Le risque d’attentat sur le sol français est à un niveau « encore très important » a estimé Jean-François Ricard, premier procureur au PNAT sur le plateau de franceinfo ce lundi selon Actu 17.
La menace terroriste provient principalement de trois sources : « Il y a d’abord une menace exportée, c’est-à-dire la menace qui vient principalement de la zone irako-syrienne […] Il y a également d’autres ressortissants étrangers, qui sont des anciens de l’État islamique, qui ont pu passer les frontières et rejoindre le territoire français » et enfin il y a « la menace endogène, qu’on pourrait qualifier de menace inspirée par l’idéologie islamiste […] Elle peut atteindre des individus tout à fait isolés », a détaillé le magistrat.
"Le niveau du risque terroriste est encore très important" dans notre pays, dit Jean-François Ricard, procureur du Parquet national antiterrorisme
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Des dizaines de djihadistes français rapatriés
170 Français soupçonnés d’avoir pris part à la mouvance djihadiste ont été rapatriés en France via le protocole Cazeneuve. « Parmi ceux-ci autant de femmes que d’hommes, car les femmes étaient très nombreuses sur zone », a indiqué Jean-François Ricard, ajoutant qu’un « certain nombre doit encore rentrer, dont des femmes avec leurs enfants ».
250 adultes et 300 enfants sont actuellement en prison ou dans des camps en zone irako-syrienne, a-t-il précisé.
En France, 40 condamnés pour terrorisme libérés de prison
Sur le territoire national, environ 40 individus condamnés pour des actes de terrorisme ont été libérés l’année passée. « Cette année ce sera un peu plus, et une soixantaine devrait encore sortir l’an prochain », a déclaré le magistrat selon Actu 17.
Suivi des anciens détenus condamnés pour terrorisme : "Nous le savons, c'est certainement l'une des menaces les plus lourdes qui pèsent sur notre pays parce que le suivi ne peut pas être absolu bien entendu", dit Jean-François Ricard pic.twitter.com/HGao1X9Xap
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À leur sortie de prison, ils font l’objet d’un double suivi : l’un, administratif, « qui permet de leur imposer des obligations avec un esprit tourné vers le contrôle de ces individus », l’autre, judiciaire. « Mais les textes en vigueur sont un peu insuffisants en la matière […] Ce suivi ne peut pas être absolu et cela constitue l’une des menaces les plus lourdes pour notre pays », regrette Jean-François Ricard selon Actu 17.