© tout le matĂ©riel et je suis revenu mener une vie routiniĂšre. » MĂȘme si ses partenaires Ă©taient en rĂ©serve, il dĂ©cide de retourner au restaurant. « Jâai demandĂ© Ă travailler en Ă©quipe au restaurant. Je me suis poussĂ© jusquâau restaurant, malgrĂ© tout ce que cela exigeait de moi. Je savais que câĂ©tait ce qui me ramĂšnerait Ă la vie. »
« Le Saint, béni soit-Il, ne rend pas un vide »
La longue pĂ©riode pendant laquelle Barel sâest portĂ© volontaire nâest pas reconnue par lâĂtat, et les difficultĂ©s pour gagner sa vie lâont presque noyĂ©. Ce qui lâa fortifiĂ©, câest une phrase que lui a dit le Rabbi de Ndvorna, chez qui il sâest rendu la veille de Souccot : « Sachez que celui qui se donne pour le peuple dâIsraĂ«l ne perdra jamais », lui dit le Rabbi. « Ma femme mâa dit : souviens-toi de ce que le Rabbi a dit. » En une nuit, tout a basculĂ© lorsquâils ont reçu un appartement et le dĂ©blocage dâun prĂȘt quâils attendaient « Le Saint, bĂ©ni soit-Il, ne nous laisse pas les mains vides », dit-il.
Que retenez-vous de tout cela ?
« Renforcer la foi et renforcer lâunitĂ©. Nous avons travaillĂ© avec des organisations parallĂšles, avec des frĂšres dâarmes. Câest lâessentiel pour moi : tout ce que nous avons fait Ă©tait pour le bien du peuple dâIsraĂ«l, et ensemble, nous ne pouvons pas ĂȘtre vaincus. »
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
© 2025 â Tous droits rĂ©servĂ©s





