Plus de deux mois aprĂšs la mort dâAmar Hajirat dans une cour de rĂ©crĂ©ation Ă Bir al-Maksur dâune balle perdue, un jeune arabe (24 ans) de Nazareth a Ă©tĂ© inculpĂ© de son meurtre. LâaccusĂ©, qui dirigeait une entreprise de construction, a ouvert le feu sur un conducteur dâoutils dâingĂ©nierie qui chargeait des matĂ©riaux sans permis. Lâune des balles a touchĂ© le cou du garçon.
ĂquipĂ© dâun M-16, il a enrĂŽlĂ© deux personnes pour frapper un entrepreneur concurrent â et a accidentellement abattu un enfant. Ceci est dĂ©crit dans un acte dâaccusation dĂ©posĂ© ce matin (vendredi) contre un jeune homme (24 ans) de Nazareth pour le meurtre de lâenfant Amar Hajirat (4 ans) dans une aire de jeux de la ville de Bir al-Maksur en Basse GalilĂ©e dĂ©but janvier. Le nom du dĂ©fendeur a Ă©tĂ© interdit de publication. « Nous pensons Ă Amar tous les jours et Ă chaque minute, il nous manque beaucoup », ont dĂ©clarĂ© en larmes les parents du garçon qui sont venus au tribunal et ont tenu la photo de leur fils.
Selon lâacte dâaccusation, qui a Ă©tĂ© soumis au tribunal de district de HaĂŻfa par lâavocat Shonit Kedem Nimtzen, le jeune homme travaillait pour une entreprise de construction et Ofer appartenant Ă son oncle. En octobre de lâannĂ©e derniĂšre, il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© que lâentreprise effectuerait Ă©galement des travaux de construction de routes pour un nouveau quartier de la localitĂ©, le chantier Ă©tant situĂ© Ă proximitĂ© dâun quartier rĂ©sidentiel, Ă son extrĂ©mitĂ© sud duquel se trouve un jardin public ouvert avec des installations sportives. .
La zone du projet et le site de pavage de la nouvelle route relevaient de la responsabilitĂ© et du contrĂŽle de lâentreprise, et lâentreprise enlevait les pierres et la terre du site et les utilisait, aprĂšs meulage, comme substrat pour le pavage des routes asphaltĂ©es dans dâautres projets.
Le 6 janvier, un conducteur de dĂ©montage (outil de gĂ©nie) appartenant Ă un autre entrepreneur arrive sur le chantier de lâentreprise et charge des pierres et de la terre sans obtenir lâapprobation de lâentreprise ou de quiconque en son nom. LâingĂ©nieur en infrastructure et chef de projet pour le compte de lâentreprise a appelĂ© le prĂ©venu et lâa informĂ© quâil y avait des employĂ©s extĂ©rieurs Ă lâentreprise sur le chantier, qui prenaient des matĂ©riaux sur le site et lui ont demandĂ© de venir sur le site.
En rĂ©ponse, lâaccusĂ© a dĂ©cidĂ© de tirer sur lâemployĂ©. Il Ă©tait accompagnĂ© au moins de deux hommes non identifiĂ©s lors du voyage, Ă©quipĂ©s dâun fusil dâassaut M-16 et de munitions. LâaccusĂ© et les autres sont arrivĂ©s en voiture Ă lâentrĂ©e de la colonie de Bir al-Maksur, Ă proximitĂ© du chantier.
Lorsque lâaccusĂ© et les autres ont remarquĂ© lâhomme, ils lâont rapidement suivi et ont tirĂ© dessus. Le conducteur a ralenti, et lâaccusĂ© et les autres ont arrĂȘtĂ© le vĂ©hicule et ont commencĂ© Ă se diriger vers lui lorsque lâun dâeux a tirĂ© dans la zone de lâhabitacle.
Lorsque le conducteur a remarquĂ© quâun coup de feu tirĂ© sur lui, il a augmentĂ© la vitesse. LâaccusĂ© et les autres, qui se tenaient Ă lâextĂ©rieur du vĂ©hicule, ont continuĂ© Ă tirer au moins 55 balles. Lâune des balles tirĂ©es par lâaccusĂ© et les autres a touchĂ© le cou du garçon qui sĂ©journait Ă lâĂ©cole maternelle publique avec sa tante et cinq autres enfants de la famille.
