Jérusalem, 15 juin 2025 – Dans un moment politique et sécuritaire aussi tendu que celui que traverse actuellement Israël, certaines voix, jusque-là très critiques à l’égard du Premier ministre Benjamin Netanyahu, commencent à remettre en question leurs certitudes. Dans une déclaration rare publiée ce matin, le journaliste du Yedioth Ahronoth Nahum Barnea, considéré comme l’un des critiques les plus virulents du Premier ministre, a attribué à Netanyahou le mérite d’avoir déclenché la guerre contre l’Iran, a qualifié la décision de « à la Ben Gourion » et a laissé entendre un changement d’attitude à son égard : « Nous nous sommes peut-être trompés à propos de Netanyahu. »
Cette confession, bien que mesurée, marque un tournant symbolique dans le discours médiatique israélien, longtemps dominé par des critiques virulentes contre le chef du gouvernement. À l’heure où le pays est sous le feu des missiles iraniens et où les soldats de Tsahal risquent leur vie pour protéger les civils, certains analystes commencent à réévaluer le rôle crucial joué par Netanyahu dans la survie de la nation.
Quand l’analyse politique rencontre la réalité sécuritaire
Le journaliste affirme que les critiques passées sur Netanyahu étaient peut-être exagérées, voire contre-productives.
« La décision de déclencher la guerre appartenait entièrement à Netanyahou. Il était connu depuis des années pour avoir évité toute décision militaire impliquant un prix en vies humaines et une exigence de responsabilité. Et maintenant, il décide et assume ses responsabilités : tout le mérite lui en revient. Ne sous-estimez pas l’importance de cette décision, elle pourrait avoir une portée historique. Une décision à la Ben Gourion, comme on appelait autrefois ces décisions », a écrit Barnea »
Cette déclaration n’est pas anodine. Depuis plus d’une décennie, une partie significative de la presse israélienne – notamment celle orientée à gauche – a contribué à construire un climat de défiance à l’égard de Netanyahu, parfois jusqu’à la caricature. Il était vu comme un manipulateur, un homme accroché au pouvoir, voire un obstacle à la démocratie.
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Mais dans l’urgence actuelle, alors que les bombes tombent sur Rishon LeZion, Bat Yam et Rehovot, que des enfants sont tués, que des dizaines de civils sont hospitalisés, et que le pays entier est placé sous haute alerte, une réalité s’impose : Netanyahu est là. Et il tient la barre.
Une expérience irremplaçable en temps de guerre
Il serait malhonnête d’ignorer les nombreuses critiques faites au Premier ministre, y compris dans le camp pro-Israël. Mais on ne peut ignorer non plus que peu de dirigeants israéliens ont autant d’expérience que lui dans la gestion de crises majeures.
Depuis l’attaque du 7 octobre 2023 jusqu’à la riposte militaire contre les bases iraniennes, Netanyahu a dû prendre des décisions qui engagent l’avenir même d’Israël. Qu’il s’agisse de coordonner des frappes d’envergure en Iran, de gérer une coalition difficile, ou de négocier avec les alliés internationaux, Netanyahu fait preuve d’une constance que même ses détracteurs doivent aujourd’hui reconnaître.
Le journaliste de Yedioth Ahronoth admet d’ailleurs : « Il a souvent été seul à tenir bon face aux pressions internationales, à défendre la sécurité d’Israël contre vents et marées. Et peut-être avons-nous sous-estimé ce que cela exige de courage et de lucidité. »
Une population unie dans la douleur
L’aveu du journaliste reflète aussi un sentiment croissant dans la population israélienne. Même ceux qui, lors des dernières élections, ont voté pour des partis opposés à Netanyahu, ne veulent pas aujourd’hui voir leur pays divisé alors qu’il est attaqué de toutes parts.
Dans les abris anti-missiles, dans les hôpitaux, dans les unités de Tsahal, la question n’est plus de savoir qui a raison politiquement, mais comment survivre et protéger l’avenir des enfants d’Israël. Et dans cette lutte, la figure de Netanyahu – expérimentée, aguerrie, déterminée – devient un point d’ancrage.
Des voix de l’opposition elle-même, comme Benny Gantz ou Avigdor Liberman, se montrent plus mesurées, conscientes que la guerre n’est pas le moment pour les querelles de pouvoir.
Une guerre qui change les perceptions
Il est trop tôt pour dire si cette reconnaissance tardive de certains journalistes aura un impact durable. Mais elle illustre un phénomène plus large : la guerre modifie la grille de lecture.
Les événements récents, notamment la destruction d’un centre nucléaire iranien à Fordow, la neutralisation de scientifiques de haut niveau impliqués dans le programme nucléaire iranien, ou la protection réussie de nombreuses villes grâce au système Dôme de Fer, montrent une planification stratégique qui ne peut être attribuée au hasard.
Et qui est, au sommet de cette planification ? Benjamin Netanyahu, entouré d’un cabinet sécuritaire mais aux commandes politiques depuis des décennies.
Un appel à plus d’unité ?
Le message du journaliste ne se veut pas un ralliement politique. Il reste prudent, lucide, critique. Mais il rappelle, à juste titre, que l’unité nationale doit primer dans les moments les plus sombres.
Dans ses mots : « Nous nous sommes peut-être trompés à son sujet ; il a peut-être changé. Ce qui est certain, c’est que les circonstances ont changé, à la fois en raison des séquelles de la guerre, de ses succès, et aussi de la maturation du programme nucléaire iranien. Netanyahou est circonstanciel. »
Bien sûr, Barnea a poursuivi sa chronique par une critique de Netanyahou, qui aborde son affirmation selon laquelle il n’aurait aucune stratégie de sortie pour attaquer l’Iran. « Tout au long de sa carrière, il a commandé les plats les plus chers du menu, pensant que quelqu’un d’autre paierait l’addition », a-t-il écrit. Cependant, l’analyse mentale inhabituelle de Barnea laisse entrevoir un possible changement, peut-être pour la première fois, dans son évaluation de l’activité de Netanyahou sur la question iranien»
Conclusion : reconnaître la réalité, même à contre-courant
Il faut du courage pour admettre une erreur. Et cela vaut aussi pour les journalistes, les intellectuels et les faiseurs d’opinion. Ce geste, aussi symbolique soit-il, rappelle une vérité fondamentale du journalisme : l’honnêteté intellectuelle passe avant l’agenda idéologique.
Israël est sous attaque, et l’histoire jugera ceux qui auront su se hisser au-dessus des divisions pour défendre l’essentiel : la vie, la sécurité et la souveraineté du peuple juif.
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