Le dĂ©funt sâest effondrĂ© au sol et a perdu connaissance. Il a Ă©tĂ© transportĂ© dâurgence Ă lâhĂŽpital Rambam de Yaffa alors quâil effectuait des opĂ©rations de rĂ©animation infructueuses et a dĂ©clarĂ© sa mort.
Lâacte dâaccusation impute au jeune homme meurtre (indiffĂ©remment) avec circonstances aggravantes, sabotage intentionnel aggravĂ©, dĂ©lits dâarmes et entrave Ă la justice. Le parquet demande au tribunal de prolonger la dĂ©tention de lâaccusĂ© jusquâĂ la fin de la procĂ©dure.
En dĂ©but dâaudience ce matin, la mĂšre du garçon a fait irruption vers lâaccusĂ© qui Ă©tait couvert dâun grand manteau. Le pĂšre du garçon a criĂ© aux avocats de lâaccusĂ© : « Regardez quel enfant jâavais, sourit-il, pour quelle raison, un petit enfant a Ă©tĂ© assassinĂ©. Il a jouĂ© dans une cour de rĂ©crĂ©ation et a Ă©tĂ© assassinĂ©. Pourquoi ? Pourquoi ? ».
Le pĂšre a ajoutĂ© : « Il a Ă©tĂ© tuĂ© Ă cause de bagarres entre des entrepreneurs en construction. Cette semaine, jâĂ©tais dans le village de Kanna et jâai rĂ©confortĂ© les parents de la fille, Razan Abbas , qui a Ă©galement Ă©tĂ© tuĂ© par des coups de feu Ă©garĂ©s. Il faut confisquer les armes, câest une catastrophe dans notre sociĂ©té ».
« Je veux connaĂźtre les faits de lâacte dâaccusation afin que le nom de lâentreprise ne soit pas lĂ©sé », a dĂ©clarĂ© lâavocate Tami Ullman, lâavocate de la dĂ©fense de lâaccusĂ©. « Je veux une interdiction de publier le nom de lâaccusĂ© afin que nous puissions Ă©tudier les preuves. Il clame son innocence, dit quâil nâa pas tirĂ© et ne sait pas qui a tirĂ©. »
Le reprĂ©sentant du parquet sâest opposĂ© Ă lâinterdiction de la publication du nom du prĂ©venu et de lâentreprise dans laquelle il travaille. Le juge Nasser Jahshan sâest opposĂ© Ă lâinterdiction, mais les avocats de la dĂ©fense de lâaccusĂ© ont interjetĂ© lâappel. Suite Ă cela, le juge a dĂ©cidĂ© de reporter la publication du nom jusquâĂ lundi, date Ă laquelle une autre audience se tiendra sur la question.
Le meurtre du garçon a Ă©tĂ© rĂ©solu par lâunitĂ© centrale du district nord. Les enquĂȘteurs ont rĂ©cupĂ©rĂ© des camĂ©ras et recueilli des dizaines de tĂ©moignages. Dans lâenquĂȘte complexe, utilisant des moyens technologiques avancĂ©s, la police a rĂ©ussi Ă retrouver les itinĂ©raires dâarrivĂ©e et dâĂ©vasion de lâaccusĂ© dans le meurtre â et une semaine plus tard, il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© dans le vĂ©hicule Ă partir duquel la fusillade a eu lieu.
Le commandant du district nord, le surintendant Shimon Lavi, a dĂ©clarĂ©: « Le succĂšs des enquĂȘteurs de lâunitĂ© centrale Ă rassembler suffisamment de preuves aujourdâhui pour dĂ©poser un acte dâaccusation grave contre un meurtrier brutal qui a assassinĂ© un enfant devant sa famille sur le terrain de jeu, prouve une fois de plus notre travail acharnĂ© et engagement Ă dĂ©chiffrer les crimes de la sociĂ©tĂ© arabe par tous les moyens disponibles. »
Muhammad, le pĂšre du garçon, a dĂ©clarĂ©: « Avant le meurtre, je suis allĂ© Ă lâenterrement dâun parent. Amar mâa dit âPapa, je veux ĂȘtre avec toiâ. Je lui ai dit non, tu dois rester Ă la maison. Pendant lâenterrement, jâai entendu il a Ă©tĂ© blessĂ© et est mort. Si je savais que cela arriverait, je lâaurait Ă©coutĂ© « .
Le pĂšre a alors dit : « Nous avons attendu quâAmar revienne dans la famille, mais il nous est revenu sans vie. Depuis quâAmar a Ă©tĂ© assassinĂ©, mes filles pleurent et demandent : « OĂč est Amar ?  »
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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